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en tomba malade, & mourut le 13. J.CHEKE. Septembre 1557. à l'âge de 43. ans. Il fut enterré à Londres dans l'Eglife de S. Alban.

Il a eu trois fils, dont l'aîné a laiffé de la pofterité, qui fubfifte encore à present.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Il publia en 1543. une Verfion Latine de deux Homelies de S. Chryfoftome, qu'il dédia au Roi Henri

VIL

2. Il fit imprimer en. 1547. une traduction Latine des Homelies du même Saint fur la Providence. i

3. Le mal des féditions, où l'on fait voir combien elles font préjudiciables à un Etat. (en Anglois) Londres 1549. in-8°. Cet Ouvrage,qui a été réimprimé plufieurs fois depuis, fut fait à l'occafion d'une rebellion, qu'il y eut en 1549. dans la plûpart des Provinces d'Angleterre.

4. Lettre de confolation à Pierre Martyr, fur la mort de Martin Bucer, Profeffeur en Theologie à Cambrige, écrite en 1550. & inferée dans la vie de Cheke par M. Strype.

/5. Leo Imperator de bellico appa

J.CHEKE.ratu. J. Cheko interprete.Bafilea 1554.

in-18.

6. Joannis Cheki Angli de Pronunciatione Grace potiffimum Lingue difputationes cum Stephano Wintonenfi Epifcopo, feptem contrariis Epiftolis comprehenfa. Bafilea 1555. in 8°. Cheke allant en Italie, paffa par Bale, où il fit connoiffance avec Calius Secundus Curio, & lui remit entre les mains cet Ouvrage, que ce Sçavant prit le foin de faire imprimer.

7. Traité de la Superftition, im primé à la fin de la Vie de Cheke par Strype. Londres 1705. in-8°. Cet Ouvrage, qui n'a rien de fort confiderable, a été écrit en Latin, mais M. Strype n'en a donné qu'une traduction Angloife, qu'il a faite fur un Manufcrit de la Bibliothe que d'Oxford.

V. fa Vie en Anglois par Jean Strype. Londres 1705. in-8°. Baleus de Scriptoribus Britannicis.

SERTORIO QUATTROMANI

TROMANI

ERTORIO Quattromani naquit S. QUATà Cofence ville du Royaume de Naples vers l'an 1541. d'une famille très-illuftre. On fçait peu de chofe de fa jeuneffe & de fon éducation, on peut feulement conjecturer qu'il fut lui-même fon maître dans l'étude des Belles Lettres.

Etant à Rome en 1561. il eut occafion d'y connoître les bons Auteurs, & d'y converfer avec plufieurs fçavans hommes, dont il cultiva depuis avec foin l'amitié, & entr'autres Annibal Caro, Jerôme & Fabio Colonna, François Patricio François Bencio, Jerôme Weschietti, Torquato Bembe & Paul Manuce:ce dernier lui procura une entrée dans la Bibliotheque du Vatican où il lût avec beaucoup d'application les Poëtes Grecs, & même les anciens. Provençaux, Siciliens & Tofcans. dont il faifoit beaucoup de cas, à ce qu'il paroît par fes Lettres, quoiqu'ils foient à present peu connus & peu eftimez.

S.QUAT

Sa vie a été fort ambulante &

TROMANI s'eft paffée prefque toute en voyages, à Rome, à Naples & ailleurs. En 1588. il entra au service de Ferrante Carafa, Duc de Nocera, dont il louë beaucoup les belles qualitez, & qui aimoit, à ce qu'il affure, les fciences par goût & par inclination, & ne faifoit point comme tant d'autres, qui prennent chez eux des Sçavans feulement pour la pompe, de la même maniere qu'ils y mettent des ftatues & des peintures. Il lui dédia l'année fuivante un Abregé qu'il publia de la Philofophie de Bernardin Telefio. Quoi qu'il allât de tems en tems revoir fa Patrie, il demeura toujours au fervice de ce Duc jufqu'à fa mort, qui arriva à la fin de l'année 1593.

Cette mort le mit fort à l'étroit; car il avoit fort peu de bien, & il n'en avoit gueres amaffé auprès de lui. L'affection & l'eftime qu'il lui témoignoit, & les careffes qu'il en recevoit pendant fa vie, l'empê choient de fe plaindre alors de fon peu de liberalité à fon égard; mais tout cela ne lui étoit pas d'un

grand fecours après fa mort.

S.QUAT

Obligé de chercher de quoi fub- TROMANI

fifter, il accepta avec plaifir les offres du Prince de Stigliano Seigneur de Sabionetta, qui étoit auffi de la Maison Carafa, & qui étant un homme de Lettres, faifoit beaucoup de cas de lui. Ainfi après avoir fait un tour dans fa Patrie, il entra à fon fervice. Il y étoit en 1597. mais il n'y demeura pas longtems, peut-être parce que la bienveillance que ce Prince lui avoit témoignée ne fut pas de durée, & que la jaloufie & les rapports des Courtifans altererent les bonnes dif pofitions où il étoit à fon égard.

Il paffa l'année 1598. en partie à Cofence, & en partie à Naples. Le Prince della Scalea de la Maison Spinelli lui témoigna beaucoup de bonne volonté, mais il le perdit en 1600. & cette perte lui caufa beaucoup de chagrin. Il demeura le refte de fes jours dans fa Patrie, ou du moins dans la Calabre, content du peu de bien qu'il avoit & fans en defirer davantage.

On n'a für le tems de fa mort

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