ius à la tête de fon Cofmedromium. G. PER Eloge qui a été copié par Melchier SONA. Adam dans les vies des Theologies, par Cave dans fon Hiftoire Litteraire, & par Freher dans fon Theatre des Hommes Illuftres.

HIACINTHE CESTONI

Lacinthe Ceftoni naquit le 13. H. CES H May 1637. dans un lieu de la TONI.

Marche d'Ancone entre Macerata & Ferme, appellé Sainte Marie in Giorgio.

Ses parens, qui étoient pauvres, lui firent apprendre les premiers principes de la langue Latine; mais n'étant pas en état de le conduire plus loin, ils le retirerent de l'Ecole en 1648. & le mirent chez un Apoticaire, où il demeura environ deux ans.

Sur la fin de l'année 1650. ils l'envoyerent à Rome pour y travailler dans une Apoticairerie; & il y refta jufqu'en 1656 que pouffé par un caprice de jeuneffe, & fe trouvant quatre ou cinq piftoles, il fe

TONI.

H. CES- mit dans une Barque, fans fçavoir où il vouloit aller, & fut conduit à Livourne, où il fut fort bien reçû par un Apoticaire du lieu. A peine y eut-il demeuré deux mois, qu'il apprit que la pefte étoit paffée de Naples à Rome, & que trois des quatres compagnons qu'il avoit dans l'Apoticairerie de cette Ville en étoient morts. Il s'eftima alors heureux d'être échappé au danger, & en remercia le Ciel.

Le féjour de Livourne lui plût tellement, qu'il y demeura pendant dix ans, c'est-à-dire jusqu'à l'an 1666. que quelques fantaisies lui ayant paffé par l'efprit, comme il nous l'apprend lui-même, il s'embarqua & alla à Marseille, d'où il paffà à Lyon & ensuite à Geneve.

Il fe mit dans cette derniere Vil

le chez un Apoticaire, où il ne demeura que quatre mois ; car ayant alors reconnu la faute qu'il avoit faite de quitter Livourne, il reprit le même chemin pour y re

tourner.

Arrivé en cette Ville, il rentra dans l'Apoticairerie où il avoit

déja demeuré, mais avec la qualité H. CES de Maître, parce que celui qui en TONI. étoit Propriétaire n'étoit point de cette profeffion. Ce Proprietaire voulant l'attacher davantage en ce lieu, & l'empêcher d'en fortir davantage, lui fit époufer au bout de deux ans la foeur de fa femme dont il n'eut qu'un fils, qui mou❤ rut au berceau.

ན་ཝ་ས་

Il en remercie Dieu, dans le détail qu'il a donné de fa vie; » parce » que, dit-il, fi j'avois eu des enfans, j'aurois été, comme les au» tres, attaché à mes interêts pour » les enrichir, au lieu que n'en » ayant point, je vis fans defirs » tranquille, & en paix ; l'ambi» tion & l'avarice n'interrompent point mon fommeil, & je fuis toûjours affez riche, parce que je fuis content.

IL mourut le 29. Janvier 1718. dans fa 81. année à Livourne, où il avoit été honoré plufieurs années auparavant du Droit de Bourgeoifie.

Il étoit en relation avec plufieurs Sçavans de fon temps; principale

TONI.

H. CES-ment avec François Redi, comme on le voit par plufieurs Lettres de ce grand homme, qui lui font adreffées, & avec M. Vallisnieri. C'étoit un homme fort fobre, qui ne mangeoit presque jamais de viande, fe contentant de fruits, d'herbages, & de legumes. Il ne laiffa pas d'être fujet à la gravelle, & il eft même mort de cette maladie, après avoir beaucoup fouffert pendant dix jours.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Offervazioni intorno a Pellicelli del corpo umano, infieme con altre nuove offervazioni. Ces obfervations font de Cefioni, quoique Redi, qui les a réduites en forme de Lettre, les ait publiées fous le nom du Docteur Jean Cofme Bonomi. C'est ce qui paroît par une Lettre même de Redi, & par une autre de Ceftoni inferée parmi celles de ce fçavant. Ce changement de nom a donné occafion à Jean Crivelli d'accufer Redi & Bonomi de Plagiarifme, comme on le voit dans fa Biblioteca volante, fcanzia VI. p. 50.

1. Vere condizioni delle falfa-pariglia,

TONI

glia, del modo di conofcer la vera e H. CESdi darla, come venga adulterata, ed in quali mali convenga, e in quale maniera piu efficace. Cette piece fe trouve dans la Galleria di Minerva tom. 6. part. 3. p. 55.

3. Vero modo di dare, e preparare la Chinachina; partecipato al sig. Antonio Vallisnieri nella fua felice dimora fatta in Livorno appreffo it fuddetto nell' Autunno dell' anno 1705. Inferée au même endroit, après la précedente, p. 59.

4. Nuove e maravigliose scoperte, dell' Origine di molti infetti dentro gl' infetti. Ce traité écrit en forme de Lettre à M. Vallifnieri, a été imprimé á la fin d'un Livre intitulé: Trattato de' Rimedi per le Malattie del corpo umano, tradotto dal Francefe. In Padoua 1709. in-4°.

5. Dell' Origine delle pulci dall' Vovo, & del feme dell' alga marina. Vallifnieri, à qui Ceftoni communiqua les découvertes, qu'il avoit faites fur ce fujet, les réduifit en forme de Lettre adreffée à Jean B. Andriani, Chevalier de S. Etienne, y joignit fes propres obfervations Tome XV.

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