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DEGRÉ: eft une divifion du cercle que l'on partage en 360 parties nommées degrés. Cette divifion eft commune à tous les cercles du ciel & de la terre. Un degré de l'écliptique, ou de l'équateur, eft la trois cents foixantieme partie de ces cercles. Un degré de latitude, ou de déclinaison, eft la trois cents foixantieme partie d'un cercle, qui paffe par les pôles de l'écliptique ou de l'équateur, & par l'aftre dont il eft queftion. Un degré de la terre est également la trois cents foixantieme partie d'un des cercles qui la divife.

DENSITÉ: eft la quantité de matiere renfermée dans un corps,

relativement

à fon volume. Un corps égal à un autre pour le volume, s'il contient deux fois plus de matiere, a deux fois plus de denfité.

DIAPHRAGME, anneau de carton ou de métal, que l'on introduit dans une lunette pour écarter la lumiere fuperflue, ou les rayons inutiles qui nui

roient à la vifion distincte.

DICHOTOME: fignifie partagé en deux : la lune dichotôme eft la lune à moitié éclairée, dans le premier & dans le troifieme quartiers.

des

:

DIFFRACTION eft le détour de la lumiere lorfqu'elle paffe infiniment près corps folides. On dit auffi dans le même fens l'inflexion des rayons de lumiere. DIGRESSION: élongation. Lorfqu'un aftre tourne autour d'un autre, la diftance dont nous le voyons s'en éloigner s'appelle élongation ou digreffion: favoir élongation, lorfqu'il s'agit du foleil; on dit l'élongation de la lune ou de Jupiter, c'eft l'angle de leur diftance à l'égard du Soleil. On fe fert du mot digreffion pour les fatellites de Jupiter, de Saturne, & même pour les deux planetes inférieures, Vénus & Mercure.

DISTANCES: lorfque les aftronômes parlent des distances des planetes, cette

expreffion fignifie tantôt une ligne, tantôt un angle. Tantôt ils entendent la distance en ligne droite d'un aftre à un autre, le chemin qu'il faudroit faire pour parvenir de l'un à l'autre ; c'eft abfolument une distance femblable à celle de nos diftances itinéraires : tantôt ils entendent l'arc célefte compris entre les deux lieux de deux aftres; alors la diftance eft un angle formé par les rayons vifuels menés à cette planete. Lorsque l'aftre eft affez éloigné pour qu'il n'y ait point de parallaxe, cet angle eft le même à la furface qu'il feroit au centre de la terre. Les circonftances déterminent parfaitement les deux fens différens du mot distance.

Tome II.

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E

ÉCLIPTIQUE: eft le cercle décrit par le foleil, ou plutôt par la terre : il eft ainfi nommé, parce que les éclipfes de foleil & de lune n'arrivent jamais que lorfque la lune fe rencontre dans l'écliptique, ou lorsqu'elle en eft très-près. ÉLÉMENS : ce font les connoiffances nécessaires à la théorie d'une planete, les connoiffances qui mettent en état de calculer fon mouvement & fa pofition. Les principaux de ces élémens font au nombre de huit; le premier c'est l'époque, c'est-à-dire, la longitude, le lieu où un aftre a été vu dans un instant déterminé. Les fept autres font la position de fon aphélie & de fon nœud pour le même inftant, le moyen mouvement de la planete, le mouvement de cet aphélie & de ce nœud dans un intervalle de tems connu, l'inclinaifon de l'orbite de la planete fur l'écliptique; enfin l'excentricité de l'ellipfe qu'elle décrit, d'où dépend l'inéga lité de fon mouvement. Ces élémens connus & réunis forment ce qu'on appelle la théorie d'une planete.

ELLIPSE courbe qui s'engendre en coupant un cône obliquement à fon axe : c'est celle que les planetes & les cometes décrivent autour du foleil, & les fatellites autour de leurs planetes principales (Voy. Tom. 11, fig. 29). Elle a deux points F, F également éloignés de fon centre C, que l'on nomme fes foyers. Plus ces points font diftans du centre, plus l'ellipse s'alonge, s'aplatit & s'éloigne du cercle. La diftance CF du foyer au centre s'appelle l'excentricité.

ELONGATION: Voyez Digreffion.

ÉMERSION: voyez immersion.

ÉPACTE : c'est l'âge de la lune au moment de la fin de l'année, c'est-à-dire, le nombre de jours écoulés depuis que la lune eft renouvelée, ou depuis fa conjonction avec le foleil.

ÉPOQUE: défigne une obfervation qui fert de bafe à tous les calculs d'une planete. Lorsque le mouvement d'un aftre eft bien connu, il ne s'agit que d'avoir une obfervation du lieu où il a été vu dans un tems paffé, pour calculer le lieu où il doit être dans un tems futur. Cette obfervation miere eft ce qu'on nomme l'époque. ÉQUANT: cercle de l'ancienne aftronomie. C'est autour du centre de ce cercle que les mouvemens des planetes étoient fuppofés uniformes.

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ÉQUATEUR : grand cercle qui divife la terre & le ciel chacun en deux hémis phères. L'écliptique s'éleve également au-deffus & au-deffous, & lorsque le foleil fe rencontre dans ce cercle, les jours font égaux aux nuits; c'est de là qu'il a tiré fon nom.

ÉQUATIONS: : ce font les quantités par lesquelles on tient compte des inégalités des aftres. On fuppofe, pour la facilité du calcul, que les mouvemens font uniformes; on corrige enfuite cette fuppofition par une quantité proportionnée à l'inégalité, & cette quantité ajoutée ou retranchée, fe nomme l'équation : & comme le mouvement d'un altre peut être varié, troublé par plusieurs causes, on emploie autant d'équations que cet aftre a d'inégalités. La lune en a un très-grand nombre.

EQUINOXES: ce font les points où l'écliptique coupe l'équateur. C'est dans ces points que le foleil fait les jours égaux aux nuits, d'où leur eft venu le nom d'équinoxes.

ÉTHER : fluide infiniment fubtil, qu'on fuppofe remplir les espaces célestes entre les planetes & notre atmosphère.

ÉTOILES : astres qui font fixes dans le ciel, ou sensiblement fixes, qui luisent par eux-mêmes, & qui font fans doute des foleils femblables au nôtre. EXCENTRICITÉ : voyez Ellipfe.

G

GNOMON inftrument pour prendre la hauteur du foleil, déterminée par la longueur de fon ombre.

H

HAUTEUR : eft la distance d'un aftre à l'horizon.

HÉLIAQUE : le lever héliaque, c'est le tems où une étoile commence à se dégager des rayons du foleil, & à briller le matin avant lui fur l'horizon. Le coucher héliaque eft le tems où elle fe plonge dans les rayons du foleil, & où elle ceffe de paroître le foir fur l'horizon, après le coucher de cet aftre.

HEMISPHÈRE: moitié du globe terreftre, ou de la fphère céleste. On peut

diftinguer l'hémisphère feptentrional & l'hémisphère méridional, l'hémifphère oriental & l'hémisphère occidental, l'hémifphère obfcur & l'hémisphère éclairé, &c.

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HESPER étoit anciennement le nom de Vénus, lorfqu'elle brilloit le foir. On la nommoit Lucifer lorfqu'elle fe montroit le matin.

HORIZON : c'est dans chaque lieu un cercle qui fépare l'hémisphère visible du ciel de celui qui ne l'eft pas. On change d'horizon à chaque pas qu'on fait fur la terre.

I

IMMERSION : c'est le moment où un aftre tel que la lune, les fatellites de Jupiter entrent dans l'ombre. On diftingue le commencement de l'immerfion, c'est-à-dire, le moment où ils touchent l'ombre, & l'immerfion totale, qui eft le noment où ils y font entièrement plongés. L'émerfion eft le moment de la fortie de l'ombre. On diftingue également le commencement de l'émerfion & l'émerfion totale. Ce font des phénomènes des éclipfes.

INCLINAISON: c'eft l'angle que l'orbite d'une planete fait avec l'orbite d'une autre planete. Les points où ces deux orbites fe coupent s'appellent les

nœuds.

INDICTION: eft une maniere de compter le tems par quinze années ; c'est un cycle de quinze ans.

INÉGALITÉS : voyez Équations.

INFLEXION: Voyez Diffraction.

INFORMES: les étoiles informes font celles qui ne font point renfermées

dans les conftellations.

INTERCALAIRE jour intercalaire, c'est le jour ajouté tous les quatre ans dans l'année bissextile aux 365 jours de l'année, pour tenir compte des fix heures dont la longueur de l'année excede 365 jours. Lune intercalaire eft une treizieme lune ajoutée tous les deux ou trois ans aux douze lunes de l'année, pour tenir compte des onze jours dont l'année folaire excede l'année lunaire, & pour rendre aux lunaifons à peu près la même place dans le calendrier.

JOUR : le jour naturel eft le tems de la préfence du foleil fur l'horizon; le jour artificiel eft l'intervalle de vingt-quatre heures, qui embraffe le jour naturel & la nuit confécutive, Les aftronômes comptent ces vingt-quatre heures d'un midi à l'autre, & c'eft le jour aftronomique.

IRRADIATION : c'eft un effet de l'éclat de la lumiere, c'est l'extenfion apparente de la grandeur des corps lumineux fur un fond obfcur.

ISOCHRONISME: c'eft la propriété du pendule de faire les vibrations grandes & petites dans le même tems.

L

LACTÉE (voie): zône blanche & lumineufe qui traverfe & partage le ciel.

LATITUDES: voyez Longitudes.

LIBRATION : les anciens donnoient ce nom à un mouvement alternatif par lequel ils croyoient expliquer la préceffion des équinoxes. Ptolémée fuppofoit auffi une libration dans les plans des orbites des planetes, pour expliquer les variations de leur latitude. On ne fe fert de ce mot que pour exprimer le balancement de la lune, qui nous montre & nous cache alternativement vers fes bords quelque partie de fa furface.

LIEU D'UNE PLANETE : c'eft le point du ciel où elle eft vue de la terre. En plaçant le fpectateur ailleurs, par exemple dans le foleil, le lieu de la planete feroit le point du ciel où aboutiroit le rayon visuel, & où le fpectateur la jugeroit placée.

LOGARITHMES: ce font des nombres inventés pour faciliter le calcul, en substituant toujours des additions aux multiplications, & des fouftractions aux divifions. (Voyez fuprà, Tom. II, Liv. 2).

LONGITUDES: les longitudes céleftes fe comptent depuis l'équinoxe de printems, c'est-à-dire, depuis l'une des interfections de l'équateur avec l'écliptique. Par le pôle de ce dernier cercle & par l'astre on imagine un cercle qui coupe l'écliptique; l'arc compris entre cette interfection & le point de l'équinoxe eft la longitude de cet aftre. La latitude fe compte fur le cercle fictif dont nous venons de parler, & qui paffe par l'aftre les pôles de l'écliptique. Les degrés compris entre l'aftre & l'écliptique font les degrés de latitude. Les longitudes terreftres fe comptent fur l'équateur; elles doivent partir d'un point fixe dont il faut convenir, & où on commence à compter les degrés ; la latitude d'un lieu eft fa distance à l'équateur, mefurée fur le grand cercle nommé méridien, qui paffe par ce lieu & par les pôles de l'équateur. Les degrés compris entre ce lieu & l'équateur font les degrés de latitude.

&

par

:

LUNAISONS intervalle de tems, révolution qui ramene la lune au même afpect à l'égard du foleil.

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