732 DISCOURS SUR LES CORPS, &c.

de faire un fyftême; mais nous avons penfé qu'au défaut d'une connoiffance pofitive que nous n'obtiendrons fans doute jamais, elles pouvoient fatisfaire l'efprit, en lui permettant de se compofer un tableau de l'univers. Ces idées, fans être toutes des conclufions démontrées, ne font pas deftituées de fondemens: elles naiffent légitimement des faits obfervés & des loix établies; elles font dues à plufieurs grands hommes, qui par des vues lumineuses ont éclairé quelques points de la nature, comme cette nature a posé de loin en loin des flambeaux ifolés pour éclairer quelques cantons de l'efpace.

FIN.

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EXPLICATION

DE QUELQUES TERMES D'ASTRONOMIE.

ABERRATI

A

BERRATION des étoiles : c'eft le déplacement apparent des étoiles en conféquence du mouvement de la terre, combiné avec le mouvement de la lumiere. On dit auffi dans le même fens Aberration de la lumiere.

ABSIDES ce font les deux points où un aftre fe trouve le plus près & le plus loin d'un autre aftre, autour duquel il tourne dans un cercle, ou dans une ellipfe. La ligne, qui joint ces deux points, s'appelle la ligne des abfides. Dans l'ellipfe, le grand axe eft toujours la ligne des abfides. (Voyez figure 6, Tome II). Si le foleil est en F, l'astre qui décrit l'ellipfe BEHeft le plus éloigné en H, le plus près en B, & BH eft la ligne des abfides.

AIRES: fignifient des efpaces. Les aires des fecteurs elliptiques font propor tionnelles aux tems.

ALDEBARAN: eft le nom d'une étoile de la premiere grandeur & de la conf tellation du Taureau. On la nomme auffi l'Œil du Taureau. ANOMALIE: l'angle d'anomalie eft la diftance d'une planete à fon aphélie; il y en a de plufieurs efpeces, anomalie moyenne, anomalie de l'excentrique, anomalie vraie. L'anomalie moyenne eft celle qui auroit lieu fi l'aftre fe mouvoit uniformément : l'anomalie vraie eft celle qui a lieu réellement dans la nature : l'anomalie de l'excentrique, ainfi que l'anomalie moyenne font fictives; ce font des fuppofitions que l'on fait pour trouver l'anomalie vraie.

ANTARCTIQUE: eft un adjectif qui défigne tout ce qui appartient à l'hémisphère méridional & au pôle auftral.

ANTIPODES: ce font des climats, qui fur la terre font diamétralement op

pofés à d'autres climats. Si on imagine une ligne qui partant de Paris traverse le globe & passe par fon centre, le point oppofé de la surface où elle fe terminera, marquera les antipodes de Paris.

APHÉLIE : les planetes décrivent des ellipfes dont le foleil occupe le foyer; le point de cette ellipfe, où elles fe trouvent le plus éloignées de cet aftre eft leur aphélie. Le point H (fig. 6, Tom. II.) est l'aphélie, le foleil étant fuppofé en F. Si c'étoit la terre qui y fût supposée, alors le point H s'appeleroit l'apogée. En général aphélie fignifie le lieu d'un aftre, lorfqu'il eft le plus loin du foleil, apogée fon lieu, lorfqu'il eft le plus loin de la terre. Périhélie & périgée fignifient au contraire les points où un aftre fe trouve le plus près du foleil ou de la terre. Si le foleil eft en F (fig. 6, Tom. II.), le point B fera périhélie; fi c'est la terre qui occupe ce point, le point B fera le périgée.

APOGEE: Voyez Aphélie.

APSIDES: voyez Abfides.

ARCTIQUE: eft un adjectif, qui défigne tout ce qui appartient à l'hémisphère feptentrional, & au pôle du nord où fe trouve la conftellation de l'ourfe. ARCTURUS: eft le nom d'une étoile de la premiere grandeur & de la conftellation du Bouvier.

:

ARMILLES inftrumens compofés de cercles affemblés, qui fervoient aux anciens pour l'obfervation des aftres.

ASCENSION DROITE: les afcenfions droites font des arcs de l'équateur; on les compte depuis le point de l'équinoxe du printems. Si on imagine un cercle, qui partant du pôle paffe par un aftre & vienne aboutir à l'équateur, il marquera le lieu de cet aftre fur l'équateur ; & l'arc de l'équateur compris entre ce lieu & le point de l'équinoxe, fera fon afcenfion droite. La distance de l'aftre à l'équateur, mefurée fur le cercle qui part du pôle, s'appelle fa déclinaifon.

ASPECT fituation d'une planete par rapport à une autre: les quadratures, les conjonctions, les oppofitions font des afpects.

ASTÉRISME fynonyme de conftellation.

ASTRE: eft la dénomination générale des corps céleftes, étoiles, planetes, fatellites, cometes.

ASTROLABE: eft un inftrument compofé de cercles pour obferver les aftres,

& dans ce fens il eft fynonyme d'armilles. On a auffi donné le nom d'aftrolabe à des cartes céleftes, où font projetés & représentés les cercles & les conftellations des deux moitiés du ciel; nous nommons aujourd'hui ces cartes planifphères.

ASTROLOGIE: prétendue fcience de deviner l'avenir

des altres.

par les configurations

ATMOSPHERE fignifie en général les émanations fluides dont un corps eft Enveloppé l'air qui nous entoure, où nous vivons, eft l'atmosphère de

la terre.

ATTRACTION : femble être une propriété de la matiere, une faculté qui réfide dans les corps pour forcer les corps voisins de s'approcher : & lorfque ces corps s'approchent, lorfqu'ils tombent vers les premiers, cette tendance, cette chûte eft l'effet de leur attraction ou de leur pefanteur. AUSTRAL: adjectif fynonyme de Méridional.

AxE: ligne autour de laquelle fe fait le mouvement; quand une roue tourne, l'effieu eft l'axe du mouvement. La ligne, qui paffe par le centre & par les deux pôles de la terre, eft l'axe de fa rotation diurne. Ce font les deux extrémités de cette ligne qu'on nomme pôles. L'axe & les pôles font immobiles, tandis que le refte du globe eft en mouvement autour d'eux.

AZIMUT les azimuts font des arcs de l'horizon. On les compte depuis le point où le méridien coupe l'horizon. Si dans un moment quelconque on fait defcendre un cercle qui paffe par un aftre & vienne aboutir à un point de l'horizon, l'arc compris entre ce point & le point où le méridien coupe l'horizon, eft l'azimut de cet aftre. Les cercles perpendiculaires à l'horizon font auffi nommés azimuts.

B

BORÉAL : fynonyme de feptentrional.

C

CALENDRIER: c'eft la diftribution des années & des jours.

CYCLE : fynonyme de période & de révolution: intervalle de tems compofé d'un certain nombre fixe d'années ou de jours, & qui ne finit que pour

recommencer.

:

CIRCOMPOLAIRE : les étoiles circompolaires font celle qui avoifinent le pôle. CLIMATS les climats fur la terre font réglés par la chaleur, ou, ce qui revient au même, par la présence du foleil & par la longueur des jours. On difoit autrefois le climat de douze heures pour le climat de l'équateur, parce que toute l'année les jours y font de douze heures. En s'élevant ves les pôles, on défignoit ces climats par le plus long jour de l'été; on difoit le climat de treize heures, de feize heures, de vingt heures; puis enfin le climat de vingt-quatre heures, qui eft celui où le foleil ne

fe couche point le jour du folftice d'été; enfuite on ne comptoit plus que par des mois, on difoit le climat d'un mois, de deux, de quatre : le dernier étoit le climat de fix mois, celui du pôle où en effet le soleil cft fix mois fans fe coucher pour l'hémisphère. Aujourd'hui nous défignons les climats par les degrés de latitude, & par la distance à l'équateur. Paris eft à 49 degrés de l'équateur, nous difons qu'il eft fous le climat de 49 degrés.

COLURES : ce font deux grands cercles perpendiculaires à l'équateur, qui fe coupent aux deux pôles du monde, & qui paffent, l'un par les points des deux folftices, & l'autre par les points des deux équinoxes; l'un eft le colure des folftices, l'autre eft celui des équinoxes.

CONJONCTION : eft la réunion de deux aftres dans le même point, ou dans la même partie du ciel. Elle dépend du lieu où l'on place le point de vue. Deux aftres peuvent être en conjonction, ou à l'égard du foleil, ou à l'égard de la terre. La conjonction rigoureufe eft celle qui a lieu précifément dans une même ligne, où l'un des deux aftres eft devant l'autre, & le couvre en tout ou en partie, comme cela arrive dans les éclipfes de lune & de foleil; mais ces conjonctions rigoureufes & dans le même point du ciel font rares. Les' aftronômes difent encore que deux aftres font en conjonction, lorsque vus de la terre ou du soleil, ils ont la même longitude, ou la même afcenfion droite, c'eft-à-dire, lorfqu'ils répondent au même point de l'écliptique, ou au même point de l'équateur. CONSTELLATIONS; amas d'étoiles qui forment des districts & des divifions dans l'étendue du ciel.

D

DECIMALES: efpece de fraction commode pour les calculs. On fuppofe l'unité divifé en dix parties, chacune de ces parties en dix autres, & ainfi progressivement jusqu'à l'infini. Pour en donner un exemple, on les écrit ainfi; 1, 478; ce qui fignifie l'unité, plus quatre dixiemes, plus fept centiemes, plus huit milliemes, &c. En général les chiffres qui pré. cédent la virgule font des unités entieres, ceux qui la fuivent font, par ordres, des dixiemes, des centiemes, des milliemes, &c.

DÉCLINAISON; Voyez Ascension droite.

DÉFÉRENT: terme de l'ancienne aftronomie, par lequel on défignoit l'orbite d'une planete, ou le cercle qui portoit l'épicycle.

DEGRÉS