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mais à de fi fauffes démarches: "
que fi elle étoit la mere du Roy
pour l'avoir mis au monde,il é-
toit fon tuteur par la derniere
volonté du Roy fon
pere; qu'en
cette qualité, il avoit un droit «
fur fa perfonne qui n'étoit pas «
moins fort par les loix civiles,
que celui

"

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que lui donnoit la loi « naturelle; qu'il étoit réfolú de « défendre la Couronne jufqu'à « la derniere extremité en faveur « du Prince fon mineur: Enfin qu'il avoit trop d'honneur & « de probité pour ne pas execu- « ter les dernieres volontez du Roy qui l'avoit honoré de fa « confiance. Ces remontrances « d'ailleurs

frapperent la Reine

facile à changer de fentiment, laquelle enfin remit cette affaire à la conduite du Régent.

Ce ne fut donc plus qu'avec lui que le Comte de Salms fut obligé de traiter. Les Conferen

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ces furent longues, à chaque article Martinufius trouvoit des difficultez les plus effentielles étoient:que le Royaume de Hongrie étoit électif : que l'élection le devoit faire dans une Diéte génerale & libre, qui devoit » être convoquée dans les for»mes: que les enfans même des » Rois ne pouvoient fucceder » à la Couronne que du confen>tement de tous les Etats,en prefence defquels ils devoient ê» tre couronnez ; que les filles » n'avoient jamais été apellées à » cette fucceffion, qu'ainfi Ma» rie fœur de Louis, femme de Ferdinand, n'avoit aucun droit » à la Couronne : que par les loix conftantes du Royaume les » Princes étrangers ne pouvoient être élûs au préjudice des Grands de la nation, à moins de l'avoir merité que par 'de grands fervices : qu'il étoit

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כן

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66

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impoffible d'aplanir de fi grandes difficultez, en faveur de Ferdinand, que du confente- « ment des Etats géneraux, qui « feuls pouvoient révoquer l'election d'Etienne fils du Roy " Jean, qu'ils venoient de cou- « ronner. Quand il étoit question de convoquer cette Diété genérale, le Regent y trouvoit de grands obftacles; que les efprits n'étoient pas difpofez: qu'il falloit plus de temps pour les ménager, s'agiffant des privileges « effentiels de la nation; & des « loix fondamentales du Royaume; que Ferdinand risquoit tout de precipiter des affaires « fi importantes & fi délicates : « que loin d'élever sa Maison, il alloit allumer une guerre qui a feroit fa ruine. Toutes ces raifons étoient juftes & folides comme les fuites l'ont juftifié; mais le Comte de Salms com

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prenant bien que fes inftances étoient inutiles, fe retira & en alla faire fon rapport à Ferdinand fon maître.

Cependant ce Prince, impatient de s'emparer de la Hongrie avoit pris fes mesures pour venir à fes fins par la force des armes; en même temps qu'il entretenoit cette négociation, il fit entendre à l'Empereur Charles fon frere, le befoin qu'il avoit de fon fecours pour fe rendre maître de la Hongrie, dont l'acquifition releveroit fi fort leur gloire & leur puissance; que n'ayant pour Concurrent qu'un enfant au berceau, qui n'avoit pour appui qu'une femme & un Moine, une campagne fuffiroit pour reduire ce Royaume. Charles entra dans les fentimens de Ferdinand il lui fournit de groffes fommes & des troupes, qui jointes aux fiennés, formerent

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une puiffante armée; en même tems il fit équiper une nombreufe flote fur le Danube pour porter le canon&zles munitions neceffaires. Leonard de Felfe fut declaré 541. Géneral de toutes ces forces ; c'étoit un Seigneur illuftre du Tirol, qui s'étoit acquis la réputation de grand Capitaine dans les guerres d'Italie.LeRégent de fon côté étoit trop habile & trop attentif pour n'être pas informé des deffeins de la maifon d'Autriche; il leva de bonnes troupes, avec celles qui étoient déja fur pied & qui s'étoient fignalées fous le Roy défunt; il en fit entrer fept à huit mille dans Burde, commandées par des Chefs dont il connoiffoit la fidelité & la valeur: il pourvût cette Ville de toutes les munitions pour foûtenir un long fiége, & entreprit de la défendre en perfonne.

L'armée de Ferdinand entra 1541.

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