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ce fujet, qu'Archimede & les grands géo. metres anciens ont dû avoir notre analyse, ou quelque méthode équivalente, parce qu'il eft moralement impossible qu'ils eussent suivi, fans s'égarer des routes auffi composées que celles qu'ils propofent. Mais, par-là, on leur ôte la force merveilleufe, qui a été néceffaire pour fuivre, fans s'égarer, des routes fi tortueuses, fi longues & fi embarraffées, & cette force compenfe le mérite moderne d'avoir découvert des chemins, fans comparaison, plus courts & plus faciles. On veut que pour caufer plus d'admiration, ils aient caché leur fecret, quoiqu'en le révélant ils euffent caufé une admiration, du moins égale, & qu'ils euffent en même tems infiniment avancé des fciences utiles; on veut qu'ils aient été tous également fideles à garder ce fecret, également jaloux d'une gloire qu'ils pouvoient changer contre une autre, également indifférens pour le bien public.

Au renouvellement de l'académie, en 1699, M. de Malézieu fut un des honoraires, & en 1701 il entra dans l'acadé

mie françoise. On ne fera

pas

étonné qu'il

fût citoyen de deux états fi différens.

Il faifoit, dans fa maison de Châtenay près de Seaux, des obfervations aftronomiques, felon la même méthode qu'elles fe font à l'Obfervatoire, où il les avoit apprises de MM. Caffini & M. Maraldi, fes amis particuliers, & il les communiquoit à l'académie. Une perfonne du plus haut rang avoit part à ces obfervations auffi-bien qu'à celles qu'il faifoit avec le microscope, dont nous avons rapporté la plus finguliere en 1718 (1). S'il n'eût pas été affez favant, il eût été obligé de le devenir toujours de plus en plus pour faire fa cour, & pour fuivre les progrès de qui prenoit fes inftructions.

Son tempérament robufte & de feu, joint à une vie réglée, lui a valu une longue fanté, qui ne s'eft démentie que vers les 76 ans ; encore n'a-ce été que par un dépériffement lent & prefque fans douleur. Il mourut d'apoplexie, le 4 mars 1727, dans la soixante-dix-septieme année

(1) Page 9.

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312 Éloge de M. de Malézicu.

de fon âge, & la cinquante-quatrieme d'un mariage toujours heureux, où l'estime & la tendreffe mutuelles n'avoient point été altérées. La double louange qui en réfulte fera toujours très-rare, même dans d'autres fiecles que celui-ci.

Il a laiffé cinq enfans vivans, trois garçons, dont l'aîné eft évêque de Lavaut, le fecond, brigadier des armées du roi, & lieutenant général d'artillerie, & le troifieme, capitaine des carabiniers ; & deux filles, dont l'une eft mariée à M. de Meffimi, premier préfident du parlement de Dombes ; & l'autre, à M. le Comte de Guiry, lieutenant-général du pays d'Aunis, & meftre-de-camp de cavalerie.

Fin du troifieme Volume.

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DES ÉLOGES

Contenus dans ce troifieme Volume.

ÉLOGE de Monfieur de la Faye. P. 1

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