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comme ils fe font déclarez depuis fi long-tems les défenseurs de la religion & de la dignité sacerdotale, ils ont eu raifon de s'attribuer en cela quel», que droit : de forte que quand on eft en contestale poffeffoire d'un benefice, personne n'en peut connoître que les juges royaux. Cependant votre majesté par fon édit foûmet à une puiffance étrangere les perfonnes même fur qui elle a droit de vie & de mort. Nous avons la douleur de voir votre autorité affoiblie & bleffée par ce moïen, puifque par une loi écrite vous abandonnez vos », fujets, dont vous commettez la réputation,

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biens, & enfin le falut à des étrangers, c'eft-à„, dire, à des juges ecclesiastiques, & qu'en ôtant la → voye d'appel, qui a toûjours été le refuge de l'in, nocence; vous les expofez à une puiffance illégiti→ me,& par consequent à la préfomption de ceux qui abuferont de votre autorité royale qui leur aura été transferée.C'est pourquoi nous croyons qu'il est plus jufte que vous laiffiez à vos magiftrats le droit de connoître & de juger de ce crime, & que quand il s'agira de fçavoir fi une opinion eft hérétique, cela foit éclairci par des ecclefiaftiques, à qui vous », permettrez d'exercer leur jurifdiction fur les leurs. Il feroit fur tout fort à propos que votre majefté priât le pape de permettre que vos juges connuffent de ces appellations,au jugement defquelles on appelleroit quelques-uns de vos confeillers ecclefiaftiques,qui, s'ils ne font pas en affez grand nombre, pourroient prendre avec eux des perfonnes il,, luftres par leur pieté, par leurs bonnes mœurs, » par l'innocence de leur vie. Quant à l'inquisition;

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AN. 1555.

AN. 1555

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le commiffaire du pape pourroit établir dans cha », que province des hommes connus par leur probité; en ordonnant que les évêques & non les accufez feroient les dépenfes néceffaires pour infor

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mer, & que quand le jugement auroit été rendu, ,, on ordonnât touchant les frais, fi la chose le re», quiert ainfi : au moyen de quoi les procès feroient renfermez dans de juftes limites. Nous croyons. auffi qu'on pourroit ajoûter à l'édit, que puisque les fupplices de ces malheureux qu'on punit tous les jours pour la religion, n'ont produit jusqu'à préfent d'autre effet que la punition du crime,. fans corriger les erreurs ; il feroit jufte d'imiter l'e,, xemple de la primitive églife, qui ne s'eft pas fervie du fer & du feu pour établir & étendre la reli,,gion,mais de la pure doctrine & des bons exemples des pafteurs. Nous croyons donc que votre majesté doit travailler à conferver la foi par les mê ,, mes voyes qu'on a autrefois fuivies, puifque cela dépend de vous, & qu'il n'y a que vous qui puiffiez y réüffir. Que les évêques comme de bons & ,, fideles pafteurs, préfident eux-mêmes à la condui,,te de leur troupeau : Que ceux qui leur font foû mis menent une vie réguliere, & qu'ils pratiquent la parole de Dieu, qu'ils enfeignent aux peuples. Qu'on n'admette perfonne à l'avenir aux di gnitez ecclefiaftiques, qui ne puiffe dignement ,, exercer fes fonctions, fans fubftituer des vicaires. ,, Telle eft la racine qu'il faut cultiver, & le fonde. », ment fur lequel il faut bâtir. Par-là les hérésies se » diffiperont.Si au contraire on méprife cette voye,il eft à craindre que l'erreur n'augmente, quelque ri,

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„goureux que foient les édits qu'on publiera dans », la fuite.

AN. 1555

XXXIX.

Conquête des François en Piévent le fiége de

mont. ils le

Calvi.
De Thou.hift:

Les armes du roi eurent quelque fuccès en Italie dans cette année. Les François ayant pris le neuviéme de Décembre dernier la ville de Verceil en Piémont, fous la conduite du Seigneur de Briffac, réüffirent heureusement dans leur entreprise fur lib. 1. Cafal, dont ils fe rendirent maîtres le troifiéme de Mars, & quelque tems après forcerent la citadelle de capituler. Le même Briffac fe faifit auffi de Vuk piano ville du Piémont, le vingt-uniéme de Septembre ; & le feptième d'Octobre la ville de MonteCalvo, & fa citadelle fe rendirent à Salvaison gou verneur de Cafal. Mais les François ne réüffirent pas fi bien au fiége de Calvi, dans l'ifle de Corfe', quoiqu'ils fuffent foûtenus de la flotte des Turcs; on efperoit de chaffer entiérement les Genois de cette ifle. Le dixiéme d'Août, ils donnerent l'af faut, & revinrent à la charge jufqu'à trois fois, & autant de fois ils furent repouffez: ce qui obligea Urfin qui commandoit de lever le fiége, & d'aller fe prefenter devant Baftia, qu'il fut obligé d'abandonner , parce que les Turcs refuferent de lui donner du fecours : & comme il n'étoit pas affez fort pour venir feul à bout de cette entreprise, elle fut fans fuccès. Ainfi fur la fin du moins d'Août, la flotte de ces infidéles, s'en retourna dans fon pays, après avoir parcouru la côte de l'Ifle de Sardaigne; & celle des François reprit peu de tems après le chemin de Marseille, d'où elle étoit venuë.

XL. Conjuration

Dans le même tems on découvrit à Metz une Conjuration formée par les cordeliers qui vouloient des cordeliers

pour livrerMetz..

1

aux Imperiaux. Sleidan. in com. lib. 26.

De Thou in

Belcar. in com. lib. 26.n. 63.

livrer cette ville aux Imperiaux. Le chapitre geneAN. 1555. ral de cet ordre devoit s'y tenir, & fous ce prétexte on devoit faire entrer des foldats vêtus en Religieux, comme fi ç'eût été de véritables religieux qui feroient bift.lib.15.n.6. venus au chapître : & comme ils avoient befoin de vin & de bled pour nourrir tant de monde, les tonneaux devoient être remplis d'armes. Ces mefures prifes, ceux de la garde de Thionville ayant mis des embufcades dans des lieux convenables devoient se presenter devant Metz; & pendant que la garnifon Françoise fortiroit pour les repouffer, la ville demeurant alors fans défense, les foldats que les cordeliers auroient fait entrer, crieroient aux armes & s'étant emparez des portes, recevroient dans la ville ceux qu'on auroit mis en embufcade. Mais un officier François ayant obfervé qu'un de ces religieux alloit fouvent trouver les ennemis à Thionville, en conçut quelque foupçon; & fur fon rapport on fe faifit du cordelier, qui n'eût pas été plûtôt mis à la question, qu'il découvrit tout le complot. Ces cordeliers furent punis comme ils le meritoient, & leur couvent donné aux récollets qui l'occupent encore aujourd'hui.

XLI.

Les Imperiaux

reprendre Ma-
rienbourg.
De Thou hift.
lib.15.n.6.

pour

Au commencement du printems le bruit courut ont deffein de dans les Pays-Bas, que les Imperiaux s'assembloient en grand nombre auprès de Cateau - Cambrefis, faire un effort contre Marienbourg, que les François avoient pris l'année précédente. Le roi qui étoit alors à Fontaine-Bleau, occupé aux nôces de Nicolas de Vaudemont, & de Jeanne de Savoye fœur du duc de Nemours, dépêcha le maréchal de faint André en Picardie, en l'abfence du dục

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de Vendôme qui en étoit gouverneur, le Vidame de Chartres, & beaucoup de feigneurs, pour faire AN. 15.55. le dégât dans le Comté de faint Paul. Ce genéral prit fon chemin par l'Artois, & feignit de fe retirer, après avoir ravagé la campagne : mais ayant fçû que les Espagnols & d'autres troupes levées dans le pays, s'étoient logez au Catelet, il y alla de nuit attaqua cette ville par efcalade, & la prit. On traita favorablement les Espagnols; mais on n'en usa même avec ceux du pays. L'on abandonna la ville au pillage des foldats, & l'on fit le dégât dans les campagnes voisines, afin l'ennemi qu'on difoit y devoir venir, n'y trouvât rien pour fubfifter:: & Marienbourg fut ravitaillé, pour l'empêcher d'être furprise par les Imperiaux.

que

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de:

Le marquis de Marignan fe rendit maître de Portercole, où les Imperiaux exercerent de grandes cruautez, & étant revenu peu de tems après du Piémont à Milan, il mourut dans cette ville le deuxième de Novembre, d'une maladie contractée par fes longues veilles, & par fes travaux continuels: & le vingt-uniéme du même mois, on lui fit de magnifiques funerailles, aufquelles affista la premiere nobleffe de la Province, avec Ferdinand Alvarès, duc d'Albe, que le roi Philipe avoit envoyé depuis peu à Milan, en la place de Ferdinand de Gonzague, que l'on éloigna de l'admi-niftration. Après la mort de Marignan, le duc d'Albe fe retira de la Province, & le roi Philippe fuivant le confeil de Castaldo, nomma pour gouverneur de Milan le cardinal de Trente Chriftophle Madrucce homme d'un efprit agréable

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XLII. Mort du Mari

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quis de MarisSletdan. lib.263. De Thou libx64

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