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BRANCHE DE CARENCI.

Il n'y avoit alors de cette branque Bertrand de Bourbon-Carenci, qui fut tué cette année à la bataille de Marignan, & qui ne laiffa point de poftérité. La branche de Carenci avoit formé celle de BourbonDuifant, dont étoit Philippe de Bourbon, qui mourut auffi fans postérité.

Il y avoit encore quelques Princes de la branche de Dreux, iffue du Roi Louis le Gros, mais la plûpart vivoient fans éclat & loin de la Cour.

En 1540 François de Dreux & fes freres furent affignés devant les Elus de Lizieux, pour être impofés à la taille, leur extrême pauvreté & l'obscurité qui en étoit la fuite, les ayant fait croire roturiers. Ils prouverent qu'ils étoient réellement de la Maifon de France & de la branche de Dreux.

Les Courtenai, pareillement iffus de Louis le Gros, fervoient l'Etat avec honneur, & vivoient quelque

fois à la Cour, quoique dans un éclat inférieur à leur naiffance.

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MAISON LEGITIME'E D' ORLEANS

DE LONGUEVILLE.

Il reftoit quatre rejettons de la branche légitimée d'Orléans-Longueville, qui defcendoit du frere unique de Charles VI, par le fameux bâtard de Dunois. » Ce brave » Seigneur, dit Brantôme, fema une » telle femence de générofité en toute » fa race, qu'elle s'en est toujours ref fentie.

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On ne vit plus reparoître à la tête des armées Louis I Duc de Longueville qui avoit perdu la bataille de Guinegafte, & qui tirant un grand avantage d'un grand malheur, avoit conclu la paix avec l'Angleterre pendant fa prifon. Son mariage avec l'héritiere de Neuf-Châtel, lui procura cette Souveraineté.

Ses trois fils Claude, Louis II & François, Ducs de Longueville, furent employés fous François I, dans les armées & dans les négociations.

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Les guerres d'Italie fous Charles VIII & fous Louis XII, avoient for→ mé d'excellens Capitaines, tels que les Châtillons, les d'Ars, les la Tremoilles, les Chabannes, les Bayards, les d'Imbercourts, les Galiots, les Trivulces, &c. fous lefquels fe for→ moient plufieurs jeunes Capitaines pleins d'ardeur & de courage, tels que Lautrec & fes deux freres, (Lefcun & l'Efparre de la Maifon de Foix, coufins de Gaston, ) Bonnivet frere du Gouverneur du Roi, Montmorenci, Brion, Teligny, les Crequis, les Guifes, les Du Bellais, les la Marcks, &c. tous vrais Chevaliers, paffionnés pour le Roi, pour l'Etat, pour la guerre, pour la gloire. Ils étoient en général peu jaloux de commander, peu exercés à obéir, tous très ardens à combattre ; la plûpart bornoient leur ambition à être Capitaines, ou même Lieutenans des Compagnies de Gendar

merie.

Le Corps de la Gendarmerie ou Cavalerie Françoise n'étoit compofé

que de nobleffe; fi quelquefois on y admettoit des gens nés dans le tiers état, c'étoit à condition de n'exercer Du Bos, que la profeffion des armes, qui alors Ligue de les ennobliffoit (1). Cette troupe Cambray avoit long-tems paffé pour invinciprélimin. ble; elle chargeoit avec une impéCoquille hift. de Ni- tuofité fi brufque, qu'elle ébranloit vernois,page & entamoit d'abord les bataillons 3464 les plus fermes ; cependant les échecs

Differtation

(1) Cette propofition n'eft pas fans difficultés; elle n'eft pas affez effentielle à l'hiftoire de François I pour qu'on prenne la peine de la difcuter icia On obfervera feulement qu'elle a de grandes autorités en fa faveur. Coquille qui écrivoit en 1595, dit: (Hift. de Nivern. p.346.) »en France, où d'ancienneté »on eftime que le métier de la guerre étoit à exercer par les feuls Gentilshommes, fi aucun roturier étoit employé aux armes, il acquéroit la nobleffe par fa valeur, encore fe pratique que le roturier employé an fait des armes, peut fe dire Gentilhomme.

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Loyfel, dans fes Inftitutes Coutumieres, s'exprime ainfi » Nobles étoient jadis non-feulement les extraits de noble race en mariage, ou qui » avoient été ennoblis par les Lettres du Roi, ou pourvus d'Offices nobles, mais auffi ceux qui tenoient des fiefs & faifoient profeffion des armes. Voir dans la vie du Chevalier Bayard fon difcours à M. de la Palice, fous Louis XII. année 1509, & fur-tout le Difcours préliminaire de la Ligue de Cambrai.

tumier. liv. I

de Guinegafte & de Novare avoient Loyfel' un peu flétri sa réputation; les en- Inftitut.Cou nemis commençoient à dire qu'ils art. 6. avoient eu tort de craindre ces Liévres armés, mais ces Liévres brûloient de s'élancer en lions fur ceux qui ofoient les braver ainfi.

C'étoit dans ce Corps de Gendarmerie que confiftoient les principapales forces Militaires de la France; elle avoit, comme on l'a dit, peu d'infanterie nationale, & cette infanterie, enrôlée pour une feule campagne, compofée de Laboureurs & d'Artifans, impatiens de retourner à leur charrue ou à leurs métiers, n'avoit ni valeur ni discipline; ne savoit ni n'aimoit cet art de la guerre, auquel on n'avoit jamais le tems de la former. Cette difette de bonne Infanterie nationale avoit engagé Louis XI, Charles VIII, & Louis XII à fe fervir d'Infanterie Suiffe; mais depuis la rupture de Louis XII avec les Suiffes, on avoit eu recours aux Lanfquenets & aux Grifons. Il eut mieux valu, fans doute, s'attacher à

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