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réta

H. DE gez. Il faifoit fréquemment des viSPONDE. fites dans fon D:ocefe & > y blit la difcipline trop negligée en quelques endroits.

Le Duc de Rohan, chef des Huguenots, étant entré au mois de Novembre de l'année de fon installation dans Pamiers par trahifon, de Sponde fe fauva par un trou qu'on fit aux murailles. L'année fuivante le Prince de Condé ayant repris la Ville, & les Huguenots en ayant été chaffez, le Pape Urbain VIII. en écrivit à de Sponde des lettres de compliment, qui marquoient une eftime extraordinaire de fon merite.

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Son grand âge lui ayant fait pren dre Jean de Sponde fon neveu pour Coadjuteur, il revint à Paris dans le deffein de fe donner tout entier à l'édition de fes Annales.

Il quitta cette Ville en 1642... pour aller à Toulouse, où il mourut le 18. Mai 1643. âgé de 75. ans.

11 laiffa par fon teftament, qu'il fit peu de jours avant sa mort, fa Bibliotheque aux Minimes de Touloufe, & tous les biens à Pierre Fri

SPONDE

zon de Reims, Docteur de la Mai- H. DE. fon Navarre, avec lequel il avoit vêcû dans une étroite amitié dant quinze ans tant à Rome qu'à

Paris.

pen

Son corps fut enterré dans l'Eglife Cathedrale de Touloufe, & on mit fur fon tombeau cette épitaphe, qu'il s'étoit faite lui-même.

Hic jacet corpus Henrici Spondani, quondam Epifcopi Apamiarum, cujus anima requiefcat in pace..

Catalogue de fes Ouvrages..

1. Les Cimetieres facrez. Bour-deaux 1596. in-12. fixiéme édition: augmentée. Paris 1.600. in-12. It.. trad. en Latin avec de grandes augmentations. Paris 1638. in-4o. Le but de l'Auteur eft de faire voir que les Cimetieres ayant toujours été regardez comme facrez chez toutes les Nations & dans toutes fortes de Religions, les Proteftans avoient tort de traiter d'injuftice: le refùs que faifoient & qu'avoient toujours fait les Catholiques, de fouffrir que les Cimetières de leurs Eglifes fuffent communs entre eux & les Proteftans.

H. DE

2. Annales Ecclefiaftici Cafaris SPONDE. Baronii in Epitomen redacti. Parifiis 1612. fol. L'Auteur dédia cette premiere édition au Clergé de France, qui approuva l'Ouvrage, & marqua l'eftime qu'il en faifoit par plufieurs gratifications confiderables dont il honora l'Auteur. Il a été imprimé plufieurs fois depuis. La bonne édi tion, felon M. l'Abbé Lenglet, eft celle qui a paru à Paris chez la Noue en 1639. en fix volumes in-fol. avec la continuation & les Annales facrées. La meilleure après celle-là eft celle qui a été donnée par la Compagnie des Libraires à Paris. 1647. fol. 2. vol. & la moindre eft celle de Lyon de l'an 1660. fol. 2. vol. Il y en a une traduction Françoife, de même que des Annales facrées, faite par Pierre Coppin, & imprimée à Paris en 1654. 55. & 57. en 6. vol. in-fol.

3. Annales Sacri à Mundi Creatione ad ejufdem Redemptionem. Parifiis 1637. fol. It. Ibid. 1639. It. Colonia Agr. 1640. fol. It. Parif. 1660. Ces Annales font un abregé de celles de Torniel.

4.

Annalium Baronii continuatio ab H. DE

anno 1197. quo is defiit ad annum SPONDE. 1640. Paris. 1639. fol. 2. vol. Il y en

a cu plufieurs autres éditions depuis.

5. Ordonnances Synodales. Toutouse 1630. in-8°.

6. M. de la Monnoye dans fa Lettre fur le prétendu Livre des trois impofteurs, attribue à Henri de Sponde un petit Livre intitulé: Le Magot Genevois 1613. in-8°. pp. 98. fans nom de lieu.

V. fa Vie par Pierre Frizon à la tête de fa continuation des Annales de Baronius, dans les éditions faites après fa mort ; & les Hommes illuftres de Perrault.

J

JEAN CHEKE.

EAN Cheke naquit à Cambrige J.CHEKE l'an 1514. d'une très-bonne famille, originaire de l'Ifle de Wight. Après avoir fait fes premieres études, il fut admis dans le College de S. Jean à Cambrige, où il fit de grands progrez dans les Belles Let

J.CHEKE, tres, & principalement dans la Langue Grecque, quoiqu'elle für alors affez negligée. Il eut occafion de lire les Livres de Luther, dont quelques Membres de ce College: avoient déja embraffé fecretement: les fentimens, & il eut le malheur de fuivre leur exemple..

2

L'an 1540. il fut fait Profeffeur Royal en Langue Grecque à Cami brige, & commença à fe fignaler en entreprenant de corriger la mauvaise prononciation qui s'étoit in troduite dans cette Langue. Plufieurs étudians avoient renoncé à l'ancienne, & Cheke voulut la ré-tablir; mais il y trouva bien des oppofitions. On crut que c'étoit une innovation dangereufe, & Gardiner,Evêque de Winchester & Chan-celier.de l'Univerfité, ordonna par un Decret du 1. Juin 1542. & fous de grandes peines, qu'on ne feroit aucun changement dans la pronon-ciation du Grec. Les paroles du Decret font remarquables, les voici : In fonis ne philofaphator, fed uniter præfentibus. In his fi quid emendandum fit, id omne autoritati permittito..

Malgré

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