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l'année ni le lieu ne font point mar

A. RI

qués, & qu'Olearius a prise mal à NUCCINI. propos pour la premiere.

Il s'en eft fait depuis plufieurs au tres, telles qu'ont été celle de Venife en 1502. in-fol. dans laquelle on a joint le texte Grec à la traduction; celle de Cologne in-8°. en 1532. avec les notes marginales de Gilbert de Longueil, celle de Paris de l'an 1555. in-12. pour ne point parler de toutes les autres qui les furpaffent, & qui font furpaflées elles mêmes par celle qu'a donnée Olearius dans le Recueil des Ouvrages des Philoftrates publié à Lipfic en 1709. in-fol.

Une particularité affez finguliere fur cette vie d'Apollonius, c'eft qu'il s'en eft imprimé en 1549. trois traductions Italiennes differentes & toutes in-8°. L'une de François Baldelli à Florence. La 2°. de Jean Bernard Gualandi, Prêtre Florentin, à Venife. La 3. de Louis Dolce dans la même ville.

2. Il a traduit en Latin les vies de Nicias, de Craffus, d'Agefilas, d'Agis & de Cleomene du Grec de Plutarque. Ces traductions fe trouvent dans

NUCCINI,

A. R1. les anciennes éditions Latines des vies de cet Auteur. Jean André, Evêque d'Aleria, qui publia la premiere à Rome l'an 1471. n'a pas été bien informé fur les Auteurs des traductions qu'il a rapportées, puifqu'il donne à Guarin de Verone, & à Antoine Tudertinus plufieurs de celles qui font de Rinuccini,

Ugolin Verini a eu fes traductions en vue, lorfqu'il a dit dans le fecond livre de fon Poëme de illuftratione arbis Florentia.

Qui Nicia & Craffi traduxit gefta
Latinis,

Certaque Plutarchi triftis folatia
tutus,

Quique Apollonium, totum qui circuit orbem,

Convertit nobis, longum volitabit in

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Il a encore traduit du Grec du 3. Plutarque en Latin un traité intitulé Confolatio ad Apollonium filio orbatum. Je ne fçai fi cette traduction a été imprimée.

4. Parmi les Opufcules de Plutarque imprimés in-fol. à Venife l'an 1532. & ailleurs depuis, on trouve

NUCCINI.

au feüillet 72. un traité intitulé de A. RIVirtutibus Mulierum, Alamanno Ranutino interprete. Il eft de la traduction de notre Auteur, dont le nom eft ici eftropié. Il y en a une édition à part beaucoup plus ancienne in-4°. qui n'a ni date ni nom de lieu, mais qui probablement a été faite à Brescia vers l'an 1497. Le titre du Traité eft. dans cette édition Plutarchi de Claris mulieribus; mais le nom de Rinuccini y eft eftropié comme dans

l'autre.

5. Oratio babita in funere Matthai Palmerii. Jannotii Manetti vita.

Poccianti, & d'autres Auteurs attribuent à Rinuccini la traduction latine des Epitres Grecques de Mar cus Brutus & d'Hippocrate imprimée plufieurs fois, entre autres à Florence l'an 1487. in-4°. Mais elle n'est pas de lui; elle eft d'un certain Ranuccio, où Renucio, où Rinucio, car if eft appellé de ces trois manieres, qui vivoit un peu avant lui.

V. Poccianti, Catalogus fcriptorum Florentinarum. Jules Negri, Iftoria de Fiorentini Scrittori. Le Journal de Venife tom. 21. p. 369. ☞ tam. 22. P. 3 5.8.

JOSEPH ACOSTA.

J. Aco- del Campo, ville du Royaume de
Jos
Leon en Efpagne vers l'an 1539.

OSEPH Acofta naquit à Medina

STA.

,

dans la

Il entra en 1553. n'ayant pas en- core 14. ans accomplis Compagnie de Jesus, où il avoit déja quatre freres aînés, qu'il furpaffa en fcience, & en capacité.

Ces quatres freres étoient, 1°. Je rême, qui caufa bien des brouilleries parmi les Jefuites, par fon naturel vif & impetueux, qui ne pouvoit rien fouffrir. 2°. Jacques. 3°. Chriftophe. 4°. Bernardin mort au Mexique le 29. Mai 1615.

Jofeph Acofta enfeigna long-temps en divers endroits de l'Efpagne, & il fut le premier de la Societé, qui profeffa la Théologie à Oçana ville de la nouvelle Castille.

En 1671. il paffa aux Indes Occidentales, & fut le fecond Provincial du Perou. Il y difputa contre le P. François de la Croix, l'un des plus grands fanatiques qui ayent jamais

été, & dont il nous a confervé l'hi- J. Acoftoire dans fon livre de temporibus STA. Noviffimis. Il eft vrai qu'il ne le nomme pas; mais Alegambe nous apprend fon nom dans l'article d'Alphonfe Barzena, où il ajoute qu'il étoit Religieux, fans dire de quel ordre. Cette hiftoire merite d'être fçûe; la

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voici.

D

J'ai connu ici au Perou, dit Acosofta, un Proteffeur en Théologie qui paffoit pour un prodige de » fcience & de pieté. Il s'attacha à » une devote, qui prétendoit qu'un Ange lui reveloit de grands myfteres; & quoiqu'elle fût d'un » efprit fort mediocre, il la conful» toit comme un oracle fur les que» ftions les plus relevées de la Théologie. Il s'infatua même tellement » de ce qu'elle lui difoit, & de ce qu'elle lui promettoit d'avanta» geux & d'extraordinaire, que , que fur fa parole il effaya de faire des miracles, & en vint jufqu'à fe per» fuader qu'il en faifoit effectivement. Les propofitions qu'il avançoit, étoient fi extraordinaires qu'il fut mis à l'Inquifition, où

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