ho. c. 21. 9. ر autres hommes. Quoique S. Jean Damascene ne AN. 1166. Pemrje. . 11. parle de cette séparation par la pensée qu'au sujet de la servitude & de l'ignorance ; & non des pro- voulu suivre la doctrine du quatriéme & du sixiéme concilc , & est ainsi tombé en diverses heresies. 8. Anathême à tous ceux qui sont dans les sentimens du même Constantin, deposez & odieux comme lui. Anathême au très-ignorant & faux moine Jean Irenique, à ses écrits contraires à la faine doctrine ; & à ceux qui les embrassent & qui disent, que quand N. S. a dit : Le pere est plus grand que moi, il ne l'a pas dit en tant que son humanité est unie hypostatiquement à la divinité : mais en tant qu'elle en est séparée par la pensée, comme si jamais elle n'y avoit été unie. Ces canons furent souscrits par l'empereur , & Cinna.p. 149. D. gravez-sur des pierres que l'on mit dans l'église de sainte Sophie à gauche en entrant. Ils furent aussi Sup. l. xlvit. inserez dans le fynodique que les Grecs lisent à la fête de l'Orthodoxie ou du rétablissement des saintes images , qui se celebre le premier dimanche de Carême, comme on void dans leur livre pommé Triodion. Theodore Balsamon auteur du tems 2In.'ran. 46. joûre, que ce concile de C. P. qu'il nomma le grand concile, déposa pluficurs ecclesiastiques, pour avoir seulement vû les écrits d'Irenique sans les avoir ouvertement condamnez. Quant aux accusations proposées contre le patriarche Luc , elles furent trouvées si peu considerables qu'il demeura dans son siége. La même Aposto XXXIX. Autres consti 13.p. 186. La même année 6674.1166. indiction quatorzié- AN. 1166. me , le lundi onziéme d'Avril le même patriarche Luc présida à un concile , où assisterent trente mé-tutions pour lë. tropolitains & les officiers de l'empereur. Nicolas glifce Greque. Hagiotheodorite métropolitain d'Athenes s'y plai- lib.3.p. 217. gnit que l'on abusoit d'un decret fynodique fait environ cent trente ans auparavant par le patriarche Alexis, qui toleroit le mariage du six au feptié- the one me degré pourvû qu'on n'eût pas demandé permisu in Nowem: 16. fion de le contracter : c'est-à-dire qu'en ce cas il n'étoit pas déclaré nul, mais les parties étoient mises en penitence , parce qu’on supposoit qu'elles l'avoient contracté par ignorance. Sous ce pretexte ceux qui vouloient contracter ces mariages, quoi qu'ils connuffent leur degré de parenté, segardoient bien d'en demander la permission qui leur auroit été refusée & les contractoient librement comme permis . Le patriarche Luc abolit-cet abus ; & déclara nuls ces mariages, par le decret de ce concile , en conformité duquel l'empereur Manuel donna un édit du même mois d'Avril indiction quatorziéme publié aų mois de Maj suivant. L'empereur Justinien aïant bâti l'église de fáinte fus Gr. R. lib. rasé & condamné à pratiquer la vie monasti, li 2. 2. 165, , An. 1166. que tout le reste de sa vie. Mais l'empereur Manuel considerant l'inconvenient de cet engagement forcé de moines sans vocation,ordonna que le criminel seroit condamné à une prison perpetuelle; & ne seroit admis à la profession monastique , qu'en cas qu'il la désirất & après des épreuves rigoureuses, La constitution est du même mois d'Avril indic tion quatorziéme l'an 6674. 1166. & on dit qu'el- lib. 3. p. 224. le fut faite à cette occasion. Un soldat avoit commis un homicide volontaire & l'évêque lui avoit donné l'absolution après fort peu de tems , l'empereur en fut indigné, & ordonna que l'affaire fût examinée en un concile, qui condamna le coupable à faire de nouveau la penitence prescrite par les canons, & fufpendit pour un tems l'évêque de ses fonctions. On raporte quelques autres constitutions du patriarche Luc, L'une du dimanche huitiéme Dé cembre indiction fixiéme, qui est l'an 1157. la troi26. Carthag. p. siéme de son pontificat , par laquelle il défend aux ecclesiastiqnes de se charger d'affaires temporelles, comme de curatelles, d’intendance des grandes maisons , de recette de deniers publics, sous peine de déposition. Il vouloit aussi empêcher un diacre Fus Gt. R. D. de faire la fonction d'avocat , mais le diacre repre senta que les cánons & les loix qui défendoient cette fonction aux clercs , ne regardoient que les avocats inscrits dans les tribunaux feculiers, admis par les magistrats & recevant pension de l'empereur ; ainli il obtint la liberté de continuer cet exercice. Le même patriarche déclara qu’entre les gains sordides défendus aux clercs, on devoit com p. 220. 623. 225. Ball. p.98. 17. XXXIX. Eglise d'Alc. Chr. Orient. ter les métiers des parfumeurs ou de baigneurs ; & AN. 166, défendit aux diacres , & aux prêtres d'être médecins de profession. Luc Chrysoberge mourụt en 1167. après avoir tenu douze ans le siége de C. P. & eut pour successeur Michel Anchiale diacre, fa- Catalog. Jus. cellaire & le premier des philosophes , qui tint le contain r. siége huit ans. En Egypte le soixante-treiziéme patriarche Jacobite d'Alexandric étoit Marc Aboulfarage fils de xandrie. Zaraa , qui avoit été ordonné le jour de la Pentecô- Hif pair. te douziéme de Juin 1166. De son tems l'église de vie saia solterii. S. Mercure & plusieurs autres du vieux Caire furent brûlées dans l'incendie general arrivé le quatorziéme de Novembre 1169. dont le visir Chauyar fut l'auteur. Ce patriarche tenoit tous les jours une grande table , où venoient les plus nobles d'entre les Chrétiens ; & on y servoir de la viande , contre la coûtume des patriarches ses predecesseurs , qui observoient toute l'année la vie quadragesimale, s'abstenant de chair , de poisson & de vin , suivant la pratique de tous les moines d'Orient , car ces patriarches étoient ordinairement tirez des monasteres. Le mauvais exemple que donnoit Marc fut une occasion à plusieurs Jacobites de se separer de lui , y étant excitez par les predications d'un prêtre nommé aussi Marc fils d’Elcombar, Il déclamoit encore contre l'abus grossier qui regnoit dans cette église, car ils se confessoient fur un encensoir croïant que cette ceremonie suffisoit pour effacer leurs pechez. Le prêtre Marc leur soû[cnoit , qu'il falloit se confesser aux prêtres, & aca XL. Acerb. Mor.f. 842. 252 HISTOIRE ECCLESIASTIQUE. quoi il n'y avoit point de salut à esperer pour les En Italie pendant que l'empereur Frideric assié- pas rompre. En cette conference elles marquercnt un terme où les habitans de toutes ces villes devoient aller à Milan , & y rétablir les habitans : c'est-à-dire y demeurer jusques à ce que les fossez fussent relevez & que les Milanois pussent y être en sûreté & s’ý défendre par eux-mêmes. Cette refolution fut exccutée, & les Milanois rentrerent dans leur ville avec une extrême joïe le jeudi vingt-sepApr. Boll.to.18: tiéme d'Avril 1167. & commencerent à la rebâtir. Lorsqu'elle fut ruinée, c'est-à-dire en 1162. l’archevêque Hubert de Pirovane se retira auprès du P.594• |