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Phil. 1242

IDÉE GÉNÉRALE

DU GOUVERNEMENT

E T

DE LA MORALE

DES CHINOIS,

E T

RÉPONSE

A TROIS CRITIQUES,

Par M. D. S****.

M. DCC. XXXI.

I. F.

PREFACE.

A1 fait dans la vûë de m'instruire deux petits ouvrages; l'un intitulé ID E'E GE'NE'R ALE DU GOUVERNEMENT ET DE LA MORALE DES CHINOIS, tirée particuliérement des Ouvrages de Confucius: il fut achevé d'être imprimé dans le mois de Janvier 1729; l'autre a pour titre Réfléxions Politiques de BALTAZAR GRACIAN fur les plus grands Princes, & particuliérement fur FERDINAND LE CATHOLIQUE, ouvrage traduit de l'Efpagnol avec des notes hiftoriques & critiques. Je fis imprimer ces deux ouvrages d'une forme in-quarto. La traduction Espagnole a été réimprimée in-douze fans nom d'auteur. Dans les in-quarto mon nom n'eft indiqué que par ces trois lettres, M. D. S. Je ne voulois pas que ces ouvrages fuffent publics, ni en être connu pour auteur que par ceux qui me connoiffoient d'ailleurs. L'auteur des nouvelles Ecléfiaftiques (dans la fuite de fes nouvelles du 21 Avril 1731) parle de l'un & de l'autre de ces ouvrages, plus du premier que du fecond, & il a mis mon nom dans fes nouvelles. Le Nouvellifte du Parnaffe a auffi parlé de l'un & de l'autre le Journaliste de Trévoux n'a parlé que des réfléxions politiques de Gracian.

:

Les obfervations de ces trois adverfaires font fi opofées les unes aux autres, que cette contrariété, fi elle n'est une preuve justificative, elle fait au moins con

cevoir un préjugé défavantageux à ces trois critiques. Le Nouvellifte Eclefiaftique médit de la perfonne de Gracian, pense plûtôt du bien que du mal de fon

ouvrage, & en difant qu'on reconnoît dans la traduction & dans les notes la plume & l'érudition du P. Tournemine, dit parconféquent qu'il eft bien écrit, & fçavant. Le Nouvellifte du Parnaffe ne dit pas de mal de la traduction, ni des notes, mais il déclame contre les ouvrages de Gracian. Le Journaliste de Trévoux eft l'apologiste continuel de Gracian, & m'ataque fur la traduction, & fur les notes foit hiftoriques foit critiques. Je répondrai à chacun d'eux en particulier. Le Journaliste eft d'une fociété que je refpecte, & dont plufieurs membres de confidération m'honorent de leur amitié : j'en préviens le lecteur, parce que telle est la foiblesse de la plupart des hommes, qu'une réponfe folide paroît prefque toujours une réponse ofençante. Expofer les dificultés du Journaliste dans leur vrai jour c'est fouvent les refuter. Une semblable refutation est suivie de confusion : à quoi doit-on l'atribuer à la nature de la critique, à la néceffité de fe défendre, & non point au reffentiment.

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Je me fuis déterminé à rendre publique l'Idée du gouvernement & de la morale des Chinois, parce qu'il convient pour mon entiére juftification que cet ouvrage le devienne après les calomnies odieufes & fans aparence de vrai-femblance dont l'auteur des nouvelles Ecléfiaftiques a voulu me noircir, Etre ataqué en même tems par l'auteur des nouvelles Ecléfiaftiques, & par le Journaliste de Trévoux, c'eft un Phenomene littéraire,

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