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» des bras, des jambes, de la danfe. L'a» gitation de la danfe fait fuer. Le venin, » atténué & agité, s'exhale peu-à-peu par » la transpiration; le fang reprend fa flui

dité, fon cours ordinaire; le malade fe » fent foulagé, & retrouve enfin la santé ».

CHAPITRE XX V I.

Procédés du Magnétifme.

LA direction de l'aiguille aimantée, sa tendance vers les deux pôles, firent penser aux Médecins anciens, & fur-tout à Paracelce, que l'homme devoit avoir ses pôles, & fa direction. « Le Médecin, dit ce Chy- PARAGRAN. » mifte, qui ne fait pas s'orienter dans le

Tract. 2.

petit monde (l'homme) qui ne connoît » pas les pôles, ne mérite pas d'être Mé»decin ». Lorfque l'anatomie, pour faciliter fes démonftrations, eut divifé le tronc humain en trois parties, la tête, la poitrine & la région épigaftrique, les Chymiftes du temps en firent trois petits mondes, qui avoient chacun leur axe & leurs pôles. Ce systême devint fur-tout un dogme de Vanhelmont, qui admit enfuite une vie particulière & un efprit vital dans chaque partie du corps. L'eftomac, le foie, la rate, le cœur, furent confidérés par lui comme ayant chacun à part leur principe de mou- !

vement & de vitalité. De l'harmonie de ces vies diverses entr'elles, naiffoit la fanté qui

produifoit la vie générale. De la ceffation de la vie particulière d'un organe, venoit la maladie, que fuivoit trop fouvent la mort. Quelques magnétifans ont fuivi cette divifion horizontale, qui peut fournir plus de clarté & moins de confufion, aux explications données à ceux qui, n'entendant pas parfaitement l'anatomie, ne peuvent encore embraffer toute l'organisation de l'homme d'un coup d'œil; mais elle ne fert de rien pour la pratique du magnétisme.

Il n'en eft pas de même de la divifion longitudinale de l'homme; & qui le partage en deux parties bien diftinctes. Cette divifion paroît avoir été établie par la nature elle-même, qui a donné à chaque partie fes organes propres & réguliers. Si la moële de l'épine du dos réunit ces deux parties, elle femble formée elle-même par deux portions diftinguées; puifque l'hémiplégie, qui paralyfe la moitié du corps, prend fa fource dans la compreffion ou le refferrement de la moitié de la moële épinière; & que tandis qu'une partie du corps eft frappée de mort, l'autre jouit du mouvement & de la vie. C'eft à ces deux parties longitudinales du corps humain, que les

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magnétifans ont donné les noms de pôles; & c'eft fur cette divifion que font établis leurs procédés. Pour décrire ceux-ci avec quelque ordre, je les diviferai en plusieurs articles.

1°. Le corps partagé du zénith au nadir, c'eft-à-dire, dans fa longueur en deux parties, a le côté droit pour pôle Sud, & le côté gauche pour pôle Nord.

2o. Comme deux barreaux aimantés influent réciproquement l'un fur l'autre, s'ils font oppofés, c'eft-à-dire, fi le pôle Sud eft préfenté au pôle Nord, & celui-ci au pôle Sud; de même l'homme qui magnétife, pour procurer dès mouvemens attractifs, & mettre en équilibre le fluide qui circule en lui & dans celui qui eft magnétifé, doit se mettre en face, & opposer fon côté droit au côté gauche, c'est-à-dire, le pôle Sud au pôle Nord, & le pôle Nord au pôle Sud. En fe plaçant derrière la perfonne magnétifée, & en oppofant par conséquent le pôle Nord au pôle Nord, on excite une répulfion; on change la direction du fluide, & on dérange fon cours. On emploie quelquefois cette dernière manière pour procurer des crifes, & rétablir la circulation.

3°. Le fluide magnétique fort de la terre, attiré par les rayons folaires, pouffé par le feu intérieur & central. Il paroît abonder principalement dans les régions pôlaires, où la terre applatic offre une furface moins profonde à fon émiffion. Un moyen de recueillir ce fluide plus abondamment, c'eft de communiquer avec la terre, & de fe promener à l'inftant où le foleil, fortant de l'horizon, vient l'élaborer,,& hâter fa tranfmiffion dans l'atmosphère.

4o. Ainfi qu'on aimante le fer en le préfentant en pointe & dans fa longueur à une pierre d'aimant; ainsi qu'on fe charge d'électricité par les pointes, le fluide magnétique peut fe foutirer & s'accumuler, en plaçant fur fa tête une verge de fer qui lui fert de conducteur.

5o. Les doigts des pieds & ceux des mains, revêtus d'une membrane extrêmement poreufe, font les pointes naturelles, avec lesquelles on fe charge de magnétisme. Ils deviennent des aimants naturels. Par les uns, on communique avec la terre; pär les autres, on foutire le fluide de l'atmofphère; fur-tout en tenant leurs extrémités élevées, ou en les portant dans la direction

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