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» retique & brûlé dans la ville de M. PAL» Corna. (ville imaginaire & qui MIERI, n'a jamais exifté) Alexandre Zilioli dans fon Hiftoire manufcrite des Poëtes Italiens, dit que ce fut à Cortone que cela arriva, & ajoûte que c'eft ainfi que l'a écrit Philippe de Bergame, qui avoit peut-être été fpectateur de la fin tragique de ce Poëte infortuné. Il n'y a pas un mot de vrai dans tout cela. Philippe de Bergame, qui parle de Palmieri fous l'an 1439. ne dit pas la moindre chofe de fes erreurs & de fa condamnation. Volaterran n'en dit rien non plus, il affure au contraire que Palmieri parvint à une heureuse vieilleffe. Voffius, que des témoignages fi oppofez embaraffent,penche à croire que le recit de Tritheme eft veritable, & que les deux Italiens ont paffé exprès fous filence une chofe qui ne faifoit point honneur à un homme de leur Nation, Mais il eft sûr que tout ce que Tritheme a rapporté eft faux. Les funerailles magnifiques qui fe firent à Florence par ordre des Magiftrats à Palmieri, fon Oraison funebre prononcée devant

M. PALMIERI.

fon

corps par Rinuccini, fon Poëme pofé pendant la cérémonie fur fa poitrine, comme on le voit par cette Oraifon, le démontrent inconteftablement.

D'autres, comme Gelli, prétendent qu'il ne fut pas brûlé, mais qu'après fa mort fon corps fut déterré & jetté à la voirie; mais c'eft une chofe qui n'eft appuyée fur aucune preuve, & qui n'eft nullement croyable.

D'autres enfin, comme Jove, Guazzo & Voffius, qui après avoir balancé fe déterminent à ce dernier fentiment, croyent que ce ne fut ni lui ni fon cadavre qui fut brûlé, mais feulement fon Livre. Quoiqu'il en foit de ce dernier fait, qui n'eft nullement sûr, il eft certain que fon Livre fut condamné comme renfermant des erreurs ; c'est tout ce qu'on en peut dire.

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Outre les Auteurs citez ci-deffus qui fe font trompez fur le compte de Palmieri, j'en pourrois rapporter encore plufieurs autres, tels que font:

Bellarmin, qui dans fon Livre des

Ecrivains Ecclefiaftiques, après M. PALavoir rapporté ce que Tritheme dit MIERI, de Palmieri, ajoûte: Je n'ai pas trouvé la moindre trace d'erreur dans fa Chronique, Il n'a pas pris garde que Tritheme parle de fon Poëme, & non pas de fa Chronique, qui n'a jamais été cenfurée.

Gaddi, qui dans le fecond tome de fes Ecrivains Prophanes, dit que le Poëme de Palmieri étoit intitulé Degli Angeli, & qui dans fon Elogiographus affure que Palmieri a été loué par plufieurs Ecrivains celebres, & principalement par Vincent Evêque de Beauvais, dans fon Speculum Hiftoriale, Outre que Vincent n'a jamais été Evêque, comment auroit-il pû parler d'un homme qui vivoit dans le xv. fiecle, lui qui a vêcu & eft mort dans le xIII?

Crefcimbeni, qui dans le quatriéme volume de fes Commentaires fur la Poëfie Italienne eftropie le titre de fon Livre, en l'intitulant Acta, au lieu de Cicta, di vita, lui attribue un Poëme degli Angeli, different de celui-ci, quoique ce foit le même, & dit que l'Ouvrage

M. PAL- étoit dedié à Lionora Dati, au lieu

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Negri dans fes Scrittori Fiorentini, qui attribue à Palmieri trois Poëmes differens, le premier intitulé Citta divita; le fecond, degli Angeli, & le troifiéme, la Sibilla, quoique ce foit le même.

6. Palmieri a fait encore des Annales, ou l'Hiftoire de Florence depuis l'an 1432. jufqu'en 1474. Cet Ouvrage n'a jamais été imprimé, & ne fe trouve qu'en manufcrit. L'Auteur ne l'avoit écrit que pour fon ufage particulier. Il le commença en Latin, & le continua en cette Langue jufqu'à l'an 1445. la fuite eft en Italien jufqu'en 1466. qu'il recommença à l'écrire en Latin. Il finit par quelques Memoires Italiens qui regardent particulierement la ville de Florence.

On lui a auffi attribué une Verfion d'Ariftée, mais elle eft de Matthias Palmieri.

V. Journ. de Venife, to. 10. p. 424. Negri Scrittori Fiorentini. Voffius de Hiftoricis Latinis. Jove Elogia.

MATTHIAS

MATTHIAS PALMIERI.

M

ATTHIAS Palmieri (en M.PAL-
Latin Palmerius) naquit à MIERI.

Pife d'une famille fort illuftre. Ce
qu'on fçait de fa vie fe réduit à fort
peu de chofe, que l'on apprend de
fon épitaphe.

Il fut Prélat de la Cour de Rome, & poffeda les Charges d'Abbrevia teur & de Secretaire Apoftolique. Il mourut le 19. Septembre 1483. âgé de 60, ans.

Il a continué la Chronique de Matthieu Palmieri depuis l'an 1450. jufqu'en 1481. & cette continuation a été imprimée pour la premiere fois à Venife en 1483. in-4°. avec la feconde édition de la Chronique de Matthieu Palmieri. Cette édition a été fuivie d'une autre faite à Paris en 1518. par Henri Etienne, & dont Almeloveen & Maittaire n'ont point parlé dans la vie des Etiennes. Il y en a auffi une de Bâle avec les additions d'un Anonyme depuis l'an 1482. jusqu'en 1512, Tome XI,

H

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