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A. GA- ma arce vivitur. Urbs nunc munitiffima LATEO. eft & natura & Regum impenfa, & oppidanorum finitimorumque populorum labore. Libera eft & immunis ab omnibus vectigalibus. Hic falubri fruimur Calo, & lato colliculorum profpectu mare babemus undique, undique CœTum, penitùs à cæteris divifi & commerciis & moribus. Hic ego & cibo & fomno parciùs utor, valeo athletice. Tertia aut quarta noctis hora eo dormitum, nona aut decima furgo; tego aliquid aut fcribo. Quid faciam ? Dormire amplius nequeo in lectulo pudico & celibe; & pleno curarum. Revifo annotationes meas, hoc eft, antiquos labores meos, qui mihi funt maxime voluptati, nedum folatio. Non enim ex hac re mihi famam aut commoda quaro, fed cogito que mihi proximo die agen-· da funt. Ante orientem folem fi dies feftus eft aut profeftus, rei divina vaco, fin ne feftus, domi maneo, Deos oro. Ad primam lucem circumeo, agros vifito, deinde prandeo fobriè. Poft prandium lego aliquid facilè, non quod men. tem agitet, fed quod levet atque deleitet. Eo tempore veniunt ad me aliqui, qui de falute fua confulant, hos

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égo audio. Vicefima hora agros revifo, A. GAafcendo, defcendo, difcurro, fudo, LATEO. quamvis bruma fit prope. Tandem feffus ac defatigatus ad primas faces domum redeo, ubi aliqui non ignavi ins genii viri me expectant, qui me aйdiant de Philofophia, de Moribus, de Mathematica exoterice, non acroama tice differentem.

H eft mort à Lecce le 12. Novembre 1517. dans fa foixante-treiziéme année.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. De fitu Japygia. Bafilea 1558. in-8°. C'eft le premier Ouvrage qu'on ait imprimé de Galateo, fuivant le Marquis d'Oria, qui en procura l'impreffion. Paul Jove le trouve comparable à ceux de l'Antiqui té. It. Bafilea eodem anno. It. Neapoli 1624. in-4°. Antoine Scorrano, Ārchiprêtre de Galatina, a joint à cette derniere édition des notes margi nales, & Pierre Antoine de Magiftris de la même Ville", a mis à la tête an abregé de la vie de Galatéo.

2. De fitu elementorum, de fitu terrarum, de mari & aquis & fluviorum origine. Bafilea 1558. in-8°. Ces

LATEO.

A. GA- Opufcules, que Voffius qualifie da nom de Quaftiones Phyfica, font joints à la feconde édition de l'Ouvrage précedent. La Phyfique étoit trop imparfaite du tems de Galateo, pour que ce qu'il en a écrit merite quelque attention.

3. Defcriptio urbis Callipolis, imprimée avec l'Ouvrage De fitu Japygia.

4. De villa Laurentii-Valle, imprimé avec le Traité De fitu Japy gia. Il écrivit cette description, qui eft fort jolie, lorfqu'il étoit avec Valla à cette maifon de campagne.

5. Succeffi dell' armata Turchesca nella Citta d'Otranto dell' anno 1480. progreffi dell' efercito ed armata condottavi da Alfonfo Duca di Calabria fcritti in Eingua Latina da Antonio de Ferrariis, detto il Galateo, e tradotti in Lingua volgare per l'Abbate Gio Michaele Marziano, d'Otranto. In Cupertino 1583. in-4°. It. in Napoli 1612. in 4°. Galateo, qui avoit affifté à cette expedition d'Otrante, en avoit fait l'Hiftoire en Latin, & l'avoit intitulée: De bello Hydruntino; mais elle n'a pas été im

primée & l'on n'en a publié que la A. GA traduction Italienne. Le Roi de LATEO. Naples récompenfa la peine qu'il avoit prife de l'écrire, en lui faifant préfent d'une maison de campagne à Cafale di Trepuzzi à quelques milles de Lecce.

6. De laudibus Fenetiarum. Dominique de Angelis l'a fait imprimer après l'Eloge de Galateo dans fes Vies des Sçavans d'Otrante.

Il a compofé encore quelques autres Ouvrages qui n'ont pas vû le jour.

V. Paul Jove, Elogia. Voffius de Hift. Latin. Caftellanus Vita Medic. Le Vite de Letterati Salentini da Domenico de Angelis, tom. 1. Journ. de Venife, tom. 23. art. I.

PIERRE VARIGNON.

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IERRE Varignon naquit à P. VA Caen l'an 1654. d'un Archi- RIGNON. recte Entrepreneur, dont la fortune étoit fort mediocre. Deux freres qu'il avoit fuivirent la profeffon de leur pere, & il étudia pour être Ecclefiaftique..

P. VA- Son goût pour les Mathemati #IGNON. ques fe declara de bonne heure. Des Cadrans qu'il vit faire à des maçons le frapperent; il en apprit d'eux la pratique la plus groffiere, qui étoit tout ce qu'ils en fçavoient; mais il foupçonna que tout cela dépendoit de quelque theorie gene rale, foupçon qui ne fervit qu'à le tourmenter fans fruit, n'ayant perfonne qui pût lui donner des éclairciffemens fur ce fujet.

Pendant qu'il étudióit en Philofophie chez les Jefuites de Caen, comme il feuilletoit un jour par amufement differens Livres dans la boutique d'un Libraire, il tomba fur an Euclide, & en lut les premieres pages, qui le charmerent, non-feulement par l'ordre & l'enchaînement des idées, mais encore par la facilité qu'il fe fentoit à y entrer. I emporta l'Eudide chez lui, & continua à le lire avec un plaifir qui augmentoit à mesure qu'il avançoit dans fa lecture.

L'incertitude & l'obfcurité de la Philofophie qu'on lui enfeignoit ai derent encore à lui faire goûter la

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