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Diftinet. 50. c. abfit. Si Medicus indulget periculis, hoc non eft curare, fed fi verum dicere volunt, occidere. S.Thom. 2 2. q. 77. art. 3. in corp. Dare alicui occafio nem periculi, vel damni, femper eft illicitum. Et q.61. Art. 7. in corp• Quicumque eft causa injustæ acceptionis, tenetur ad reftitutionem.

3. S'ils ont multiplié fans neceffité les ordonnances, pour faire gagner les Apoticaires, ou par quelque autre interêt, il y a obligation de reftituer la dépense inutile qu ils ont fait faire.

C. Si culpâ tuâ, de injuria & damno dato. Qui occafionem damni dat, damnum videtur dediffe.

S. Thom. 2. 2. q. 77. art. 3• ́n corp. fuprà.

4. S'ils ont caché leur fentiment dans les confultations qu'ils pouvoient appuyer de très bonnes raifons & qui euffent pû être utiles aux malades, n'ayant pas ofé les foûtenir, de-peur de fâcher les autres Medecins confultans, parcequ'ils étoient plus accredités, & qu'ils les craignoient.

S. Thom. 1. a. q. 77. art. 2. in cort. Quicumque negligit facere id quod tenetur facere, peccat peccato

omiflionis.

5. S'ils ont fait la Medecine par un efprit de domination & de pique, intimidant les uns, infultant les autres, ne louant & n'approuvant que ce que ceux

de leur parti faifoient, & méprifant tous les autres remedes, quoique bons, n'en propofant pas même d'autres que d'équivalens, afin de s'acquerir des amis, & l'eftime du monde.

Innocent. III. de contemptu mundi, feu de miferia hominis, lib. 2. cap. 26. Ambitiofus improbat mala, de teftatur iniqua, fed alia cum aliis probat, & improbat, ut judicetur idoneus, ut reputetur acceptus, ut laudetur ab omnibus, ut à fingulis approbetur.

6. S'ils ont prédit affirmativement la guerifon des malades, nonobftant la connoiffance qu'ils devoient avoir de l'incertitude des fignes même les plus certains de la Medecine, fur tout lorfque ces prédictions alloient à détourner les malades de pourvoir à leur conscience, & aux affaires de leurs familles, par l'affûrance qu'ils leur donnoient de n'en pas mourir, & la negligence qu'ils apportoient à les avertir d'envoyer chercher un Confeffeur.

26. q. 2. cap. I. Sors non aliquid mali eft, fed res eft in dubitatione humana, divinam indicans vo. luntatem.

C. Cum infirmitas, de pœnitentiis & remiss. Statuimus & diftri&tè præcipimus Medicis corporum, ut cùm eos ad infirmos vocari contigerit, ipfos ante omnia moneant & inducant ut medicos advocent animarum.

7. S'ils ont gardé le fecret auffi fidele

ment qu'ils y étoient obligés.

S. Thom. 2. 2. q. 70 art. 2. ad 1. Nullomodo quis tened tur ea quæ fibi fub fecreto committuntur prodere, etiam ex præcepto Superioris ; quia fervare fidem eft de jure naturali; nihil autem poteft præcipi homini contra id quod eft de jure naturali.

8. S'ils ont eu plus de foin des riches que des pauvres dans les chofes effencielles.

Facob. 2. Si perfonas accipitis, peccatum opera

mini.

S. Thom. 2. 2 q. 63. art. 1. in corp. Acceptio perfo narum opponitur juftitiæ diftributivæ in hoc quod præter proportionem agitur.

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9. S'ils n'ont pas empêché, le fachant ou le devant favoir, que les Apoticaires ne donnassent des drogues vieilles, gâtées ou nuifibles aux malades, ou s'ils n'en ont pas averti ceux qui y avoient' interêt, & qui y pouvoient remedier.

Ordonn. de Blois, art. 87. Seront auffi en la préfence des vifitées les Boutiques Docteurs Regens de Medecine des Apotiquaires deux fois l'an

S. Thom. 2. 2. q. 69. art. 1. in corp. Quicumque facic contra debitum juftitiæ mortaliter peccat.

10. S'ils ont donné ou enfeigné des remedes pour faire perdre les enfans des femmes ou filles enceintes, ou pour

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empêcher qu'ils n'en cuffent, ayant com mis un très-grand peché, & s'étant rendus coupables de l'homicide que leurs Bemedes ont caufé.

Exod. 20. Deute. 5. Non occides.

C. Si aliquis, de homicid, volunt vel cafuali. Si aliquis caufâ explende libidinis; vel odii meditatione, ho nii aut mulieri aliquid fecerit, vel ad potandum dederit. ut non poffit generare, aut concipere, vel nafci fobo. les, ut homicida teneatur.

11. S'ils ont eu jaloufie de quelque Medecin ; & l'ont décredité autant qu'ils ont pû, pour s'acquerir de la reputa

tion.

S. Aug. in Pfalm 9. Animus perditus atque à jufti, tie lumine alienus malis artibus fibi auditum molitur ad famam..

S. Thom. 2.2. q. 73. art. z. in corp. Tenetur ad reftitu. tionem cujuflibet rei fubtractæ.

12. S'ils ont empêché les malades, de fe fervir des Apoticaires ou Chirur giens qui avoient coûtume de les fervir, & qui étoient même bons, en les décriant, pour en faire prendre d'autres,. fans qu'il s'agit du bien des malades étant injufte de faire mal aux uns, pourprocurer un avantage aux autres..

Roman 3. Non funt facienda mala ut veniant bona. S. Thom. fuprà. Detractio, per fe loquendo, eft peccatum mortale.

13. S'ils ont fait des relations fauffes ou les ont antidatées, pour favorifer quelque mal ou quelque interêt; il y a peché & obligation folidaire, avec les complices, de reftituer tous les dommages.

C. Si culpa tua fup.

Teftat. in prolog. 2. in Evangel. March. Falfarius eft, qui rem coram eo geftam falsè fcribit.

C. Falfid ieus, de rimine falfi. Falfidicus teftis tribus perfonis eft obnoxius, primùm. Deo, cujus præfentiam contemnit ;d:inde judici, quem mentiendo fallit, poGremo innocenti, quem falfo teftimonio lædit S. Thom. fuprà. q. 62. a t. 1. in corp.

14. S'ils ont averti les malades à temps, ou ceux qui devoient avoir foin de leurs ames, du befoin qu'ils avoient de recevoir les Sacremens de l'Eglife.

De panit. & remiffe cùm infirmitas, fup.

Canc. I ateran, fub Innocent. III. can. 22 Aliàs ipfe Medicus ab Ecclefia arceatur.

Conc. Mediol. 4 part. 2. tit. Qua per‹inent ad Sacramenta. Conc. Aquenf. 1585. Bituric. 1384. Can. 14. & Narb. 1551. & 16.9.

15. S'ils ont touché ou voulu toucher les malades fans neceffité, ou par motif d'impureté.

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