2 SOMMAIRE DU LIV. LXXIV. Second mariage de Romain, xxIII. Guerre des Sarafins. XXIV. Hongrois. convertis. xxv. Hardieffe d'un Prêtre. XXVI. Mauvais fuccès de Bardas Phocas. XXVII. Ses fils lui fuccédent. XXVIII. Nicéphore battu. xxIx. Mort de Théophylacte. xxx. Sarafins vaincus fur mer. xxxI. Autres guerres en Sicile & en Italie. XXXII. Succès de Marien en Italie. xxxIII. Exploits de Nicéphore. XXXIV. Prife de Sa-. mofate. xxxv. Malheureuse expédition en Crete. XXXVI. Conftantin empoifonné par fon fils. XXXVII. Les Horgrois repouffes. XXXVIII. Mort de Conftantin. XXXIX. Les Bafiliques. XL. Commencemens de Romain. XLI. Sa conduite particuliere. XLII. Il chaffe fes fœurs du palais. XLIII. Berenger roi d'Italie ennemi des Grecs. XLIV. Commencement de la guerre de Crete. XLV. Siege de Candie. XLVI. Les Cretois ont envain recours aux autres Sarafins. XLVII. Suite du fiege. XLVIII. Prife de Candie. XLIX. Succès de Léon Phocas. L. Divers événemens. LI. Nou veaux exploits de Nicéphore. LII. Alep prife & faccagée, LIII,Mort de Romain. HISTOIRE DU BAS-EMPIRE. LIVRE SOIXANTE-QUATORZIEME. CONSTANTIN VII, dit ROMAIN II, dit le Jeune. LE CONSTANTIN VII. E hafard fert quelquefois la fuperftition populaire, qui aime à trouver dans les accidens naturels des Ann. 944. pronostics des événemens politiques. ChangeAprès l'expulfion de Romain on mens A ij Cour. la remarqua, que, peu de jours aupaCONSTANTIN ravant, des balcons élevés dans le Cir VII. Zon. tom.II. 509. 268, 271. Georg. pag. Ann. 944. que, étant abattus par un vent vioCedr. p.631. lent, avoient brifé par leur chûte les p.193. dégrés & les baluftres qui environLeo.p.507, noient le lieu où s'affeyoit l'EmpeIncert. con- reur. Tout changea dans le gouver267 nement. Porphyrogenète ou plutôt Sym. p.491, fes agens & principalement Bafile 494. l'Oiseau avoient eu l'adreffe de jetter 591, 592, fur les deux fils de Lécapene tout 593. l'odieux de la révolution; ils eurent encore celle d'en faire recueillir tout le fruit à Porphyrogenète. Ce fut lui qui fe trouva le maître du palais, quoique fes deux beauxfreres partageaffent avec lui le titre d'Empereur. Il commença par chaffer toutes les créatures de Romain, pour établir fes courtisans dans les premieres dignités. Bardas Phocas fut fait grand domeftique, & en cette qualité commandant général des troupes de terre. Il étoit frere de ce Léon Phocas 2 qui avoit été rival de Romain dans le deffein d'ufurper l'Empire, Bardas s'étoit diftingué par fa valeur dans toutes les guerres. Son fils Nicépho VII. re, qui fut dans la fuite Empereur, fut fait Préfet d'Orient; fon fecond CONSTANTIN fils Léon, Gouverneur de Cappa- Ann. 944. doce; le troisieme qui portoit le nom de Conftantin, Préfet de Seleucie, Conftantin Gongyle fut nommé Amiral; Bafile l'Oiseau, Capitaine de la garde étrangere; Marien Argyre débarraffé de l'habit Monaftique, fur revêtu de la charge de Connétable; Manuel Curtice eut le commandement de la garde de nuit. C'étoit pour les trois derniers la récompenfe d'avoir arraché la couronne à Romain. Mais nous les verrons dans la fuite fubir un fort plus funefte que celui de ce Prince. Ann. 945 TI. Eroulfion des fils de 635, 644, Il étoit difficile que les fils de Romain, qui n'avoient pu vivre fous le commandement de leur pere vécuffent long-temps en fociété avec un Romain. beaufrere, qui les éclipfoit par l'a- Cedr.p.634, vantage de fa naiffance & par l'affec- 646. tion des peuples. Etienne, le plus Leo p. 509, ambitieux des deux, vouloit même Zon. T. II. refter feul maître de l'Empire. D'un p. 192, 193, autre côté Helène leur four & femme Mana. pag. de Porphyrogenèté, Princeffe altie- 114. 510. 198. Joël. p. 180. VII. 593, 594. 495. Incert. con de ―re, aimoit mieux régner feule avec CONSTANTIN un mari qu'elle gouvernoit, que Ann. 945 partager la puiffance avec des freres Georg. pag. qui n'étoient pas d'humeur à lui Sym. p.494, obéir ; & il y a grande apparence qu'elle fut le premier mobile de la tin. p. 271, nouvelle révolution. On inspira des & feqq. his foupçons à Porphyrogenète contre 1. 3. c. 9.1. fes collegues, & il n'eut pas de peine 5. c. II. à croire qu'il ne devoit nullement fam. Byz. p. compter fur la foi de deux perfides, pour qui les droits mêmes de la na Du Cange J47 III. ture n'avoient rien de facré. Ainfi fur le premier avis qu'on lui donna d'une conjuration formée contre fa perfonne, les ayant invités à fouper, il les fit prendre à fa table, & tranfporter dans un ifle voifine. On leur donna auffi-tôt la tonfure cléricale, pour leur ôter l'efpérance de remonter fur le trône en les confacrant au fervice de l'Eglife. Ils n'avoient régné que trente neuf jours depuis le 20 Décembre 944 jufqu'au 27 Janvier de l'année fuivante. Ils obtinrent la permiffion d'aller Suite de la voir leur pere dans l'ifle de Proté. deux Prin- Dès qu'ils l'apperçurent fous l'habit vie de ces ces. |
