AK. 1175. V. Guil. Neno en jouir jusques à ce qu'il eût la liberté de rentrer Cavec. p. 46% Les moines de Malmesburi ayant élu un abbé, LIV. Exemtions des la dépendance de l'évêque de Sarisberi, sinon une An. 1175. bulle d'exemption fufpeéte de fausseré par la seau & par le stile. Aprés que l'on eut oüi les témoins & vû les pieces, l'archevêque exhortoit les parties à la paix & l'évêque ne s'en éloignoit pas, mais l'abbé refufa de s'accommoder, ni d'être jugé par l'archevêque disant qu'il ne devoit répondre qu'au pape; & en se retirant il ajoûta avec indignation : Les abbez sont bien lâches, & bien miserables de ne pas aneantir la puissance des évêques , puisque pour un once d'or par ans ils peuvent obtenir de Rome une pleine liberté.. Petr.Bled. ep.68. L'archevêque Richard en prit occasion d'écrire au pape Alexandre pour se plaindre des exemptions au nom de tous les évêques. Ce mal, dit-il, s'étend trés-loin: les abbez s'élevent contre les primats & les évêques : ils ne veulent avoir personne qui reprime leurs desordres, ni qui s'oppose à leurs desirs. De la vient que les biens de la plûpart des monaferes sont au pillage: les abbez ne fongent qu'à faire bonne chere & vivre en paix, & les moines comme n'ayant point de chef s'abandonnent à l'oisiveté, & aux vain discours, ensorte que levous entendiez leurs disputes tumultueuses, vous prendriez le cloître pour un marché. Si vous ne remediez promtement à ce mal, il est à craindre que les évêques ne se retirent auslì de la sujetion des archevêques , les doyens, & les archidiacres de celle de leurs prelats', & qu'il n'y ait plus enfin de subordination. Qu'est ce qu'exemter les Abbez de la jurisdiction des évèques, finon autoriiur la re volte & armer les enfans contre leurs peres? Quel An. 1175. le justice y a-t'il que le accorde des graces au préjudice des évêques, en leur ôtant ce qui leur appartient ? Je sai que les papes ont accordé la plùpart de ces exemptions pour la paix des monasteres & à cause de la tyrannie des évêques : mais le contraire est arrivé : car les monasteres qui ont obtenu cette damnable liberté, soit par l'autorité du pape, foit comme il est plus ordinaire par de fausses bulles, font tombez dans un plus grand trouble & une plus grande pauvreté. C'est pourquoi plusieurs: maisons trés-celebres pour leur sainteté, n'ont jamais voulu avoir de ces exemptions, ou les ont. aussi-tót rejettées. Ainsi parloit l'archevêque de Cantorberi , ou plûtôt Pierre de Blois sous son nom. Au reste le monastere de Malmesburi étoit, alors si peu exemt, qu'il ne l'étoit qu'il ne l'étoit pas au milieu du. fiecle suivant , comme il paroît par une bulle d'Innocent IV. de l'an 1248. Monaft. Angl. : Dés le mois de Septembre de l'année 1174. l'empereur Frideric étoit entré en Lombardie pour la évêché cinquiéme fois ; & il passa l'hiver attaché au siége Bar: 174:1175. de la nouvelle Alexandrie, qu'il fut enfin obligé à lever au bout de quatre mois, le jour de Pâque treiziéme d'Avril 1175. Il se retira à Pavie, d'ou il envoya aux évêques de Porto & d'Ostie, & au cardinal de S. Pierre aux liens, pour pe des propositions de paix. Le pape envoya ces trois cardinaux à Pavie, l'empercur nomma Philippe élu archevêque de Cologne avec son chancelier, & fon protonataire , pour traiter avec les tó. 1. p. 53: LV. Alexandrie Alta. Alex. ap: faire au pa Eee ij, Hal. facra. 10.4. † 449. Act. ap. Bar. 117. AN, 1175. legats & les recteurs des villes de Lombardie: mais on ne pût rien conclure , & on crut que l'empereur pape voulant recompenser la ville d'Alexandrie de la fidelité envers le saint liége, à la priére de S. Galdin archevêque de Milan, des évêques de la provinces, & des magiftrats de Lombardie , érigea cette nouvelle ville en évêché, & lui donna pour premier évêque Ardouin sousdiacre de l'église Romaine, qui toutefois mourut avant que d'avoir été facré. Au contraire pour punir la ville de Pavie d'avoir adheré long-tems à l'antipape Octavien & à l'empereur Frideric excommunié, le pape priva fon évêque du droit de faire porter la croix devant lui & du pallium. La même année le pape Alexandre aprouva la nouvel ordre militaire de S. Jacques en Espagne 60. 8. co. p. 1378: composé de clercs & de chevaliers, les un gardant LVI. le celibat, les autres mariés, dont le femmes étoient comptées pour fours de l'ordre. Leur but étoit de combattre les Sarrasins, tant pour garantir les Chrétiens de leurs incoursions, que pour les attirer euxmêmes à la religion chrétienne. Ces chevaliers avoient. un maître nommé Pierre Fernandes & plufieurs commandeurs : ils vivoient en commun sans avoir rien de propre, à l'exemples des premiers fideles de Jerusalem : ils étoient liez à l'ordre, & ne pouvoient revenir au fiecle, ni passer à un autre ordre sans la permission du maître : mais les veuves des de S. Jacques. chevaliers pouvoient se remarier. Tout ce qu'ils A N. 1175. treize car- Le roi d'Angleterre étoit mal satisfait de la rei- . ann. LVIL. Hugucion legat en Angleterre. 1175 ܪ |