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C. CLU

STUS.

CHARLES CLUSIUS.

CA

HARLES Clufius, appellé en François de L'Efclufe, mais plus connu fous celui de Clufius, naquit à Arras le 18. (a) Février 1526. de Michel de l'Escluse, Confeiller de la Cour Provinciale de l'Artois, & de Guillemette Quineaut.

Après avoir fait fes premieres études à Gand, il paffa en 1546. à Louvain, où il contiqua à s'appliquer aux langues Latine & Grecque, & étudia en Droit, pour contenter fon pere, qui le fouhaitoit ainfi.

Le defir de voyager le fit fortir de cette derniere ville, à l'âge de 22. ans, c'est-à-dire, en 1548, pour aller en Allemagne.

Il fe rendit d'abord à Marpourg, pour y continuer fes études de Jurifprudence; mais une perfonne de merite de ce pays lui ayant inspiré

(a) Melchior Adam & d'autres après lui difent le 19. Mais j'ai mieux aimé m'en rapporter à Valere André qui marque le 18. XII. Cal. Martii.

SIUS.

du degoût pour cette fcience, pour C. CLU laquelle il n'avoit pas d'ailleurs trop d'inclination, il y renonça pour s'adonner à la Philofophic.

André Hyperius, qu'il eut occafion de connoître dans cette ville lui fit naitre l'envie de voir Melanchthon, & il fe rendit à Wittemberg, pour la fatisfaire.

Il alla enfuite à Strasbourg, d'où il paffa à Montpellier. Il demeura pendant trois ans dans cette derniere ville, chez Guillaume Rondelet, fous lequel il s'appliqua à la Medecine & à la Botanique. Après y avoir reçu le degré de Licentié en Medecine, il fe retira dans fa patrie, pour y jouir de la tranquillité que la guerre entre le Roi Henri II. & l'Empereur Charles-Quint ne lui permettoit pas de trouver en France.

Il y demeura jufqu'en 1560. qu'il revint à Paris, où il paffa deux années; au bout defquelles les guerres civiles l'obligerent de nouveau à fe retirer à Louvain.

Après une année de féjour dans cette ville, il retourna en 1564. en Allemagne. Mais il n'y demeura que

C. CLU

SIUS.

deux mois; & fe rendit auffitôt après dans les Pays-Bas, d'où il alla voyager en Efpagne, dont il parcourut une bonne partie, auffi bien que du Portugal.

Il fut de retour dans fon pays l'année fuivante, & y refta tranquille jufqu'en 1571. qu'il vint de nouveau à Paris, & alla enfuite s'embar

quer à Calais pour paffer en Angle

terre.

Ce nouveau voyage fini, il se tint dans les Pays-Bas jufqu'en 1573. que l'Empereur Maximilien II. le fit venir à Vienne, pour lui donner la direction du Jardin des fimples de cette ville. Il conferva cet emploi pendant près de quatorze ans tant fous cet Empereur, que fous Rodolphe II. fon Succeffeur.

Degoûté enfin du féjour de la Cour, il le quitta en 1587. & fe retira à Francfort fur le Mein, où il paffa fix ans dans une efpece de folitude, & vivant uniquement pour lui-même. Il y voyoit cependant quelquefois Guillaume Landgrave de Heffe, qui fe plaifoit à s'entretenir avec lui, & qui lui donna même une penfion.

Les

Les Curateurs de l'Univerfité de Leyde le tirerent de ce lieu, en l'appellant en 1593. pour remplir une Chaire de Botanique dans cette vil le.

Il y fit les fonctions de Profeffeur avec beaucoup de reputation pendant feize ans, & mourut le 4. Avril 1609. âgé de 83. ans, fans avoir été

marié.

Il fut enterré dans l'Eglife de Sainte Marie avec cette Epitaphe.

Bone Memoria Caroli Clufii Atrebatis Pof. qui ob nominis celebritatem probitate, eruditione, tum rei inpri mis Herbaria illuftratione partam, inter aula Caf. Familiares allectus, & poft varias peregrinationes à Nobb. demum & Ampliff. DD. Curatoribus & Coff. in hanc urbem condecoranda A cademia évocatus, & ftipendio publico per annos 16. honoratus 84. atatis fue annum ingreffus obiit Calebs 4. Aprilis

1609.

Outre une fcience fort étendue de la Botanique, il poffedoit encore. les langues Grecque, Latine, Ita-lienne, Efpagnole, & Allemande. Heinfius le met même avec le grand Tome XXX..

D

C. CLUS

SIUS.

C. CLU. Scaliger, au nombre des plus fçavans hommes de fon temps. Catalogue de fes Ouvrages.

SIUS.

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1. Hiftoire des Plantes, en laquelle eft contenue la defcription entiere des Herbes, leurs efpeces, formes, noms temperament, vertus, operations, par Rambert Dodoëns, Médecin de la ville de Malines, traduite de bas Allemand en François par Charles de l'Efclufe. Anvers. Chrift. Plantin 1557... in-fol.

2. Les Vies d'Annibal & de Scipion. Africain, traduites du Latin de Donat Acciaioli en François. Avec les Vies des Hommes illuftres de Plutartraduites par Amyot. Paris. Vafcofan, in-fòl. & in-8°.

que;

3. Antidotarium Florentinum, five de exacta componendorum Medicamentorum ratione libri tres, ex Gracorum Arabum,& recentiorum Medicorum Scriptis à Medicis Florentinis collecti, &à Carolo Clufio ex Italico Sermone Latini facti. Antuerpia 1561. in-8°.

4. Aromatum & fimplicium aliquot Medicamentorum apud Indos nafcentium Hiftoria, primum quidem Lufitanica lingua per Dialogos confcripta à

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