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le verrons dans la fuite. Malgré le témoignage unanime des autres hiftoriens, un anonyme dont l'ouvrage VII. eft parvenu jufqu'à nous

cette fille la plus illuftre

donne à

origine.

Mais il écrivoit dans le temps qu'elle bouleverfoit l'Empire.

Pendant que la cour de Conftanti

CONSTANTIN

Ann. 949.

XXIII. Guerres des

Abulfeda.

nople ne s'occupoit que de divertis. Ann. 950. femens, la guerre étoit allumée du côté de la Syrie. Chabdan que les Sarafins. Arabes nomment Saifoddaulah Elmacin. Emir d'Alep & d'Emefe , ravagea Abulfarage. pendant deux mois les provinces Lup. protejp» voifines, & fit grand nombre de prifonniers. Il alla chercher les troupes de l'Empire jufqu'en Cappadoce. Il y eut une grande bataille, où furent tués trente mille Grecs & deux mille faits prifonniers; mais peu de jours après le général Grec eut fa revanche. S'étant emparé des gorges du mont Amanus, qu'on nommoit encore le détroit de Cicéron, il tomba fur les Sarafins au paffage, leur enleva leur butin & les tailla en pieces. Peu échapperent. Les vainqueurs entrerent en Syrie, maffacrerent

VII.

Ann. 950.

cinq mille hommes & en emmeneCONSTANTIN rent trois mille. Le refte des habitans avoit pris la fuite. Les Grecs eurent encore quelque fuccès en Italie. Ils affiégerent & prirent Afcoli en Apulie.

convertis.

XXIV. Les Hongrois partagés en plufieurs Hongrois hordes fous différens Princes, mais Cer. p.636. qui fe réuniffoient pour ne compofer Zon. p. 194. qu'un feul corps de nation, ne ceffoient d'inquiéter par leurs courses la Germanie, la France, l'Italie & les provinces de l'Empire. Un de leurs princes nommé Bulogud vint à Conftantinople demander le baptême. Il reçut de l'Empereur la dignité de patrice, & s'en retourna avec de riches préfens. A fon exemple un autre prince Hongrois nommé Gylas vint auffi fe faire chrétien & fut traité avec les mêmes honneurs. Il emmena dans fon pays un faint Moine, appellé Hierothée, auquel Théophylacte conféra l'épifcopat. Hierothée convertit grand nombre de Hongrois. Mais des deux princes Gylas feul demeura fidele à la religion qu'il avoit embraffée. Il s'abftint de faire des

courses fur les terres de l'Empire; il protégeoit même les Chrétiens, qu'il rachetoit des autres Princes pour Ann. 950.

leur donner la liberté. La converfion de Bulogud fut de peu de durée. Il apoftafia & continua fes courfes & fes cruautés. Il fut enfin pris & pendu en Germanie.

CONSTANTIN
Vil.

Ann. 952.

XXV.

Hardieffe d'un Prêtre,

Deux ans après l'expédition de l'Emir d'Alep, celui de Tarfe s'étant mis en campagne, vint piller une bourgade de la frontiere. Le curé du Cedr. p. 637. lieu, nommé Themel, difoit alors la Glycas, pag. messe. Au bruit des cris qu'il entend 302, Abnlfeda. à l'arrivée des Sarafins, il defcend brusquement de l'autel fans quitter fes habits pontificaux, s'arme du marteau qui fervoit de cloche dans plufieurs églifes d'Orient, va fondre fur les ennemis étonnés de cette apparition, bleffe, fracaffe, affomme tout ce qu'il rencontre, & met les autres. en fuite. Après ce coup de main, que fon Evêque trouva peu canonique,. fe voyant interdit fans pouvoir obte nir de grace, il va fe jetter entre les. Sarafins; & devenu apoftat, tourne fon courage contre les Chrétiens, dé

CONSTANTIN

VII.

Ann. 952.

fuccès de

cas.

fole la Cappadoce, remplit de carnage les provinces voifines, & pénetre bien avant dans l'Afie mineure, laif

fant par-tout des marques fanglantes

de fa rage barbare.

Bardas Phocas s'étoit fait de la Ann. 953. réputation dans la guerre, tant qu'il XXVI. n'avoit eu qu'un commandement fuMauvais balterne. Dès qu'il fut commandant Bardas Pho- en chef, il perdit toute fa gloire. Il Cedr.p.637. parut peu capable de diriger les opérations d'une armée; fon avarice le rendit odieux. A la premiere occafion qu'il fut attaqué par Chabdan, fes foldats l'abandonnerent, & il n'auroit pu éviter d'être pris, fi fa garde particuliere ne l'eût fauvé en perçant les escadrons Sarafins dont il étoit enveloppé. Il reçut au front une large & profonde bleffure, dont il porta la cicatrice le refte de fa vie.

Ses fils lui

On attribua ce mauvais fuccès à Ann. 954 fa vieilleffe, qui avoit glacé fon anXXVII. cienne valeur, & qui le mettoit hors fuccédent. d'état de fupporter les travaux. ConfCedr. p.637, tantin voulant lui donner un fuccef638. Incert. con- feur, fans caufer de chagrin à un 287, 288,'homme dont il avoit éprouvé la fi

VII.

délité & le zele, fit paffer la charge de grand domeftique fur la tête de CONSTANTIN fon fils Nicéphore. Léon fon fecond Ann. 954. fils, gouverneur de Cappadoce, par- sym. p. 495, tagea avec fon frere le commande-496. Abulfeda.

ment des armées ; & Conftantin le Abulfarage. troifieme, préfet de Seleucie, fut fait Lieutenant général de fes deux freies. Ces trois guerriers furpaf foient leur pere en capacité & en valeur ; & loin de lui ressembler en ; avarice, ils s'étoient attaché le coeur des foldats par leur générofité & leur douceur, qui ne dégénéroit pas en foibleffe. Léon fut le premier à donner des preuves de fes talens militaires. Chabdan avoit mis fur pied deux armées. Il marchoit en personne à la tête de l'une & s'avançoit fur la frontiére. Il avoit donné le commandement de l'autre à fon parent Apolafar, renommé entre les Sarafins pour fon courage. Léon marcha contre Apolafar ; il le défit, & l'envoya prifonnier à Conftantinople. L'Empereur qui n'avoit pas encore de nouvelle de l'autre armée, fe pref trop de triompher. Il entra dans la

fa

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