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AVERTISSEMENT

JE

DE

L'EDITEUR.

promis dans un petit Avertiffement mis à la tête de la feconde édition de ces Tables publiée en 1727, que je donnerois bientôt une Introduction qui m'a toujours paru néceffaire pour les entendre parfaitement. Cette Introduction à laquelle j'ai toujours travaillé depuis eft devenue entre mes mains beaucoup plus étendue que je ne l'avois pensé d'abord: & l'utilité dont je la foupçonne m'a porté enfin à la groffir encore d'avan tage, & à lui donner le titre d'Aftronomie Arithmetique, que j'efperois pouvoir achever dans peu de temps. Mais un grand nombre d'autres occupations indifpenfables m'en ont détourné, & je me trouve aujourd'hui par d'autres vûës fort éloigné d'ofer rien promettre à cet égard. Mon Ouvrage est à la verité tout bâti, l'ordre en eft reglé, & la matiere même à demi remplie ; mais ce qu'il en refte à faire n'en eft pas la moindre partie, parce qu'elle comprend les Méthodes & les Exemples des Problêmes, & des opérations les plus difficiles. C'est pourquoi je n'en puis rien dire ici davantage. Je ne puis pas même en donner le plan que je me fuis refervé, & que je n'ai communiqué qu'à quelques amis, & fimplement de vive

voix.

Tout ce que je puis affurer, c'eft que fi j'ai dans quelques années le loifir de l'achever, comme je l'efpere, on la trouvera fort differente d'une autre Aftronomie-Arithmetique publiée le à Venise par un fçavant Italien, non pas que je blâme la méthode que cet Auteur a tenue dans fon Ouvrage, mais parce que j'en ai choisi une autre fort differente de la fienne.

C'est par les mêmes raifons que j'ai differé d'ajouter ici plufieurs autres Tables commodes pour le Calcul Aftronomique,

ainsi l'on ne trouvera de changement dans cette Edition Françoife, , par rapport à la derniere Edition Latine, que dans la Table de l'Equation du centre de la Lune que j'ai trouvée differente dans la Traduction de M. de la Hire, & dans quelques additions ou changemens faits à l'ufage des Tables, ou par M. de la Hire même, ou par moi en parcourant fa Traduction. II ne l'avoit pas entierement achevée lorsqu'il mourut, & j'y ai fupplée fans y rien changer, parce que ce qui manquoit n'étoit que quelques Problêmes peu fufceptibles de changemens, lorfqu'on ne les veut donner qu'en abrégé.

DL

USAGE

茶茶茶茶茶茶

USAGE DES TABLES

DES REFRACTIONS.

EPUIS l'année 1681. je me fuis appliqué avec un très grand foin, à obferver la hauteur méridienne des Etoiles fixes, principalement de l'Etoile du grand Chien qu'on appelle Sirius, & de la claire de la Lyre, & pour ces Observations je me fuis fervi des meilleurs Quarts de Cercle que nous ayons, lefquels font garnis de Lunettes d'approche au lieu des Pinules ordinaires : l'un de ces Quarts de Cercle qui a 5. pied de rayon eft attaché fixe dans le Méridien contre un des murs de l'Obfervatoire; les autres font portatifs & de 3. pied de rayon ou environ. Je n'ai point trouvé que les differentes Saifons de l'année, ni les differentes heures du jour & de la nuit, ni même quand ces Etoiles étoient jointes au Soleil & dans le méridien,apportaffent aucune difference fenfible à leurs hauteurs Méridiennes, fi ce n'eft celle qui eft causée par le mouvement propre de ces Etoiles.

Mais comme l'Etoile Sirius s'élevoit dans le Méridien vers les 26. degrés, il y avoit lieu de douter que dans de moindres hauteurs, les refractions en Hyverne fuffent plus grandes qu'en Eté, ce qui auroit dû les faire paroître plus élevées, comme quelques Aftronomes ont crû, & ce qui pourroit être confirmé, parce qu'on a trouvé qu'elles font beaucoup plus grandes dans les parties Septentrionales de la Terre que dans les Méridionales. C'eft pourquoi j'ai obfervé la hauteur méridienne inferieure de l'Etoile Capella qui vient vers les 4. degrés, & j'en ai comparé mes Obfervations avec celles que M. Picard ayoit faites avant moi àl'Obfervatoire & dans le même lieu où je fuis, & dans les differens temps de l'année, & après avoir fait la

A

réduction qui convenoit à cette Etoile à cause de fon mouvement propre, à peine ai-je trouvé une minute de difference, ce qui peut être attribué à une autre caufe que celle du froid & du chaud, comme je vais le dire. C'est pourquoi j'ai établi les refractions du Soleil, de la Lune, & de tous les autres Aftres, conftantes dans toutes les Saifons, & je n'ai fait qu'une feule Table de ces refractions que j'ai déduites des Obfervations.

Cependant il faut avouer que les refractions font fujettes à quelques inconftances proche de l'horizon, fuivant l'état de l'air, & la nature du terrein, & quand même ce terrein seroit beaucoup élevé au-deffus de l'horizon; car j'ai obfervé que les Aftres qui rafoient le fommet des montagnes me paroiffoient toujours un peu plus élevés, l'inftrument étant placé au pied de ces montagnes, que fi je les obfervois étant placé sur le sommet & avec le même Quart de Cercle. Il faut toujours entendre que je ne parle que des hauteurs méridiennes.

De la hauteur du Pole à Paris dans l'Obfervatoire Royal, de la plus grande déclinaifon du Soleil on obliquité de l'Ecliptique.

Obfervations faites à l'Obfervatoire Royal vers les Solftices. Dans le Solstice d'Eté la hauteur méridienne apparente du bord fuperieur du Soleil étant déduite de plufieurs Obfervations a été de 64° 55′ 24′′

La refraction à ôter eft marquée dans la Table 5. de

La Parallaxe à ajouter de

Donc la vraye hauteur du bord fuperieur fera
Le demi-diametre du Soleil eft alors
Donc la vraye hauteur méridienne du centre
du Soleil

Dans le Solstice d'Hyver. La hauteur méridienne apparente du bord fuperieur du Soleil a été trouvée par plusieurs

33 I

64 54 52

15 49

64 39 3

Obfervations de

La refraction à ôter

La Parallaxe à ajouter

Donc la hauteur méridienne apparente du bord
fuperieur du Soleil fera

Le demi-diametre du Soleil eft alors de
Et par conféquent la vraye hauteur méridienne
du centre du Soleil eft de

Nous tirons de là la vraye distance des Tropi-
ques de

Dont la moitié fera la plus grande déclinaison

du Soleil de

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18° o' 24"

3 12

S

17

57 17 16 21

17 40 56

46 58 7

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41

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Par differentes Obfervations de la plus grande & de la plus petite hauteur méridienne apparente de l'Etoile Polaire qui eft placée à l'extremité de la queuë de la petite Ourfe, nous avons conclu la hauteur apparente du Pole comme M. Picard l'a établie dans le Livre de la Mefure de la Terre entre les Portes de S. Jacques & de S. Martin vers l'Eglife de S. Jacques de la Boucherie de 48° 52′ 20′′

Ce qui vient de la réduction de l'Observation faite à l'Obfervatoire qui étoit de

Mais la refraction qui convient à cette hauteur eft

Donc la vraye hauteur du Pole à l'Obfervatoire

fera

Et celle de l'Equateur de

48 51

I 4

48 49 56 41 10 4

1

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