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Long. 3 pouc. 6 lig.

Larg. 3 pouc.

Epaiff. I pouc. 6 lig.

Des environs du Château de Polignac, en Vélai.

pores

irré

fa

Variété 12. Lave cellulaire blanche à guliers. C'est ici fans doute une des plus curieuses, & des plus intéreffantes laves; elle a perdu fon principe colorant, fans que forme & fa contexture intérieure aient éprouvé la moindre altération. Le fer en fe décompofant lui a enlevé fa dureté avec sa couleur; auffi les parties les plus blanches font-elles friables, & fe réduifent-elles en pouffière fous les doigts. Cet échantillon eft d'autant plus remarquable, qu'ayant été fcié par le milieu, l'on diftingue fur la face intérieure, des parties où la lave poreuse n'a pas entièrement perdu fa couleur noire, ce qui la rend plus dure dans ces endroits, tandis que tout ce qui est d'une grande blancheur fe réduit facilement en pouffière.

Long. 3 pouc. 5 lign.

Larg. 2 pouc.

Epaiff. I pouc.

De la colline qui fait face au Château de Polignac, en Vélai, à la Solfaterra, à Lipari.

C'est pour completter la claffe des laves poreufes, que j'ai fait mention de cette dernière, qui, dans le fait, n'étant qu'une lave décolorée par l'acide fulphureux, devroit être placée dans la fection des laves décomposées; mais quoiquelle ait perdu sa couleur, fa forme eft fi bien confervée qu'on ne fauroit l'exclure de la fuite des laves poreuses, dont elle forme une variété trèsremarquable; rien n'empêche d'ailleurs que la même lave poreufe décolorée ne retrouve une place parmi les produits volcaniques décompofés. Car, je le répète, l'on ne doit pas s'attendre à trouver une marche fyftématique invariable & facile à faifir, dans la manière dont la nature a opéré dans des momens de crife & de convulfion.

CHAPITRE XV.

DES PIERRES PONCES.

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LES véritables pierres ponces ont été confondues par la plupart des Naturalistes avec les fcories & les laves cellulaires des Volcans; perfonne n'avoit rien dit de pofitif fur les variétés de cette pierre, & fur les matières qui paroiffent avoir donné lieu à fa formation, avant M. le Chevalier Deodat de Dolomieu qui, dans le Voyage qu'il vient de publier fur les Ifles de Lipari, entre les dans détails les plus fatisfaisans fur cette fingulière production des Volcans. Ses obfervations font fi importantes, que je m'emprefferai d'y puiser des faits qui ne peuvent que répandre un grand jour fur cette matière.

» L'Ifle de Lipari, dit M. le Chevalier de » Dolomieu, eft l'immenfe magafin qui » fournit les pierres ponces à toute l'Euro» pe; cette production volcanique eft un

objet d'exportation néceffaire à plufieurs » arts, & quelque quantité qu'on en ait

» enlevée, elles ne paroiffent pas diminuées; plufieurs montagnes en font entièrement formées, on les trouve en morceaux ifo» lés au milieu des cendres blanches, fari» neuses, (qui ne font elles-mêmes que des » ponces pulvérulentes); on en a ouvert des » carrières d'une grande étendue en fouillant » aux pieds des montagnes, & dans les val» lées qui les féparent, & l'Ifle entière pa» roît avoir pour ban cette fubftance fin» gulière «. Voyage aux Ifles de Lipari, pag. 60 & fuiv.

Les pierres ponces ont été produites par un feu tel, que la matière dont elles font formées, fur-tout dans les ponces légères, eft dans un état de frite très - rapproché d'un verre parfait. Leur tissu eft fibreux, leur grain eft rude & fec, & ces pierres ont une apparence foyeuse luifante qui leur eft pro-pre. Elles font beaucoup plus légères que les laves cellulaires ordinaires, moins dures & plus friables.

M. le Chevalier de Dolomieu étant à portée de les examiner en grande maffe fur les lieux, en a distingué quatre espèces qui différent par le grain plus ou moins serré, par la pesanteur, par la contexture, & par la difpofition des pores. Comme il a eu la

complaisance de m'apporter des échantillons de ces différentes pierres ponces, elles feront décrites dans ce Chapitre; mais il eft bon auparavant de rapporter quelques paffages du livre de M. le Chevalier de Dolomieu.

» Les pierres ponces, obferve cê Natura» lifte, paroiffent avoir coulé à la manière » des laves, avoir formé comme elles de » grands courans que l'on retrouve à diffé» rentes profondeurs les uns au-deffus des » autres autour du grouppe des montagnes » du centre de Lipari; elles fe font ainfi »entaffées en grands maffifs homogènes fur » lefquels on cherche toujours à ouvrir les » carrières pour l'exploitation des pierres bon»nes à bâtir; les pierres ponces pefantes oc» cupent la partie inférieure des courans out » des maflifs, les pierres légères font au-deffus; » arrangement qui leur donne une nouvelle » conformité avec les courans de laves ordi»naires, dont les laves poreufes occupent » toujours la partie fupérieure. Cette difpo"fition prouve encore l'identité de nature » entre les pierres ponces pefantes & foli

des, & celles qui font légères & peu con» fiftantes, & elle démontre que cette gran» de raréfaction, ou cette légèreté n'est » point un caractère effentiel à ce genre de

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