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nent, je leur en abandonne le droit: comme il y a prefque toujours à profiter dans la cenfure, de quelque maniere qu'elle foit faite, je profiterai de leur critique avec reconnoiffance. Pour en diminuer feulement les objets, je donnerai ici quelques corrections & additions qui ferviront comme de fupplément aux deux derniers Volu

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ADDITIONS

ET

CORRECTIONS

A faire aux Tomes V. & VI. de la Bibliothéque Françoife.

'A1 dit dans le cinquième, page

J'AI

25. que l'on auroit dans peu une nouvelle traduction de Lucrece en profe. Je fçavois qu'elle étoit achevée, & que l'Auteur fe préparoit à la livrer à l'impreffion. J'ignorois que des raisons particulieres, qui ne viennent point du Traducteur, devoient obliger celui-ci

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à réserver à un autre tems le fruit de fon travail. On peut juger du foin avec lequel il eft fait, & de la beauté du ftyle de l'Auteur, par la defcription de la Pefte, tirée de la fin du fixiéme livre, que M. l'Abbé des Fontaines a rapportée dans fes Remarques fur le troifiéme livre des Géorgiques de Virgile. Ce morceau prouve ce que j'ai dit qu'une traduction de Lucrece faite ayec tant d'exactitude & de goût, feroit oublier celles du même Poëte qui

ont été jufqu'à préfent entre les mains du public.

Page 42. en parlant de Publius Syrus, j'ai dit qu'il ne nous refte de lui qu'un feul ouvrage, celui des Mimes. Cette maniere de s'exprimer femble faire entendre que le Poëte eft Auteur de ce recueil de Sentences, comme Pibrac eft Auteur du recueil de Quatrains qui porte fon nom. Or Publius Syrus ne verfifia pas ces Sentences dans la vûë d'en faire un recueil : elles ont été tirées de fes Comédies où elles étoient éparfes. Ces Sentences ne font pas toutes en vers Iambes, comme je le fais entendre ; il y en a en vers Trocaïques.

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Quelques nombreufes que foient les traductions de Virgile, en vers ou en profe, dont j'ai fait l'hiftoire & la critique, M. l'Abbé des Fontaines m'en indique une, que j'ai oubliée, felon lui, qu'il a vuë, dit-il, dans la Biblio- Obfery, lett. théque de l'Hôtel de Condé, qui a été * imprimée en 1648. in 4. & qui contient les fix premiers livres de l'Enéïde traduits en vers François. C'est le premier volume de la traduction de l'Abbé Perrin dont j'ai certainement parlé aux pages 94. & 95. du Tome

Ib. p. 340.

cinquième, & dont j'ai donné le titre entier, page 351. du Tome fixiéme. Pour exemple d'une traduction oubliée, il auroit pû me citer celle des quatre premiers livres de l'Enéïde par Helifenne de Crenne, qui est surement un nom fuppofé. Du Verdier indique cette traduction dans fa Bibliothéque Françoife, & dit que l'Auteur la dédia à François I. & qu'elle a été imprimée en 1541. à Paris chez Denys Janot, infolio. Il y a lieu de croire que cette traduction eft en profe, puifque felon le titre rapporté par Du Verdier, il y a pluralité de phrafes qui par maniere de propos y font adjouftes, ce qui fert beaucoup à l'élucidation & décoration defdits livres.

.

Je dois croire que l'Observateur des Ecrits modernes eft plus au fait de l'efpece d'imitation des Eglogues de Virgile par l'Auteur du Vert-Vert & de la Chartreufe, lorfqu'il m'avertit que ce Poëte fi ingénieux dans ces derniers écrits, n'avoit d'abord donné que la traduction des fix premieres Eglogues de Virgile, & il auroit pû ajouter que J'ai oublié de citer la feconde édition de fa traduction entiere des Bucoliques, donnée à Amsterdam en 1741.

& qui renferme plufieurs autres poëfies de M. Greffet, entr'autres fa Tragédie d'Edouard.

Dans le compte que je rends des traductions en vers des Géorgiques, j'en donne une à M. Martin; mais j'aurois dû avertir que ce Traducteur eft Etienne Martin Sieur de Pinchefne, neveu du mari de la foeur de Voiture, & cónnu par plufieurs autres ouvrages, dont ce n'eft pas ici le lieu de parler.

A la page 151. j'ai dit fur l'autorité de la Bibliothéque des Auteurs de Bourgogne, que c'est à Paul Petit, que l'on doit le premier livre de l'Enéïde travefti en vers Bourguignons. Le pere Oudin m'a écrit qu'il avoit fouvent oui dire à M. Pierre du May qui ne devoit pas ignorer ce fait, que ce premier livre travefti étoit dû à M. François Jacques Taffinot, dont il eft parlé dans la même Bibliothéque.

En finiffant ce dénombrement hiftorique & critique des traductions de Virgile, qui occupe les chapitre vi. VII. & VIII. de mon cinquiéme volume, j'ai cru devoir annoncer la nouvelle traduction en profe de ce Poëte, que M. l'Abbé des Fontaines préparoit alors, & qu'il a tant de fois an

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