14. Catalogi Librorum Manuscrip- E. BERtorum Anglia e Hibernia in unum NARD. collecti. Oxoniæ 1697. in-fol. deux vol. 15. De feptuagintavirali versione veterum teftimonia. A la fin de l'Histoire d'Aristée , imprimée à O.xford en 1692. in-8°. 16. C'est lui qui a traduit en Latin les lettres des Samaritains aux Anglois , que Job Ludolf, à qui il avoit communiqué cette traduction, fit imprimer avec celles que les Samaritains lui avoient écrites, à Zeits l'an 1683. in-4°. 17. Synopsis veterum Mathematicorum, Græcorum, Latinorum, Arabum. Imprimée à la fuite des Lettres de Robert Huntington, Londres 1704. in-8. & dans le second volume de la Bibliotheque Grecque de Fabricius p. 564. C'est le Projet d'une édi. tion de tous les Mathematiciens ans ciens en 14. vol. in-fol. V. Sa vie par Thomas Smith, qui l'a jointe à l'Ouvrage précedent. Athene Oxonienfes. tom. 2. p. 1085. BERNARDIN TELESIO. B.TELE“ B pellé Tilefo par quelques Au ERNARDIN Telefio, mal ap 10. teurs, naquit à Cosenza , ville du Royaume de Naples , dans la Calabre cirericure , l'an 1508. d'une famille noble & illustre. On le mena dès son enfance à Milan, où il fut élevé sous la discipline d'Antoine Telefio son oncle. Cet oncle étoit un grand Philosophe , & un bon Humaniste qui inîtruisoit en particulier la jeunesse , & l'on a quelques Ouvrages de la façon , dont je donnerai la liste, quand j'aurai parlé de ceux de son > neveu. Bernardin Telefio demeura à Milan jusqu'à l'an 1525. que son oncle ayant été appellé à Rome pour y profeffer dans le College Romain , il l'y suivit pour y continuer ses études. Ils demeurerent ensemble encore deux ans, au bout desquelles AnLoire Telesio ayant obtenu un Benefi SIO. ce à Cosenza , sa patrie , s'y rendit B. TELE: aussitôt, & laissa son neveu à Rome. Celui-ci fut bientôt après témoin de la prise de cette ville ; il y perdit même tout ce qu'il avoit, & fut mis en prison ; mais un de ses compatriotes, qui avoit du crédit à la Cour de l'Empereur , l'en fic foreir, après qu'il y eut demeuré deux mois. Les troubles de Rome l'ayant dégouté du séjour de cette ville , il en fortit pour se rendre à Padouë. Ce fut en ce lieu qu'il s'appliqua à l'étude de la Philosophie. Frederic Delfini y fut son Maître pour les Mathematiques, & Jerôme Amalıhée lui apprit la Morale. Quant aux autres parties de la Philosophie , on ignore qui sont ceux dont il prit les leçons. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il voulut lire Aristote en sa propre langue, & que cette lecture le degoûta des sentimens de ce Philosophe, & lui fit naitre la pensée de se former des systèmes qui lui fussent particuliers. Après avoir reçu à Padouë le degré de Docteur en Philosophie en il retourna à Rome , où il fe fit plusieurs amis parmi les sçavans de 1535 SIO. B. TELE- cette ville, entre autres Ubaldino Bandinelli, & Jean de la Casa. Il leur communiqua les desseins qu'il avoit formés pour perfectionner la Philosophie, & leur approbation l'engagea à pousser ses meditations plus loin. M. de Thou pretend que fon rare fçavoir joint à la candeur de fes mæurs lui gagna l'estime non seulement de plusieurs personnes des plus considerables de la Cour de Rome mais encore du Pape Paul IV. qui voulut lui donner l'Archevêché de la ville de sa naissance , qu'il refufa, en le faisane , donner à fon frere; mais il a été mal informé sur ce point: Il peut fe faire que ce Pape, , qui l'avoit connu long-temps avant que d'être élevé au Pontificat , ait , eu quelque estime pour lui ; mais ce ne peut-être lui , qui ait donné à son frere Thomas Telefio, l'Archevêché de Cosenza , puisque celui-ci n'y fur nommé qu'en 1565. & qu'il y avoit alors fix ans que Paul IV. étoit mort. . Ainsi le refus que M. de Thou attribuë à notre Auteur, & qu'il prétend avoir contribué à l'élevation de fon > frere , n'a aucun fondement. B. TELT Bernardin Telesio après avoir passé sio. par un affassin dans la force de Cette femme étant morte après quelques années de mariage , Telefio ne vit pas plûtôt le seul fils qui lui restoit, en âge de se charger de ses affaires domestiques, qu'il se retira à la campagne, pour y reprendre fes études Philosophiques, que son mariage & tous les embarras qui en avoient été les suites, l'avoient obligé d'interrompre. Ce fut là qu'il composa ses deux livres de la Nature des choses , & quelques autres Ouvrages, qui furent reçus à Naples avec beaucoup d'applaudissemens , par la jeunesle qui y étudioit. On l'engagea même à se rendre dans cette ville , & à les. y expliquer. Ce qu'il fit avec un grand succès ; il eut même le plai |