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nom de Reinefius ont voulu faire pal. T. Rara fer de nouveau un Ouvrage , qui NESIUS. :) avoit déja paru trois fois sous le nom de son veritable Auteur , & sous cet autre titre : Fortunali Fidelis de Re. lationibus Medicorum libri quatuor. In quibus ea omnia , qua in forensibus ac publicis caufis Medici referre folent, plenissime traduntur. Panormi 1602. in-4°. It. Venetiis 1617. in-4°. It. S14dio Pauli Ammanni. Lipsie 1664. in8o. Cette derniere eft apparemment la même au titre près, que celle qui porte le nom de Reinefius.

V. Son Eloge tiré d'un Mémoire Allemand écrit par lui même , ou de quelques autres Manuscrits , dans les Memoria Philosophorum Henningi Witten. 10. 2. P. 461. Bayle, Dictionnaire.

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DOMIZIO CALDERINI.

DERINI.

D

OMIZIO Calderini naquit à D. CAL-
Caldiero, lieu fameux

par

fes bains chauds près de Verone, suivant Paul Jove, & d'autres qui ont prétendu qu'il avoit tiré son nom de-là, Tome XXX,

G

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D. Cal- ou à Torri sur le Lac de Garde, corn. DERINI. me l'affure M. Maffei. Mais qu'il

foit né dans l'un de ces deux endroits, il est toûjours fûr qu'il est né sur le territoire de Verore ; ce qui l'a fait appeller Veronois par quelques Auteurs.

Quelques-uns prétendent encore que son nom étoit Dominique , mais que voulant en avoir un,

un, qui fentît Fancienne Rome , il se fit appeller Domitius ; & tel est le fentiment des Journalistes de Venise tom. 13. p. 454. & de M. de la Monnoye dans fes notes sur les Jugemens des sçavans de Baillet. Mais c'est un fait qui est nié par M. Maffei , je ne sçai fur quel fondement.

Il apprit les langues Grecque & Latine d'Antoine Broianico, ou Brognoligo, & fic dans l'une & l'autre de li grands progrès, qu'il n'étoit encore que dans fa 24€ année, lorf. que le Pape Paul II. le fit venir à Rome , pour y enseigner les BellesLettres.

Il continua à s'acquitter de cet employ sous le Pontificat de fon Succeffeur Sixte lV. qui le fit putre cela

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Secretaire A postolique.

D. CAL: Une mort prematurée priva le pu- DERINI: blic des Ouvrages qu'il auroit pa lui donner; car il mourut fort jeune l'an 1477. Les Auteurs ne conviennent point de l'âge qu'il avoit alors. Il n'en avoit que trente, si l'on s'en rapporte à Leandre Alberii & à Ve.

à Vo
laterran: quelques vers faits sur fa
mort lui en donnent trente-deux.
Lucio Fosforo , Evêque de Segna va
un peu plus loin, dans une épigram-
me sur lui, où il parle ainsi :
Te fcelerata lues fexta trieteride

nondum
Bis, Domiti, elapfa mittit ad

Elysios.
On voit par ces vers qu'il mourut
de la peste , & Volaterran dit la mê-
me chose; mais Jove prétend que ce
fut une fievre continue qui l'enleva,
après qu'il eut ruiné lui-même fá
santé par une application trop forte
à l'étude.

L'Academie de Rome le fit enterrer folemnellement , & tous les Ecoliers affifterent à ses fanerailles en habit de deuil. Vivés l'a traité d'impie & d'hom

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D. CAL- me fans Religion, & assure qu'il DERINI. n'alloit à la Meffe que le moins qu'il

pouvoit, & que lorsqu'il y alloir avec quelques-uns de ses amis, il leur disoit : Eamus ad communem errorem. De là vint que Politien fir sur lui cette Epigramme , aflez fade. Audit Marfilius Miffam , miffam

facis illam Tu, Domiti: magis eft relligiosus

uter? Quis dubitet ? tanto es tu relligiofior

illo Quanto audire minus eft bona

quam facere. Ces deux Auteurs n'ont parlé ainsi de Calderini , que pour censurer son libertinage ; mais quelques Protestans ont envisagé ces choses d'une autre façon. Bayle dit avoir vû des livres de Controverses composés par des Théologiens Protestans, où Calderini tient sa place parmi les témoins de la verité, c'est-à-dire , parmi les personnes , qui vivant dans le fein de l'Eglise Romaine , en ont reconnu les abus, & se moque avec raison

fe du

peu de jugement de ces controyerlistes.

DERINI.

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M. Maffei pretend que l'irreli

D. CALS gion qu'on a attribuée à Calderini, n'a d'autre fondement que certains discours peut -être un peu trop libres , qui lui ont échappé par vivacité de jeunesse , & que ses en nėmis fe font fait un plaisir de relever sérieusement. Car on ne trouve sien dans ses Ouvrages , qui puisse faire former le moindre foupçon à cet égard; on voit même par une refutation qu'il avoit faite du livre de George de Trebizonde contre Platon, mais qui n'a pas été imprimée , que les choses de la Religion ne lui étoient pas entierement indifferentes ; puisque son but est d'y faire voir par les autorités des SS. Peres, que

les sentimens de Platon étoient plus conformes aux dogmes du Chriftianisme que ceux d'Aristote.

Au reste s'il a eu des ennemis, ilen a été lui même la cause : car c'é. toit un critique presomptueux, qui ne pouvoit souffrir le merite des autres, & traitoit avec hauteur ceux qui le contredisoient , ou n'étoient

de fon sentiment. Il faut cepenpas

. dant lui rendre justice, en avoiant,

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