C. S. nicon Saracenicum & Turcicum à Ma CURION. homete nato an. Chr. 596. ad annum 1550. cum Joannis Rofini appendice ad annum 1594. Ejufdem Curionis Def÷ criptio Marochenfis Regni in Mauritania à Saracenis conditi nec non C. Secundi Curionis de Bello Melitensi à Turcis gefto Hiftoria. Francofurti 1596, in-folio.

3. Leon Curion, naquit à Salo le 13 Janvier 1536. Il paffa une partie de fa vie en Pologne, où il fut employé dans le fervice & dans les négociations. Son pere ayant perdu prefque tous fes enfans le rappella à Basle où il revint en 1567. & s'y maria au mois de Décembre de la même année avec Flaminie Muralt, fille d'un Jurifconfulte de Locarno. Il mourut le 6 Octobre 1601. âgé de 65 ans. Une de fes filles, nommée Marguerite époufa Jean Buxtorf, Profefleur Basle.

4. Violante Curion née le 8 No-. vembre 1532. à Ceva dans le Piémont, fut emmenée par fes parens à Laufanne en 1542. elle fut mariée à Basle, en 1653. à Jerôme Zanchius Profeffeur en Théologie dans cette

Ville; mais ils ne vécurent pas long

C. St temps, enfemble, car elle mourut à CURION, fa troifiéme couche l'an 1556.

5. Angelique naquit à Lausanne le 15 Septembre 1543. Elle s'appliqua avec ardeur & avec fuccès aux Belles Lettres & parvint à poffeder parfaitement les Langues Allemande, Italienne, Françoife & Latine. Elle aidoit fouvent fon pere à collationner les Auteurs Latins avec les manufcrits, & quand il étoit las de lire elle lui fervoit de lecteur. Elle mourut le 31 Juillet 1564. dans une terrible pefte, qui affligea le pays. On trouve trois de fes Lettres à la p. 364. du 14. tome des Amoenitates Litteraria.

6. Calie & Felicie naquirent à Laufanne, la premiere au commencement de l'année 1945. & l'autre au mois de Juin de la fuivante 1546. Elles moururent auffi de la pefte en 1564. Celie le 21 Août & Felicie cinq jours auparavant.

V. Oratio Panegyrica de C. S. Curionis vita atque obitu, habita Bafilea anno 1570 à Joan. Nicolao Stupano Medicine Doctore & Profeffore. Dans le 14 tome des Amanitates Litterarie

C. S. p. 1. Ce difcours eft curieux & renCURION. ferme beaucoup de faits. C'est tout ce qu'on a d'exact&d'un peu circonftantié fur Curion. Les Eloges de M.deThou, les Additions de Teiffier. Bayle Dictionnaire. Gefneri Epitome.

clam Ville de Pomeranie, où for Pere étoit Miniftre. Comme on remarqua de bonne heure en lui des talens pour l'étude , on l'y deftina fans balancer; & il y fit dès for enfance des progrés confidérables.

Avant que d'aller à l'Univerfité, il étoit déja fort avancé dans les Humanités, poffedoit les Langues Hébraïque, Chaldaïque & Syriaque, & avoit lû plufieurs fois le texte origi nal de l'Ecriture Sainte.

En 1685. il alla à Wittemberg, ou fes études Académiques fe firent avec une diligence proportionnée à la rapidité de fes progrés précédens. Il fut difciple des plus habiles Profef

feurs de cette Univerfité, de Schurtz

J. F. fleisch pour l'Hiftoire, de Daffovius BUDDEUS. pour les Langues Orientales, & de Ziegler pour le Droit Canon. Il foùtint fous le premier des Thefes publiques, fur la Hongrie & la Tranfylvanie, & d'autres fous M. Neumann, fur ceux qui ont paraphrafé le Nouvean Teftament en Vers Grecs.

Il n'avoit pas encore 20 ans accomplis, lorfqu'il fut fait Maître-ès Arts en 1687. & il publia à cette occafion une Differtation fur les Symboles de l'Euchariftie, & depuis plufieurs autres fur divers fujets.

Son érudition le fit recevoir en 1689. Adjoint de la Faculté de Philofophie, qualité qui lui donnoit une Vocation plus marquée à faire pare de fes lumieres à d'autres. Peu de temps après il fe transporta à Jene, où il fit des leçons aux étudians avec beaucoup de fuccès.

En 1692. il fut appellé à Cobourg, en qualité de Profeffeur en Langues Gréque & Latine, dans le College Academique de cette Ville.

En 1693. l'Electeur de Brandebourg Frederic, depuis Roy de Pruf

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J. F.fe, ayant fondé l'Univerfité de Hall: BUDDEUS. Buddeus fut choifi pour y remplir la place de Profeffeur de Morale & de Politique, & on lui en adreffa la vocation qu'il accepta.

(

Après qu'il en eut exercé les fonctions pendant près de douze ans avec un applaudiffement géneral, il fut appellé en 1705. à Jene en qualité de Profeffeur en Theologie. Le Roy de Pruffe le vit avec peine fortir de fes Etats, & ordonna à l'Univerfité de Hall de tâcher de le retenir

mais Buddeus crut que la Chaire de Theologie de Fene étoit ce qui lui convenoit le mieux, & il y a en effet paffe le refte de fes jours, c'est-à-dire, plus de 24 ans, fans que les emplois importans, qu'on lui a offert ailleurs, ayent pû l'engager à quitter cet établiffement. Les Ducs de Saxe de la branche Erneftine, aufquels appartient l'Univerfité de Jene, lui procurerent tout l'agrément qu'il pouvoit fouhaiter, en lui donnant diverfes Charges honorables & de confiance.

En 1714. il fut fait Confeiller Ecclefiaftique du Duc de Hildbourgshanfen. Depuis on lui confera l'infpec