divers peuples, & a occupé les Savans de tous les fiècles. En jugeant de ce qui nous manque par ce qui eft confervé de leurs écrits, on peut croire fans doute que toutes les parties fe rapportoient à un fyftême qui embraffoit l'ordre général, & que leur union a pu former une théorie vafte & noble, qui avoit la vérité pour bafe. « Tout ce qui arrivera Lett. fur les » en effet dans l'avenir, a dit un homme Scienc. page » éloquent, a pu arriver dans le paffé. La Philofophie a fès excès & fes contradic"tions. Tantôt nous voulons que tous les » hommes fe reffemblent, malgré la diffé»rence des temps & des climats; tantôt » nous nous croyons feuls capables de cer>> tains efforts : la vraie lumière n'a lui que » depuis que nous vivons. On confond les » temps anciens différemment éloignés du » berceau du monde ; & fi on leur fait grâce de la ftupidité, on n'y voit qu'igno»rance & ténèbres. Mais l'ignorance eft en » nous, qui les connoiffons mal : les ténè» bres font celles de la diftance qui brunit » les objets en les rapétiffant. L'eftime de » nous-mêmes nous trompe : nous nous » croyons au haut de l'échelle, nous n'y M. BAILLY, 206. » fommes pas nous croyons également » que perfonne n'y est monté avant nous, » parce que le temps qui fait difparoître les » humains, efface auffi leurs traces paffa» gères ». FIN. 199 De la Philofophie corpufculaire, Page 1 CHAP. I. Qu'est-ce que le Magnétisme? 7 CHAP. II. Systême d'Halley, CHAP. III. Direction de l'aimant & du CHAP. VI. Influence du magnétisme sur CHAP. VII. Médecine ramenée à un feul CHAP. VIII. Emanations corporelles, 37 CHAP. IX. Effets de la fympathie dans l'homme, 4I CHAP. XI. Epreuve, ou Jugement de Dieu $4 CHAP. XII. Mouvement & irritabilité des J At lu par ordre de Monfeigneur le Garde des Sceaux, La Philofophie corpufculaire, & je n'y ai rien trouvé qui puifle en empêcher l'impreffion. A Paris, le 12 Not vembre 1784. SAGE. PERMISSION DU RO Į. LOUIS, par la grace de Dieu, Roi de France & de Navarre: A nos amés & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil, Prévôt de Paris, Baillifs, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra; SALUT. Notre amé le fieur Cuchet, Libraire, Nous a fait expofer qu'il defireroit faire imprimer & donner au Public un Ouvrage intitulé: De la Philofophie corpufculaire, ou des connoiffarces & des procédés magnétiques chez tes divers peuples, s'il Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de permiffion pour ce néceffaires. A CES CAUSES, vou lant favorablement traiter l'Expofant, Nous lui avons permis & permettons par ces préfentes, de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui femblera, & dele faire vendre & débiter par tout notre Royaume, pendant le tems de cinq années confécutives, à compter du jour de la date des préfentes. Faifons défentes à tous Imprimeurs, Libraires & autres perfonnes, de quelque qualité & cone dition qu'elles foient, d'en introduire d'impreffion étran gere dans aucun lieu de notre obéiffance. A la charge que ces préfentes feront enregistrées tout au long fur le registre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, dans trois mois de la date d'icelles; que l'impreffion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume & non ailleurs, en bon papier & beaux caracteres ; que I'lmpétrant le conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1725, & à |