Revue des Pyrénées et de la France méridionale, Volumen26

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E. Privat., 1914
 

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Página 325 - Et j'ai vu comme une ombre vaine S'évanouir mon beau printemps. Tombe, tombe, feuille éphémère, Voile aux yeux ce triste chemin ; Cache au désespoir de ma mère La place où je serai demain. Mais, vers la solitaire allée, Si mon amante échevelée Venait pleurer quand le jour fuit, Éveille par ton léger bruit Mon ombre un instant consolée !
Página 322 - De la dépouille de nos bois, L'automne avait jonché la terre : Le bocage était sans mystère, Le rossignol était sans voix. Triste et mourant, à son aurore Un jeune malade, à pas lents, Parcourait une fois encore Le bois cher à ses premiers ans. " Bois, que j'aime ! adieu ... je succombe; Votre deuil me prédit mon sort; Et dans chaque feuille qui tombe Je vois un présage de mort.
Página 326 - II dit, s'éloigne... et sans retour!... La dernière feuille qui tombe A signalé son dernier jour. Sous le chêne on creusa sa tombe... Mais son amante ne vint pas Visiter la pierre isolée : Et le pâtre de la vallée Troubla seul du bruit de ses pas Le silence du mausolée.
Página 325 - Avant l'herbe de la prairie, Avant le pampre du coteau." Et je meurs ! De sa froide haleine Un vent funeste m'a touché, Et mon hiver s'est approché Quand mon printemps s'écoule à peine. Arbuste en un seul jour détruit, Quelques fleurs faisaient ma parure ; Mais ma languissante verdure Ne laisse après elle aucun fruit. Tombe, tombe, feuille éphémère ! Voile aux yeux ce triste chemin, Cache au désespoir de ma mère La place où je serai demain. Mais vers la solitaire allée Si mon amante...
Página 322 - Triste, et mourant à son aurore, Un jeune homme, seul, à pas lents. Parcourait... Puis, dans la seconde édition de cette même année, il bouscule tout et fabrique un quatrain de romance : Mourant à la fleur de son âge, Un jeune habitant du vallon Parcourait un jour le bocage Où sifflait le triste aquilon. En 1822, nouveau retour à la version primitive. N'est-il pas curieux de constater à quel point les corrections de Millevoye étaient déplorables? Chez lui, seuls, l'inspiration et le sentiment...
Página 326 - Eveille par un faible bruit... 18i5, deuxième édition : Tombez, tombez, feuilles légères, Et pour la plus tendre des mères Couvrez quelque temps ce chemin. Qu'elle ne puisse reconnaître Le funeste asile où, peut-être, Son fils reposera demain. Mais si, d'un long crêpe voilée, Mon amante dans la vallée Venait pleurer quand le jour fuit, Éveillez... En 1822, on rétablit la version de 1811. Seulement, l'amante n'est plus ni échevelée, ni voilée : elle est simplement désolée. Mais vers...
Página 327 - Il dit, s'éloigne ... et sans retour! Sa dernière heure fut prochaine: Vers la fin du troisième jour, On l'inhuma sous le vieux chêne. Sa mère, peu de temps, hélas! Visita la pierre isolée ; Mais son amante ne vint pas: Et le pâtre de la vallée Troubla seul du bruit de ses pas Le silence du mausolée.
Página 213 - Les richesses de nos ennemis sont comme enfouies parmi eux. Les Lettres et les Arts sont amis de la Liberté. Les monuments que les esclaves leur ont dressés acquerront, au milieu de vous, un éclat qu'un gouvernement despotique ne saurait leur donner xr.
Página 283 - Humblement Je vous prie que vous me soyez garant. Et que vous me portiez telle garantie Que j'aille là, sans défaillance. Où joie n'est point défaillante, Car, de coeur, je suis croyant Que celui qui en vous a sa croyance Ne meurt point éternellement.
Página 208 - ... que la stabilité d'une république bien fondée ne dépend ni de la vie ni de la mort d'un individu ; que tuer un tyran a toujours été la dernière ressource de la tyrannie. Je vote pour que Louis soit détenu pendant là guerre, et qu'après cette époque il soit banni à perpétuité.

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