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a folidité & à la moderation qui P. LS regnent dans fa Réponse.

10. Lettre qui découvre l'illufion des Journalistes de Trevoux dans le jugement qu'ils ont porté de la défense de l'ancien fentiment qui joint la priere de l'Invocation aux paroles de J. C. pour la confecration de l'Euchariftie; ou Défenfe du Pere le Brun & des Docteurs qui ont approuvé fon Ou◄ vrage. Paris 1728. pp. 27. Les Journalistes de Trevoux en annonçant rOuvrage précedent, debuterent par cette reflexion: »> On doit aver» tir d'abord qu'il manque à ce ti»tre une expreffion; en effet pour » le rendre exact, il faudroit lire:

Défenfe de l'ancien Jentiment des » Grecs fchifmatiques, &c. Sans cette » addition le Lecteur eft en danger » de fe méprendre; car dans les » matieres de Religion, on appelle » toujours l'ancien fentiment celui » de l'Eglife, & l'erreur quelque an»cienne qu'elle foit, eft toujours > nouvelle. Or le fentiment dont le >> titre annonce la défenfe, bien loin » d'être la doctrine de l'Eglife, eft un fentiment qui fent l'herefie Tome XI.

N

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BRUN.

P. LE BRUN

» felon M. de Saintes Evêque d'E» vreux, rapporté par fambert. Lạ Lettre du P. le Brun, qui eft datée du 29. Mars 1728. tend à juftifier le titre qu'il a donné à fon Ouvrage, & à faire voir que M. de Sainles & Ifambert n'avoient point accufé fon fentiment d'herefie. Elle n'a point été rendue publique.

11. Lettre à M. de Torpanne Chancelier de Dombes. Inferée dans les Memoires de Trevoux du mois de Juillet 1728. p. 1306. Cette Lettre eft un précis de la précedente, & tend au même but; elle est du 26. Avril 1728. Le P. le Brun y marque qu'il avoit conferé avec M. de Torpanne par ordre de M. le Duc du Maine fur le differend qu'il avoit avec les Jefuites, par rapport au jugement qu'ils avoient porté de fon Livre. Elle n'eft pas demeurée fans réponse, on y a oppofé un pexit Ouvrage intitulé: Apologie des anciens Docteurs de la Faculté de Theologie de Paris, Claude de Saintes, & Nicolas Ifambert, contre une Lettre du R. P. le Brun, inferée dans les Memoires de Trevoux, fur la forme de la

Confecration de l'Euchariftie. Par M.

P. L

P. J. H. Ch. R. Pr. D. D. ancien BRUN
Profeffeur en Theologie. Paris 1728.
in-12. La mort du P. le Brun a ter-
miné cette difpute.

V. fon éloge par le P. Bougerel de l'Oratoire dans le Journal des Sca vans du mois de Mars 1728.

ANTOINE GALATEO,

ANTOINE

NTOINE Galateo naquit l'an A. GA 1444. à Galatina dans la terre LATEO. d'Otrante, d'où il a pris fon nom; car celui de fa famille étoit Ferrari, ou de Ferrariis. Son pere étoit un homme de merite & d'efprit, & les ancêtres étoient Grecs d'origine, particularité dont il fe faifoit une gloire.

Ayant perdu fon pere dès fa premiere jeuneffe, il demeura fous la tutele de fon ayeul, qui l'envoya à Nardo, où il fit fa Rhetorique & fa Philofophie. Ces études finies, il fut obligé de choifir le genre de vie auquel il vouloit s'attacher, & il fe détermina à la Medecine, qu'il étu

A. GA- dia avec beaucoup d'application, LATEO. fans negliger cependant les Langues Latine & Grecque, dans lefquelles il fe rendit fort habile.

Après avoir fait le tour de l'Italie & avoir été reçû Docteur en Philofophie & en Medecine à Ferrare, il alla fe fixer à Naples, où il pratiqua la Medecine avec beaucoup de fuccès & de réputation. Jacques Sannazar & Jean Pontanus, avec lef quels il fit connoiffance, en ayant parlé au Roi avec beaucoup d'efti me, ce Prince le fit fon Medecin.

Son efprit étoit trop étendu pour fe renfermer dans les bornes de la Medecine; la Poëfie, l'Eloquence & l'Hiftoire l'occupoient auffi, & le tems qu'il leur donnoit n'étoit pas le moins agréable pour lui.

Des interêts de famille, & le pey de fanté dont il joüiffoit à Naples, l'ayant obligé de retourner dans fa Patrie, il s'y maria peu de tems après à Marie Lubella d'une des plus anciennes familles du Pays, dont il eut plufieurs enfans.

Il vêcut quelque tems dans fa Patrie avec beaucoup de tranquil

lité, éloigné du tumulte & du bruit, A. GA& à l'abri de l'envie des Courtisans, LATEO, qui l'avoit expofé plufieurs fois à perdre les bonnes graces du Roi, & il profita de ce repos pour compofer quelques Ouvrages.

Le bon air de la ville de Galli poli, qui n'eft éloignée de Galatina que de quelques milles, lui donna du goût pour ce lieu, & il y alla demeurer. Il y pratiquoit la Medecine, lorfqu'il lui vint des ordres du Roi Ferdinand d'Arragon de paffer à Lecce, & d'y attendre l'arrivée d'Alfonfe Duc de Calabre fon fils , pour l'accompagner au fiege d'Otrante, dont les Turcs s'étoient émparez.

Il paffa le refte de fes jours à .Gallipoli, dont il a donné la defcrip tion. Ce qu'il dit dans cet Ouvrage de la vie qu'il y menoit merite d'être rapporté. Voici comment il s'exprime fur ce fujet. Hic vivimus fine invidia, fine fuperbia, fine convitiis fine injuria, fine rerum omnium luxuria. Nam neque effusè affluunt opes, neque urget dira egeftas. Hic fine ti more & concorditer tanquam in tutiff

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