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Paris. xxI. Concile de Perpignan. xx11. Diete de Francfort. XXIII. Concile de Pife. xxiv. Ambaffadeurs du roi des Romains, xxv. Leur appel. xxvI.. Faits articles contre les deux Papes. XXVII.. Sixiéme, feptiéme & buitiéme feffions. XXVIII.. Neuviéme, dixiéme onziéme feffions. xxix. Douzième, treiziéme & quatorziéme feffions. xxx.. Quinziéme feffion. Sentence contre les deux Papes. XXXI, Seiziéme & dix-feptiéme feffions. Ambaf fadeurs d'arragon. XXXII. Alexandre V. Pape. XXXIII. Dix-huitiéme & dix-neuviéme feffons. XXXIV. Fin du concile de Pife. xxxv. Suite du concile de Perpignan. XXXVI, Boniface Ferrier Chartreux. XXXVII. Commencemens de faint Vincent Ferrier. XXXVIII. Concile d'Aquilée. XXXIX. Fuite. de Gregoire XII. XL. Alexandre V. maître de Rome. XLI. Foiblefe de fon gouvernement. XLII. Er1410. reurs de Jean Hus. XLIII. Alexandre invité d'al1411.ler à Rome. XLIV. Sa mort. XLV. Jean XXIII.

Pape. XLVI. Ses commencemens. XLVII. Mort de Rupert. Sigifmond Empereur. XLVIII. Cardinaux 1412. de Jean XXIII. XLIX. Tumulte à Prague. L. Traité du Pape Jean avec Ladislas. LI. Autre fuite de Gregoire XII. LII. Suite des troubles de Boheme. 1413. LIII. Ladiflas maître de Rome. LIV. Conftance choifle pour le concile. Lv. Mouvemens des Lollards en Angleterre, LVI. Jean Petit condamné à Paris. 1414. LVII. Conferencé de Lodi. LVIII. Suite des troubles en Angleterre. L1X. Mort du roi Ladiflas. LX. Jean XXIII. à Conftance. LXI. Schifme à Cologne. LXII. Flagellans heretiques.

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LIVRE QUATRE-VINGT-QUINZIÉME.

NDRONIC Empereur de C. P. en AN.1339

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I.

Negotia

A voya au Pape Benoît XII. Barlaam abbé du monaftere du Sauveur, avec Eftienne Dandole noble Venitien & Chevalier qui étant arrivés à Avignon l'an tionde Barlaam pour 1339. curent audiance du Pape & des Cardi l'union. naux, où Barlaam préfenta des lettres de Philip Rain.1339. pe roi de France & de Robert Roi de Naples, "19. contenant entr'autres chofes, que ces deux en Conf.p.780. voyés venoient de la part d'Andronic pour la réunion des Grecs avec l'Eglife Romaine, Le Pape leur demanda s'ils avoient des pouvoirs fuf

Tome XX

fifants

Allat.

fifants de l'Empereur, du patriarche Grec ou des AN.1339. autres grands, afin que leur négotiation ne fût pas Sup. liv. illufoire, comme avoit été la réunion du conciLXXXVI. le de Lion. Les envoyés répondirent qu'ils n'a

voient point de pouvoirs par écrit ; & toutefois le Pape & les Cardinaux defirant ardemment l'union, fe firent donner par écrit ce que les envoyés vouloient propofer: afin de voir fi l'on en pourroit tirer quelque utilité.

Barlaam donna donc fa propofition, qui porte Rain. n.20. en fubftance: On peut imaginer deux moyens de faire la réunion, la force & la violence, ou la perfuafion. Il faut abfolument renoncer au premier moyen, puifque vous en convenez vous même le fecond eft encore double, : l'un pour les favans, l'autre pour le peuple. Si trente ou quarante de nos favans viennent vers vôtre Sainteté, je fuis affuré qu'ils s'accorderont très-facilement avec vous parce que vous agirez fans paffion, & ne chercherez que la verité. Mais quand les nôtres feront retournés en Orient, ils ne pourront ramener le peuple à croire ce que vous aurez accordé, & il fe trouvera des gens qui par envie, par vanité, ou peut-être croyant bien faire leur diront: Mes freres, prenez garde de vous laiffer féduire, ces gens-ci ont été gagnés par pre fens, ou par flateries: ne changez rien à vos ufages. Ainfi les favans qui fe feront accordés avec vous, ne pourront rien faire & feront euxmêmes en péril.

Pon a

Voici donc le moyen de vous réunir le peuple avec les favans. Le peuple a oui dire que tenu fix conciles generaux, & que chacun a corrigé les erreurs, qui étoient alors dans l'Eglife: ainfi le peuple eft perfuadé qu'il s'en faut tenir à ce qui eft decidé par un Concile general. Si donc on en tient un à prefent fur vos differends avec les Grecs, tous les Orientaux recevront volon

tiers ce qu'il aura déterminé. Si quelqu'un dit qu'on l'a déja fait au concile de Lion : il doit fa- AN-1339. voir qu'on ne perfuadera jamais au commun des Grecs de le recevoir fans un autre concile : parce que les Grecs qui affifterent au concile de Lion ne furent envoiés ni par les quatre Patriarches > qui gouvernent l'églife d'Orient, ni par le peuple, mais par l'Empereur feul, qui s'efforça de faire l'union avec vous, non volontairement mais par violence. Si donc vous voulez tenir fur ce fujet un concile general, commencez par en voyer à l'Eglife d'Orient des Legats craignans Dieu & remplis de l'efprit d'humilité & de patience avec des lettres pour inviter les Patriarches de C. P. d'Alexandrie, d'Antioche & de Jerufalem, & les autres Evêques à s'affembler avec vous en quelque lieu, y traiter charitablement les que tions, décider ce que le Saint-Esprit vous infpirera. C'eft le moyen de ramener le peuple & de féünir l'églife.

Barlaam vient enfuite à l'interêt temporel & dit Depuis long-tems les Turcs ont conquis fur les Grecs quatre grandes villes de Natolie & en ont foumis par force les habitans à leur religion. Ceux-ci voulant revenir au Chriftianifme, 7.217 ont fait dire à l'Empereur mon maître de venir avec une armée, & qu'ils lui livreroient ces villes; mais l'Empereur ne fe croyant pas affés fort avec fes troupes feules, nous a envoyés au roi de France demander du fecours pour ce fujet. Or fi nous avions repris ces villes, les Turcs perdroient toutes leurs forces maritimes, toutes les villes qui font entre nous, & ces quatre fe livreroient à nous : & nous aurions une grande ouver ture pour le paffage à la Terre fainte. Nous vous fupplions donc que l'on envoye du fecours en ces quartiers-là, avant que vos Legats y aillent, ou du moins en même tems: parce que les Grecs

A 2

voyant

voyant vôtre fecours déja venu, feront mieu AN.1339. difpofés à écouter vos Legats; & l'Empereur pourra dire au Patriarche & aux autres Prélats: Vayez comme les Latins font bonnes gens & recherchent nôtre amitié non feulement par les belles paroles, mais par les effets nous devons donc auffi chercher à nous réunir avec eux. Secondement tant que l'Empereur fera en guerre avec les Turcs, il ne pourra affembler les quatre Patriarches & les autres Evêques, ni afsister luimême au concile.

Quant à que ce difent quelques-uns d'entre vous: Il faut que les Grecs commencent par fe réünir avec nous, & alors nous marcherons contre les Turcs: Je ne puis être de leur avis pour plufieurs raifons. Premierement les Turcs n'at taquent pas feulement les Grecs, mais encore les Armeniens, les Cypriots & les Rodiens, qui nous font foumis, & tous les infulaires : ainfi vous devriez envoyer du fecours au moins pour eux. Les Turcs n'attaquent pas les Grecs comme Grecs ni comme divifés d'avec vous, mais comme Chrétiens: ainfi marchant contre les Turcs, vous n'irez pas proprement au fecours des Grecs, mais de la religion. Tant que l'empire Grec fubfiftera il vous fera très-facile d'abattre les Turcs vous joignant à l'Empereur Grec parce que les Grecs connoiffent la maniere dont les Turcs font la guerre. Dans toutes les terres des Turcs & des Sarafins il y a grand nombre de Chrétiens & de renegats fort affectionnés à la domination des Grecs. Mais s'il arrivoit, ce qu'à Dieu ne plaife, que les Turcs renverfaffent l'empire des Grecs ils deviendroient fi forts, qu'il vous feroit très-difficile de les abattre. Agiffez donc maintenant, fans attendre le tems où vous fongerez, non pas à les attaquer, mais à vous défendre d'eux.

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