Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pourquoi l'ancien Commentateur de Perfe donne le nom de vainqueur à celui qui commençoit la courfe; une victoire précédente, le fort, ou quelqu'autre titre décidoit-il du rang dans lequel les prétendans devoient courir? Sur quoi fe fonde Pfellus lorfqu'il avance, contre le texte de Paufanias, que le flambeau tout allumé paffoit de main en main fucceffivement, & tout en courant? Je demanderai encore si la coupe qui eft ici représentée étoit le prix ordinaire de ces jeux ; fi l'on y couronnoit plus d'un vainqueur, comme l'inscription femble l'infinuer, ou fi le nom de Lampadiftes fe donnoit indifféremment à tous ceux qui avoient difputé le prix, même fans fuccès; & enfin fi Meurfius a bien rencontré, lorsqu'il a dit, contre le témoignage de quelques textes affez précis, qu'aux fêtes Panathéniennes ces jeux se donnoient dans le Pirée, & non pas dans le fauxbourg d'Athènes, comme aux fêtes de Vulcain, & à celles de Prométhée.

On voit au-deffus de la coupe le nom de celui qui avoit fait dreffer le monument: mais il n'est pas facile de déterminer qui étoit cet Atticus, ce nom ayant été donné à plusieurs en différens temps.

La couronne qui fert de cul-de-lampe pag. 156. a été trouvée fur un bas-relief dans le Monaftère de S. Jean, fur le mont Hymette. Elle étoit avec huit autres très-par faitement efpacées fur le marbre. Quelques-unes renfer moient des infcriptions; on fçait la coûtume des Athéniens. Lotfqu'un citoyen s'étoit diftingué par fes fervices ou par ses talens, le Sénat, quelquefois même le Peuple affemblé lui décernoit une couronne, qui lui étoit donnée folemnellement dans un jour de fête, en présence de tout le Peuple. Ces couronnes étoient quelquefois d'or: (a) mais ordinairement ce n'étoit que des branches de laurier,

(a) Voyez Difcours contradictoires d'Efchine & de Démosthènes fur le

couronnes.

entrelacées par les extrémités, comme on les voit fur cè bas-relief. La couronne de laurier renferme une infcription qui, toute imparfaite qu'elle eft, fournit une nouvelle preuve de cet ufage. Je me borne à cette réflexion, qui fuffit à mon deffein ; & je laisse à un plus habile homme le foin de fixer l'époque de ce monument par la reftitution du nom de l'Archonte annuel, qui n'eft pas diftin&tement exprimé, & qu'il eft difficile de rapprocher de ceux que nous connoissons. Ces Magiftrats connus font d'ailleurs en fi petit nombre, que de 943 Archontes (a) qui fe font fuccédés chaque année l'un à l'autre dans l'espace de 943 ans, c'eft-à-dire, depuis Créon le premier de ces Magiftrats, jufqu'à l'Empereur Gallien, , que les faftes comptent pour le dernier, (b) nous n'en connoiffons guère aujourd'hui que 270 ou environ. Ce qui augmente beaucoup la difficulté du problême que je me propofe, & ce qui m'a empêché d'en tenter la folution, c'eft que les noms des plus anciens Archontes étant auffi les mieux confervés, l'écriture de cette infcription trop récente en comparaison, ne permet pas de remonter à ces premiers temps, & que dans les fiécles poftérieurs où le caractère de l'infcription. étoit en usage, la fuite des Archontes d'Athènes connus se trouve interrompue à chaque pas par des vuides de 30, 40, 50, & même de cent ans & plus. Ajoutez à cela qu'on ne convient pas toûjours du véritable nom des Archontes qu'on a compris dans une fuite auffi imparfaite. Ces deux derniers monumens, le tombeau & la couronne, ont été copiés en Gréce par M. l'Abbé Fourmont, dans

(a) Je mets au nombre des Archontes les Magiftrats connus fous le nom de i estis väs σωτηρών qui ont été établis la deuxième année de la cent dix-huitiéme Olympiade, & qui ont continué jufqu'à la pre miére année de la cent vingt-troifiéme Olympiade, c'est-à-dire, pendant

1

l'efpace de dix-neuf ans. Ces nou veaux Magiftrats d'Athènes ne différoient guère des Archontes que par ́

le nom.

(b) Créon, premier Archonte annuel, fut élû 683 ans avant J. C. & Gallien fut élû l'an de J.C. 260,

le voyage qu'il fit par ordre du Roi ; & l'on en conferve à la bibliothèque Royale des copies manufcrites, auxquelles j'ai eu recours.

On voit dans la vignette pag. 157. une partie des basreliefs qui font l'ornement d'une patère d'argent du cabinet des antiquités du Roi. Ces bas-reliefs rappellent l'idée du genre des ornemens que l'on voit fur le beau vafe de fardoine confervé dans le tréfor de S. Denys.

Le vafe pag. 310. eft encore tiré du Recueil de M. de Peiresc.

FAUTES A CORRIGER.

PAGE 7. ligne 12. Planche LXXIII. lifez, Planche LXXIX,

Pag. 43. lig. 6. Odefcachi, lif. Odescalchi.

Pag. 47. lig. 29. en double, lif. en doüille.

Pag. 51. lig. 18. N°. I. f. N°. II.

Pag. 54. lig. derniére, Caunacas, lif. Caunakès.

Pag. 58. lig. 10. & c'eft ce qui m'a, lif. & c'eft ce qui a
Pag. 112. lig. 13. gryhhons, lif gryphons.

Pag. 129. lig. 27. Planche XLII. lis. XLV.

Pag. 167. lig. 12. connoiffance parfaite, ôtez parfaite.

Pag. 171. lig. 27. Planche LXXXVII. lis. LXXXV,

Pag. 189. lig. 1. Planche LI. lif. LIV.

Pag. 193.lig. 20. varni, lif. vernis.

Pag. 211. lig. 22. Planche LX. lif. LXIII.

Pag. 237. d la marge, Planche LXVII. lif. XCI,

MOVENDO

RECUEIL

ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES

26. PLANCHES.

I=à=XXVI.

« AnteriorContinuar »