****** A LE PA VOT. MADRIGAL. Ccordez-moi le privilége D'approcher de ce front de neige; *** Et fi je fuis placé, comme il eft à propos, Auprès de ces Soleils que le Soleil féconde, Je leur donnerai le repos Qu'ils dérobent à tout le monde. 3. SCUDERY. ******* L'IMMORTELLE. MADRIGAL. Foibles fleurs à qui le Deftin Ne donne jamais qu'un matin, Reconnoiffez votre folie; Moi feul dois prétendre à couronner Julie; Digne objet des plus dignes vœux, Placez-moi deffus vos cheveux. J'afpire à cet honneur, faites tienne: que je l'ob Ainfi puiffe le Ciel vous combler de plaifirs Faire que tout fuccede à vos juftes defirs, Et que votre beauté dure autant que la Oeillets, roses, jafmins, donnez-moi vos odeurs, Des contraires faisons, le froid ni les ardeurs Ne refpectent que les couronnes Que l'on compofe de mes fleurs; Ne vous vantez donc point d'être aimables, ni belles, On ne peut nommer beau ce qu'efface le tems; Pour couronner les beautez éternelles, Et pour rendre leurs yeux contens, Il ne faut point être mortelles. Si vous voulez affranchir du trépas Vos brillants, mais frêles apas, Et fi je leur fais part de mon éternité, Je les rendrai pateils aux appas de Julie, Et dignes de parer la divine beauté. LE 5. M. C. MELEAGRE. J MADRIGAL. E vais finir pour Julie; 0 que mon deftin eft beau! La glorieufe folie! Dieux le fuperbe tombeau ! Je fuis fleur, & fus jadis homme, Mon fort une autre fois fe trouve au même point; Car un feu fecret me confomme, Qui me brûle, & ne paroît point. 5. SUUDERY. S ij |