'Aurois dû , suivant l'usage que:

JA

jufquici

trentiéme volume de Corrections & d'Additions anx neuf précedens :. mais celles qu'on m'a communiquées, & que j'ai decouvertes de moi-mê. me , sont en li pecit nombre, que j'ai mieux aimé les réserver pour une autre volume , & donner à leur place de nouvelles Vies. • Je l'ai fait d'autant plus volontiers, qu'il est temps de fonger à terminer mon Ouvrage. Plusieurs personnes laffes de voir les volumes fe multiplier fi fort, aspirent à en voir la fin, & il est juste de les fatisfaire. Je tâcherai donc dans les tomes suivans de rassembler les principaux Auteurs, dont je n'ai point encore parlé, afin que mon livre forme quelque chofe de complet, & qu'on y trouve ; conformément à fon titre, tous ceux qui ont été illustres dans la Republique des Leto

tres.

On s'est avisé dans la réimprefsion de quelques Ouvrages, de mets

tre à la tête les vies des Auteurs, tirées de mon livre. Je ne puis y trouver à redire, le Public, à qui je les ai abandonnées, en peut faire ce qui lui plaît. Mais je prie ceux qui les y lisent , de ne pas mettre sur mon compte tout ce qu'ils y trouvent. La maniere. dont on a mis celle de Martial d'Auvergne dans la nouvelle édition de fes Arrêts d'Amour rend cet avertissement necessaire. Non seulement on y a negligé les additions essentielles que j'y ai faites, mais on y a encore inseré des Calomnies atroces, qui ne peuvent sortir de la plume d'un homme qui a quelque probité & quelque hon

neur.

Des raisons particulieres m’avoient empêché jusqu'ici de mettre mon nöm à ces Mémoires, mais comme elles ne subấstent plus, il est inutile de supprimer ce que personne n'ignore; ainfi il y paroîtra doresna-

POUR SERVIR

A L'HISTOIRE

DES

HOMMES

ILLUSTRES DANS LA REPUBLIQUE

des Lettres ; Avec un Catalogue raisonné

de leurs Ouvrages.

JEAN JOCONDE.

15€ siecle.

E A N Joconde naquit à

J. Jos Verone vers le milieu du

CONDE. Ji

'S'étant fait Religieux

de l'Ordre de S. Dominique, dans lequel il fut toûjours appellé Frere Joconde ; il s'appliqua à la Philosophie & à la Théologie , & Tome XXX.

A

été ;

J. Jo- sur tout à la langue Grecque , qu'il CONDE. apprit parfaitement; ce qui étoit alors

d'autant plus rare & plus estimable, que les lettres ne commençoient qu'à renaître en Italie.

Quelques Auteurs lui ont donné la qualité de Cordelier , suivant en cela l'erreur de Joseph Scaliger , qui le qualifie ainsi dans une lettre à Douza; mais il est sûr qu'il ne l'a

pas le silence de Luc Wading, qui ne l'a point fait entrer dans sa Bibliothèque des Franciscains, joint à l'autorité des Bibliothecaires Dominicains, qui le mettent tous au nombre des leurs, cn est une preuve suffisante.

Etant allé à Rome , il y fit une recherche très-particuliere de toutes les. Antiquités, non seulement pour ce qui regarde l'Architecture & la Sculpture, mais aussi pour les Inscriptions, dont il compola un livre, qu'il enyoya à Laureni de Medicis, qui l'aimoit. Car il s'appliqua à toutes ces Sciences , aufli bien

qu'à la Peinture.

Son habileté dans l'Architecture, dont il donna des preuves par les édia fices qu'il fit construire en plusieurs