"P. DE le 3e, tome de fes Jugemens des SçaVAUMO- Vans fur les Maîtres de l'éloquence RIERE. P. 222. 11. Lettres fur toutes fortes de fujets. Avec des avis fur la maniere de les écrire. Paris. 1689. in-12. Deux vol. It. 2.Edition. Ibid. 1695, in - 12. Deux vol. & quelques autres fois depuis. 12. On voit quelques vers de fa façon, imprimés à la tête de la Macarife de l'Abbé d'Aubignac. Paris. 1664. in 80. V. Son Eloge par Me, de Scudery à la tête de la 2. Edition de fes Lettres, & de la 3e. de fes Harangues. Mercure d'Octobre 1693. Bayle, Dic tionnaire. CLAUDE LANCELOT. C. LAN- Lande Lancelot nâquit à Paris vers l'an 1615. Une note ajou CELOT. tée au Catalogue de la Bibliothéque du Roi nous apprend, qu'il étoit fils d'un Tonnelier. Il fut élevé en partie dans la Communauté de S. Nicolas du Char donnet, où il fut mis dès l'âge de C. LAN douze ans ; c'eft à dire en 1627. Il y CEL OT donna de grandes marques de la vivacité & de la folidité de fon efprit, & toutes fes actions étoient accom pagnées d'une candeur & d'une pieté qui le faifoient aimer & refpecter même de tous ceux qui le voyoient. Après avoir paffe plufieurs années dans cette maifon, fort appliqué à l'Etude & aux Exercices qui y lon font en ufage; il fit connoiffance avec M. du Verger de Hauranne, Abbé de S. Cyran. Cet Abbé lui ayant trouvé un efprit capable de grandes chofes, refolut de le cultiver, & , & le mit pour cela avec Meffieurs la Maitre, de Sericourt, Singlin, & autres retirés au déhors de Port Royal de Paris. Ils vivoient là dans des apparte mens féparés, comme des Chartreux, & n'étoient occupés que de la priere, de la Méditation de l'Ecriture Sainte, & de la pratique de la pénitence. L'emprifonnement de M. de aint Caran, qui fut mis au Château de Vincennes en 1637, les difperfa bien C. LAN- tôt fans les défunir. Mais au bout de deux ans environ, Lancelot retourna dans fa premiere folitude. CELOT. Quelque temps aprés les Solitaires du Port Royal, zelés pour l'éducation de la Jeuneffe, réfolurent de continuer le plan que M. de SaintCyran leur avoit tracé, & qu'il avoit lui-même fuivi pendant quelque temps. Ils établirent des Ecoles dans une maifon proche de Port Royal de Paris, dans le cul de fac de la rue d'Enfer, & ils y reçurent en qualité de Penfionnaires plufieurs enfans de famille, qui promettoient beaucoup du côté de la pieté & des fciences. M. Nicole étoit un des Régens; il y enfeignoit la Philofophie & les Humanités. Lancelot étoit pour la Langue Grecque & les Mathématiques. Ils étoient foûtenus par plufieurs autres perfonnes fçavantes. M. Walon de Beaupuis, Bachelier en Théologie, en étoit Directeur. Ces Ecoles furent établies en 1645. mais. elles durerent peu. Les Maîtres obligés de fe difperfer, fe retirerent, les uns aux Troux, chez M. Dugué de Bagnols, les au tres tres au Chenai près de Verfailles chez C. LANE Lancelot continua dans ce dernier endroit de rendre fervice aux jeunes gens, qui y furent envoyés ; mais ces établiffemens furent détruits en 1660. La capacité de Lancelot, & le ta lent qu'il avoit de bien inftruire la jeuneffe, le firent alors rechercher par differentes perfonnes de confideration. Il fut d'abord chargé de l'éducation de M. le Duc de Chevreufe & enfuite M. de Saci le plaça auprès des enfans de M. le Prince de Conti de l'éducation defquels Me, la Princeffe de Conti voulut prendre foin après la mort du Prince, fon mari arrivée en 1666. Les deux jeunes Princes; c'est-àdire, M. de Conti & M. de La Rochefur-Ton, profiterent beaucoup fous cet habile Maître; mais la mort de la Princeffe de Conti, arrivée en 16722 dérangea tous les projets qu'elle avoit formés pour l'éducation de fa famille. CELOT. C. LAN- Lancelot profitant alors de la li berté que cette mort lui laiffoir,s'en fervit pour exécuter le deffein qu'il avoit conçu depuis long-tems de fe confacrer entierement à Dieu, en embrallant la vie religieufe. Il choifit pour cela l'Abbaye de S. Cyran, au Diocèfe de Bourges, dont M. de Barcos, fon ami particulier, & neveu de M. du Verger. de Hauranne étoit Abbé & Réformateur. Il y fit profeffion après fon année d'épreuves mais il fe contenta toûjours du degré de Soudiacre, & quelques inftances qu'on lui ait faites pour monter plus haut, on ne put jamais l'y réfoudre. Il n'en fut pas moins d'un grand fecours à M. de Barcos, qu'il aida par fes exemples, fa piété, & fa ferveur à établir dans cette Maifon la pratique de la regle de S. Benoit, qu'on y fuiyoit à la lettre.gpoorgang Quelques troubles s'étant élevés en 1680. dans l'Abbaye de S. Cy ran, Lancelot fut exilé à Quimperlé, en Baffe Bretagne, où M. Charrier, Abbé Commandataire de Sain |