Imágenes de páginas
PDF
EPUB

la feconde d'un jaune plus pâle & plus tranfparente; la troifième fe trouvoit

en morceaux

applatis, & étoit d'une couleur verdâtre avec des veines foncées; la quatrième efpèce enfin étoit verdâtre, avec des veines noires. Sur une defcription aufli feche, il est trèsdifficile de deviner de quelle nature étoit cette pierre fi vantée.

[ocr errors]

ICTINUS, Iftinus, I'xrivoc, (a) fameux architecte, qui fit, avec Callicrate, le Parthénon que l'on voyoit dans la citadelle d'Athènes. C'étoit un temple de Pallas qui avoit cent pieds en tout fens. Ictinus fit auffi le temple d'Apollon Epicurius. Cet Architecte vivoit du tems de Périclès.

ICUS, Icus, Inds (b) ifle de la mer Égée, l'une des plus remarquables d'entre celles qui étoient fituées à l'oppofite de la Magnéfie, felon Strabon. Elle étoit à l'orient de celle de Sciathos. Tite-Live fait mention de cette ifle. Phanodeme, cité par Étienne de Byzance, la nomme Icius. Elle eft aujour d'hui dans l'Archipel au nord de Négrepont.

ICUTHIEL, Icuthiel, (c) Xer, fils d'Ezra & de Judaia, fut pere de Zanoé.

(a)Plut. Tom. I. p. 159. Paus. 522. Strab. pag. 395, 396.

ID

IDA, Ida, Idu,. (d) montagne fameufe de l'Afie mineure, dans la Troade, étoit la plus haute de celles qui étoient

au

tour de l'Hellefpont, au rapport de Diodore de Sicile. Ce n'étoit pas une feule montagne, mais un amas, une chaîne de montagnes, qui s'étendoit depuis Zeleia, qui étoit du territoire de Cyzique, jufqu'au promontoire de Lectum, à l'au tre extrêmité de la Troade.

On dit que cette montagne avoit pris fon nom d'lda, fille de Mélifféus, & qu'elle enfermoir un antre, dans lequel les Dieux fe plaifoient, & où Paris prononça fon jugement fur les trois déeffes. On ajoûtoit que c'étoit-là que les Dactyles Idéens exercerent l'art de travailler le fer qu'ils avoient appris de la mere des Dieux. On place leur établiffement fur le mont Ida, l'an 267 avant la prife de Troye, & 1547 avant

la naiffance de J. C.

II fe paffe, dit Diodore de Sicile, quelque chofe de trèsfingulier à l'égard de cette montagne. On dit qu'au lever de la canicule, la tranquil lité de l'air eit parfaite autour de fa pointe, comme étant beaucoup au-deffus de la por

pag.1470, 574. & feq. Plin. T. I. p. 181. Pomp. Mel. pag. S1. Ptolem. L. V. c. s. Virg. Æneid. L. III. v. 5, 6. L. IX. v. 176. & feq. Horat. L. III. Ode. (c) Paral. L. I. c. 4. v. 18. 20. v. 16. Mém. de l'Acad. des Infcript. (4) Diod, Sicul, p. 565. Strab. pag. [& Bell, Lett,¡ T. V. p. 31k.

(b) Strab, p. 436. Tit. Liv. L. XXXI, #. 45.

E u

[ocr errors]

tée des vents. Mais, on apper. çoit le foleil dès la nuit même, non pas à la vérité comme un globe de feu, tel qu'il nous paroît dans le jour, mais comme jettant des flammes féparées les unes des autres, & qui femblent produites par des feux allumés féparément au pied du mont. Peu à peu tous ces feux fe raffemblent en un feul qui forme une étendue de trois arpens; enfin, l'heure du jour étant arrivée, ce phénomene fe réduit à la grandeur naturelle & ordinaire du foleil, qui continue & acheve ainfi fa courfe. Cette idée paroît être une fuite de l'opinion où l'on étoit, avant qu'on fçût que la terre eft à peu près ronde; que le foleil fe formoit tous les jours à l'orient, & fe diffipoit à l'occident.

Le mont Ida avoit plufieurs fommets, de-là vient qu'Homère fe fert fouvent de cette expreffion, les montagnes d'lda. Virgile dit de même:

Claffemque fub ipfa ·

'Antandro & Phrygia molimur montibus Ida.

Strabon qui trouve que le mont Ida regardé à vol d'oifeau, a la figure d'une fcolopendre, regarde comme autant de pieds les montagnes contigues qu'il a d'un côté & de l'autre.

Chacune des parties de ces montagnes, outre le nom général d'Ida, avoit un nom particulier, comme Gargara, qui,

felon Héfychius, fignifie un des fommets de l'Ida, & qui étoit voifin de la ville de Gargara & de celle d'Antandre fur le golfe d'Adramytte. Phalacre en étoit une autre partie, felon Étienne de Byzance, qui ajoûte

que

Phalacra étoit un nom com

[ocr errors]

mun à toutes les montagnes élevées. Le Scholiafte de Lycophron dit beaucoup mieux que le mont Ida s'avance par quatre branches vers la mer, & que de ces quatre promontoires il y en avoit un nommé Phafacra.La principale partie du mont Ida eft comme au milieu de ces diverfes branches, & c'eft le mont Ida proprement dit.

Le mont Ida, pris dans toute fon étendue,eft un de ces grands réservoirs d'eau que la nature a formés, pour fournir les eaux aux rivières. De celles - là quelques-unes tombent dans la Propontide, comme l'Efepe & le Granique; d'autres, dans l'Hellefpont, comme les deux entre lefquelles la ville d'Abyde étoit fituée, le Simoïs, le Xanthus, qui fe joint avec l'Andrius; d'autres enfin vont fe perdre au midi, dans le golfe d'Adramytte, comme le Cilléis. Ainfi Horace a eu raifon d'appeller l'Ida aquatique, lorsqu'il dit de Ganymede:

Aquofa Ruptus ab Ida. Virgile, au neuvième livre de l'Énéïde, dit: Nifus erat porte cuftos, acerrimus armis,

Hyrtacides; comitem Ence, quem miferat Ida Venatrix, jaculo celerem levibufque fagittis.

C'est-à-dire, fuivant M. l'abbé des Fontaines, la garde d'une des portes du camp avoit été confiée à Nifus, fils d'Hyrtacus, jeune homme d'une grande valeur, forti du mont Ida, païs de chaffe, pour fuivre Enée, adroit à tirer de l'arc & à lancer le javelot. C'est ainfi, ajoûte M. l'abbé des Fontaines que tout le monde a toujours entendu ces mots : Comitem Enea quem miferat Ida venatrix. Ce qui fignifie littéralement, qu'il étoit venu pour accompagner Énée de la montagne d'Ida, païs de chaffe païs où il y a beaucoup de chaffeurs. Le P. Carrou change le fens, & prend une montagne pour une femme. Selon lui, Ida étoit la mere de Nifus. Ida fa mere, dit-il, grande chaffeufe, l'avoit mis à la fuite d'Enée. Le mot Venatrix eft ici figuré; c'est ce que les Rhéteurs Grecs appellent enallage; & les Latins immutatio terminorum. Ce n'eft

[ocr errors]

pas la montagne qui eft grande chaffeufe, comme le dit le P. de la Rue dans fa note, mais ceux qui l'habitent font grands chaffeurs. L'objection du Pere Catrou eft frivole. Depuis le commencement de ce livre neuvième jufqu'à cet endroit, il a

(a) Pomp. Mel. p. 148, 149. Strab. p. 475. Plin. T. I, p. 210, Ptolem. L, III,

changé trente fois & corrigé à fa fantaifie le texte de Virgile pour y trouver des fens imaginaires & bizarres. C'est ce jouer de l'Antiquité que d'en ufer ainfi. Mettre un texte ainfi défiguré entre les mains de la jeuneffe, c'eft lui faire fucer à plaifir le lait empoisonné de l'ignorance & du mauvais goût.

IDA, Ida, u, (a) montagne de Crete, non moins fameufe que celle de l'Afie mineure. Cette montagne, felon Pomponius Méla, étoit plus célebre que les autres montagnes de l'ifle, à caufe de la tradition felon laquelle Jupiter y étoit né & y avoit été élevé. Strabon, parlant de la même montagne, dit qu'au milieu de l'ifle qui eft très-large, il y a le mont Ida, le plus haut de tous ceux qui font dans l'ifle; qu'il eft de figure ronde, & qu'il a foixante ftades de cir

cuit.

Les forêts de cette montagne furent brûlées, dit-on, par le feu du ciel,73 ans après le déluge de Deucalion; & on ajoûte que l'ufage de fondre le fer fut premiérement découvert en cette occafion par les Dactyles, habitans de cette montagne. C'est ce que rapporte Thrafylle, cité par Clément Alexandrin, dans le premier livre de fes tapifferies. Nous avons vu dans l'article précédent, que

c. 17. Virg. Æneid. L. III. y. 104, 105. Pauf. pag. 631.

[blocks in formation]

Le mot Ide vient du Grec I'de, qui fignifie voir, parce que de deffus ces montagnes qui font fort élevées, la vue s'étend fort loin. Cette étymologie paroît beaucoup plus na turelle que celle que fournit Paufanias. Cet Auteur dit qu'on appelloit anciennement du nom d'Ida tout lieu où il y avoit beaucoup d'arbres.

IDA, Ida, "♪n, (a) nymphe, fille de Mélifféus, roi de Crete, donna fon nom au mont Ida de l'Asie mineure, felon quelques-uns. Elle eft comptée pour une des nourrices de Jupiter.

(a) Diod. Sicul. pag. 565. Myth. par M. l'Abb. Ban. Tom. II, pag.

[blocks in formation]
[ocr errors]

IDA, Ida, l'u, (b) fille de Corybas, époufa Lycafte, roi de Crete, & devint mere de Minos II, felon Diodore de Sicile.

IDÆUS SINUS, le golfe d'Ida; c'est le même que le golfe d'Adramytte.

IDAIA, Idaia, l'efià, (c) fils de Semri, fut pere d'AIion.

IDALIA, Idalia, furnom donné à Vénus, à caufe du culte qu'on lui rendoit à Idalium. Voyez Idalium.

IDALIUM, Idalium, (d) I'far, ville de l'ifle de Chypre. Cette ville étoit confacrée à la déeffe Vénus, mais elle ne fubfiftoit dejà plus du tems de Pline. Il y avoit auffi un bois du même nom, confacré à la même divinité.

Les Grammairiens, comme le remarque Bochart, fe font divertis à trouver une étymologie hiftorique de ce nom. Ils ont fuppofé qu'il vient d'un mot qui fignifie j'ai vu, & d'un au tre qui fignifie le foleil. Si on les en croit, un oracle ordonna à Chalcénor de bâtir une ville au lieu où il verroit le foleil levant, & un defes compagnons s'étant écrié, j'ai vu le foleil, conformément à ce nom, on bâtit & on nomma la ville. Bochart trouve cette étymologie défectueufe. La feconde fyllabe devroit être longue, fi elle

c) Paral. L. I. c. 4. V. 37:

(d) Plin. T. I. pag. 284. Virg. Æneid. L. V. v. 685, 697. L. V. v. 760. L. X. v. sa, 86.

[ocr errors]

avoit cette origine, & elle eft breve. Il aime mieux croire que le mot Idalium eft Phénicien, & vient de lidala ou Dala; ily avoit une ville de ce nom dans la tribu de Zabulon. Jofué & Saint Jérôme écrivent Jedala," comme fi ce mot étoit formé de deux Jed & Ala, Jed-Ala, mot à mot le lieu de la Déeffe, c'est-à-dire, le lieu confacré à Vénus.

Cette ville, détruite dès le tems de Pline, comment peutelle fubfifter aujourd'hui fous le nom de Bourg-Dalim, comme le veur Lufignan dans fon hiftoire de Cypre.

IDANTHYRE, Idanthyrus. Voyez Indathyrfe.

IDARNE, Idarnes, (a) un des Satrapes de Darius, fut défait par Balacre.

IDAS, Idas, I'as, (b) capitaine Troyen, fut tué par Tur

[blocks in formation]

étoient du païs le plus Boréal que l'on connût.

IDAS, Idas, I'♪as, (d) l'un de ceux qui périrent dans le combat qui fe donna à la cour de Céphée, à l'occafion du mariage de Perfée avec Andromede. Idas fe montra affez long-tems neutre, & il ne fe déclara que losqu'il eut été atteint par hazard d'un coup de dard, lancé par Phinée contre un autre. Alors, regardant de travers Phinée » Puifque je » fuis contraint, lui dit-il, de » prendre parti, défends-toi » de l'ennemi que tu viens toi» même de te faire, & paye » mon fang par ton fang. » Mais, comme il vouloit lancer le trait qu'il avoit tiré de fon corps, les forces lui manquerent, & il tomba mort avec les

[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]
« AnteriorContinuar »