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Ce font ces petits vaiffeaux que d'après mes obfervations (1), le Docteur Hunter préfume, avec beaucoup de vraisemblance, être dans le fœtus humain, les vaiffeaux omphalo - méfentériques. Cette véficule dont nous avons parlé d'après lui, & qu'il nomme véhicule ombilicale, a beaucoup de rapport avec cette membrane capfulaire que nous avons obfervée fur les animaux, & qui reçoit les vaiffeaux omphalo-méfentériques.

Ajoutons pour derniere confidération, que la nature, malgré la variété apparente de fa marche, fuit cependant des loix conftantes &

"

» umbilicalis ex quâ reliquiæ arteriæ & venæ filo albo » fimiles ad umbilicum embryonis tranfeunt. »

Dans la planche 34, figure 2. « Ovum, scilicet chorion, » cum omnibus ejus contentis, quintam, ut licet con»jicere, circiter hebdomadam.

» Spatium inter chorion & amnion; hoc refertum erat » gelatina tenera, adeo pellucida ut vix cerni poffet.

» Veficula umbilicalis humore diftenfa; neque amnio » illa, neque chorio connexa fuit; gelatina autem tenera » circumdata; umbilico fœtus per arteriam & venam quafi per pediculum, adnexa; quibus quidem vafis tanta » inter fe vicinitas fuit, ut vas unum fanguine rubro » impletum, & ramos in veficulam umbilicalem folam » emittens, viderentur. »

Dans cette figure où les parties font groffies, la véficule paroît mieux prononcée, & de la groffeur d'une cerife ordinaire.

(1) En effet, il eft clair, par les citations que nous avons puifées dans l'Ouvrage du Docteur Hunter, que lors de fa publication, il ne préfumoit pas que les vaiffeaux qui fe ramifient fur la véhicule ombilicale, fuffent les omphalo-méfentériques.

uniformes; & les vaiffeaux omphalo-mésentériques fe trouvent, non-feulement dans quelques efpèces de quadrupedes, mais encore on les voit conftamment dans les oifeaux.

Lorfque l'œuf fe développe par l'incubation, on voit fe former une forte de cordon ombilical compofé de deux arteres qui naiffent des iliaques, & d'une veine qui fe rend au foie; mais outre ces vaiffeaux communs à tous les animaux, il est une autre artere qui fortant de la méfentérique, se porte au jaune de l'œuf, & fe ramifie d'une maniere admirable fur la membrane qui l'environne : une autre veine qui naiffant par une infinité de ramifications de la membrane du jaune accompagne l'artere, mais gagnant la partie fupérieure, vient s'ouvrir dans la veine cave au deffous du cœur.

D'après cette courte defcription, on ne peut méconnoître la même ftructure, la même difpofition que nous avons remarquées dans quelques animaux d'une forme bien différente. Cette obfervation n'avoit pas échappé à la fagacité de Gauthier Needham, & l'engageoit à dire que les quadrupedes, dans lesquels on trouvoit les vaiffeaux omphalo-mésentériques, avoient beaucoup de refssemblance avec les ovipares (1); fans doute, auroit-il

(1) Gauthier Needham, après avoir remarqué que les vaiffeaux omphalo-méfentériques fe trouvent dans les animaux carnivores comme dans les herbivores, & par conféquent que l'on ne peut pas en tirer une induction

dû ajouter, pour les fonctions premieres & néceffaires à la formation des linéamens, & au développement des organes.

Quoique j'aie regardé avec beaucoup de vraifemblance la vésicule ombilicale du Docteur Hunter, comme correfpondant à cette membrane capfulaire du placenta, fur laquelle fe diftribuent les vaiffeaux omphaloméfentériques, & fi bien conftatée dans quelques animaux, il nous refte encore bien des obfervations à faire, avant de le prononcer affirmativement. En effet, puis-je demander, cette véhicule ombilicale eft-elle particuliere à l'embryon humain? ne lui eft-elle pas commune avec quelques quadrupedes? ne fe trouveroit-elle pas également dans les animaux, chez lefquels on ne découvre point à ( 1 ) la

pour un ufage particulier à une efpèce, ajoute : « Ut »cumque demùm fit de hifce animalibus, certo dici po»teft quod funt oviparis proxima, in quibus arteria & » vena è mefenterio prodeunt, & peculiari humori infer

viunt; hoc tamen difcrimine fit, quod vitellus cujus » ifta funt vafa, ultimo in loco abfumitur; cum è contra liquor hic caninus primus in nutritionem cedit, & licet initio geftationis copiofus eft, tamen ante partum » prorfus evanefcit, & ne guttulam in membrana re» linquit; adeò ut fi rectè computemus, vafa vitella"ribus refpondeant, humor verò contentus albumini » tenuiori; nempè primus in embryonis alimentum fa» ceffit & tenellis ejufdem ftaminibus augendis ac ro "borandis infervit, donec robuftior fiat, & craffiori fucco "digerendo aptior. Pag. 8o. »

(2) On trouve dans l'Ouvrage du Do&teur Hunter, quelques obfervations qui feront d'une grande utilité

naiffance les vaiffeaux omphalo - mésentériques? à quel âge cette véhicule difparoit-elle? quelle eft la nature du fluide renfermé dans cette véhicule ?eft-il deftiné à la nutrition de l'embryon? Ce font des queftions dont la folu

pour réfoudre ces queftions. Suivant cet habile Anatomifte, outre le chorion & l'amnios connus dans tous les temps, il est une autre membrane fituée entre le chorion & l'utérus; cette membrane eft compofée de deux feuillets. Le plus externe eft un tiffu opaque, épais, blanchâtre, cotonneux, percé de trous comme un crible, parfemé d'un grand nombre de petits vaiffeaux communs à l'utérus & au chorion; c'est une forte de duvet tomenteux, lâche dans les premiers temps, mais qui par la fuite devient plus denfe, & adhere fi fortement à l'utérus, quil eft rare que dans l'accouchement il s'en fépare entiérement; mais la furface de la matrice s'exfolie en quelque forte, & cette membrane fe fond & s'écoule peu à peu avec les lochies. Ce feuillet membraneux, dont j'ai conftaté depuis long-temps l'existence par mes diffections, eft appellé par le Docteur Hunter membrana decidua, la membrane qui doit fe féparer; ou, pars fecundarum uterina. Le fecond feuillet adhere au chorion, le fuit ordinairement, & lui donne cette couleur opaque que l'on y remarque le Docteur Hunter le nomme, membrana reflexa.

C'eft dans l'épaiffeur de cette membrane que le placenta fe forme. Dans les premiers temps, il paroît compofé de deux fubftances; l'une qui reçoit des vaisseaux de l'utérus,, l'autre qui appartient au foetus : c'eft dans ce temps que l'on trouve la véhicule ombilicale pleine de fluide, parfemée de vaiffeaux; elle eft attachée à l'ombilic de l'embryon par une forte de pédicule, mais s'en éloigne peu à peu, & paroît venir fe coller dans le tiflu tomenteux qui doit former le placenta.

Si l'on compare ces obfervations avec la defcription que nous avons donnée de la membrane capfulaire de

tion exige des diffections multipliées, des occafions favorables, des expériences délicates. Je defire que les Anatomiftes daignent s'occuper d'une matiere encore fi neuve & fi importante.

placenta, on y trouve une forte de reffemblance bien propre à confirmer notre opinion.

Je n'ai pas eu occafion de répéter les obfervations du Docteur Hunter, fur l'état de la véficule ombilicale dans l'embryon humain, mais j'ai fouvent fait ces recherches fur le chien & le chat je n'y ai jamais apperçu que la membrane capfulaire pleine d'un fluide transparent; ce qui eft une raifon affez forte pour préfumer que les animaux dans lefquels on obfervera la véficule ombilicale, n'auront pas la membrane capfulaire, & vice verfa ; & qu'ainfi la véhicule ombilicale du Doc. teur Hunter, remplace dans l'embryon humain la membrane capfulaire, que l'on obferve dans quelques quadrupedes.

MÉMOIRE

SUR LES PIERRES BILIAIRES, Er fur l'efficacité du mêlange d'Ether vitriolique & d'efprit de Térébenthine, dans les coliques hépatiques produites par ces concrétions.

PAR M. DURANDE.

LA bile eft tellement disposée à s'épaiffir,

que les concrétions bilieufes font une caufe

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