DU JEU, DEPUIS LES TEMPS ANCIENS JUSQU'A NOS JOURS; PAR M. DUSAULX, ancien Commiffaire Non ut definat, fed ne vincat. DÉDIÉ A MONSIEUR. STOR LIBRA W-YORK A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE MONSIEUR. M. DCC. LXXIX, R.A.H. A MONSIEUR, FRERE DU ROI. MONSEIGNEUR, Je méditois depuis long-temps d'écrire fur le Jeu, lorfque la Renommée nous apprit que vous en blâmiez les excès; & ce fut alors que je me fentis plus de force, plus de cou rage. J'appris encore, par l'un des hommes inftruits & honnêtes qui ont l'honneur de vous approcher, que, confidérant cette paffion comme un riche fupplément à celle de la cupidité, vous defiriez d'en connoître les progrès, les viciffitudes, & fur-tout les remèdes. Les vrais remèdes ne peuvent être adminiftrés que par ceux qui, comme vous, MonseignEUR, fervent de modèles & forment l'opinion; l'exemple des Princes vertueux eft plus impofant que les préceptes. Dès que j'eus raffemblé des matériaux, je fouhaitai, pour l'intérêt des mœurs, que le digne Rejeton de STANISLAS le Bienfaifant, qui avoit daigné lui-même m'ouvrir la carrière des Lettres (1), voulût bien agréer l'hommage d'un travail Spécialement entrepris pour feconder & fes vœux, & les fublimes intentions de fon Augufte Frère, dont le cœur plein de juftice, plein de bonté, n'a jamais reffenti que des paffions généreuses. Vous m'avez permis, MONSEIGNEUR, de faire paroître fous vos aufpices cet Ouvrage dont vous approuvez le motif & l'intention. En vous l'offrant, je me félicite, avec toute la France, de ce que nous avons le (1) Sa Majefté le Roi de Pologne honora, de fa présence, la Séance tenue le 30 juin 1757, à l'Académie royale de Nancy, pour la réception de l'Auteur. |