DEMANTIN, Libraire, quai des Augustins; PÁ. LENOIR, Libraire, rue de Richelieu, no 35, 1809. Vo A M. D. S. OUS me demandez l'hiftoire de mes Voyages, & pour m'engager à la donner, vous me repréfentez les droits de notre ancienne amitié, & le plaifir que cette Relation vous fera. Ces motifs font bien puiffans; mais n'ignorant pas que l'amitié peut veugler, & devenir partiale, je crains d'avoir à me reprocher un jour de Tome I. A s'a m'être rendu trop facile. Combien de fois ne vous ai-je pas dit que mon Journal ne valoit pas la peine d'être lu? Uniquement occupé du défir de fatisfaire ma curiofité, j'écrivois le foir ce que j'avois vu dans la journée; bien éloigné de penfer que l'on dût me favoir gré d'un travail, ou d'un amufement auffi varié que les objets qui s'offroient à ma vue. Ma plume n'étoit qu'un foible crayon deftiné à me retracer les impreflions paffage es que recevoient mes regards jettés çà & là, & je n'employois à cette occupation que de courts intervalles de Joifir & de repos. Auffi vous ne trouverez dans mes Lettres ni la profondeur, ni l'élégance qu'on remarque dans les Relations de quelques Voya❤ geurs naturalifés dans la ville сар itale d'où leurs talens ont pris l'effor, ils ont dû rapporter dans fon fein l'ample moiffon des connoiffances qu'ils avoient recueillies chez l'Etranger, & l'offrir au Public comme un tribut de zele & de reconnoiffance qu'ils devoient à la patrie. Plufieurs ont acquitté le r dette avec fuccès, ils fe font fur-tout |