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280 liv. Ils commencent par avoir 18 liv. of. 1 d.. de rente, & ils peuvent la laiffer' augmenter, fi bon leur femble, jusqu'à tel âge qu'ils voudront. Les Rentiers de l'âge de 40 ans doivent donner 916 liv. pour acquérir le même droit, & ainfi des autres.

Ce qu'il faut donner à chaque âge, pour acquérir le même droit qu'on auroit si on avoit conftitué à l'âge de trois ans, fe trouve par autant de regles de Trois dont les deux premiers termes fe prennent à la Table XIV. Par exemple, fi on veut trouver ce qu'il faut donner à l'âge de 40 ans pour acquérir le même droit qu'on auroit fi on avoit conftitué 100 liv. de capital lorsqu'on n'avoit que trois ans, & qu'on n'eût rien reçu jusqu'alors; on voit par la premiere Table de cette Addition, qu'arrivé à l'âge de 40 ans on doit avoir 67 liv. 5 f. 9 d. de rente, fi on veut commencer alors à jouir; & par la Table XIV de l'Effai, on voit que les perfonnes de l'âge de 40 ans, en partant auffi du même denier 20, doivent donner 1362 liv. pour acquérir une rente de 100 liv. On dira donc :

Si pour avoir 100 livres de Rente viagere à l'âge de quarante ans,

Il faut donner 1362 livres;

Combien faut-il donner pour avoir 67 liv. 5 S. 9 d. qui eft celle que doit avoir un Rentier vivant au même âge de 40 ans fur la tête duquel on avoit conftitué 100 liv. de capital lorfqu'il étoit à l'âge de trois ans ?

La regle de Trois étant faite, on trouve 916 liv. & ainfi de même pour tous les autres âges, & pour les deux autres deniers 18 & 16.

On voit par cette Table ce que j'ai dit page 128 & fuivantes de l'Effai, pour former la Table XXI, mais ici d'une maniere bien plus claire, & pour tous les cas qu'on voudra. On voit, par exemple, qu'en partant du denier 20, les Rentiers de l'âge de trois ans doivent avoir autant de rente qu'ils ont constitué de capital s'ils ne reçoivent rien jusqu'à l'âge de quarante-cinq ans & demi ou environ; que ceux de l'âge de quinze ans doivent avoir autant de rente que de capital conftitué, lorsqu'ils font parvenus à l'âge de cinquante-quatre ans & un quart ou environ: car à l'âge de quinze ans on doit donner 211 liv. pour acquérir le droit qu'on auroit fi on avoit conftitué 100 liv. de capital lorsqu'on étoit à l'âge de trois ans, & qu'on n'eût rien reçu jufques-là ; & on voit par la premiere Table qu'à cinquante-quatre ans

on doit avoir 205 liv. 13 f. 11 d. fi on n'a rien reçu jusques-là, & à cinquante-cinq ans 225 liv. 7f. 8 d. 211 eft entre deux, plus près du premier que du fecond. Ceux de l'âge de trente ans doivent avoir autant de rente que de capital conftitué, à l'âge de foixante-trois ans, parce qu'à l'âge de trente ans on doit donner 506 liv. pour acquérir le droit qu'on auroit fi on avoit conftitué 100 liv. à l'âge de trois ans, & qu'on n'eût rien reçu jufques-là ; & ce Rentier de trente ans, qui acquiert le même droit moyennant 506 liv. aura 509 liv. 12 f. 10 d. à l'âge de 63 ans, s'il ne reçoit rien jusques-là, ce qui est presque la même chofe que ce qu'il donne à l'âge de trente ans pour acquérir le droit de l'Enfant de trois ans fur lequel on auroit conftitué. Cela doit maintenant s'entendre de refte.

ans,

Par les mêmes raifons que ci-dessus, on verra que fi une personne conftitue à l'âge de vingt & qu'elle veuille laisser augmenter fa rente, elle aura en rente le quart de sa mise à l'âge de quarante ans & fix mois, ou environ, le tiers à l'âge de quarante-quatre ans & demi, la moitié à quarante-neuf ans & huit mois; autant que de capital à cinquante-sept ans & quatre mois; son fonds & demi à soixante-un ans & demi; deux

fois

fois fon fonds à foixante-quatre ans; trois fois son fonds à l'âge de foixante-sept ans, &c.

On verra encore en confidérant la même augmentation, mais d'une autre maniere, qu'un Rentier de l'âge de vingt ans faisant les fonds néceffaires pour avoir une certaine rente viagere, s'il la laiffe croître jufqu'à l'âge de trente & un ans, & qu'il l'arrête là, il doit avoir alors le double; car faifant, à l'âge de vingt les fonds néceffaires pour avoir une rente de 18 livres, & la laiffant croître, quand il est parvenu à l'âge de trente & un ans, fa rente eft devenue 36 liv. 8 f. 1 d. Elle fera triple, s'il ne l'arrête qu'à l'âge de trente-sept ans; quadruple, s'il la laisse croître jusqu'à ce qu'il ait quarante-un ans ; quintuple, à l'âge de quarante-quatre ans, & ainfi des autres âges.

ans,

I

Si on veut partir d'intérêts en rente perpétuelle, plus chers, comme des deniers 18 ou 16, on trouvera la même chose par les deux autres Tables II & III.

Cette forte de rente pourroit être très-commode au Public: tel homme qui travaille, & qui peut encore travailler, mettroit là une partie de çe qu'il auroit économifé, & laifferoit croître fa rente jufqu'à ce qu'il eût befoin d'en jouir.Pendant

C

tout le temps de l'attente, il eft débarraffé du foin de recevoir & de replacer fon argent, qui souvent seroit en trop petites parties pour cela; il n'auroit d'autres foins que de déclarer à la fin de chaque année, qu'il ne veut pas recevoir; car il faudroit faire paroître les Rentiers tous les ans, au moins pour les Enfants, & même pour ceux qui ne fauroient point figner, de crainte qu'on ne fubftituât une autre personne à un Rentier mort, ce qui feroit aifé à faire, au moins pour les Enfants, fi on n'avoit la précaution de les faire repréfenter tous les ans aux Notaires, ou aux Juges des lieux, pour les Provinces; parce que malheureufement tous les hommes ne font pas droits.

Les perfonnes rangées trouveroient un trèsgrand avantage à la création de ces fortes de rentes. Telle perfonne, par exemple, de l'âge de trente ans, qui donneroit huit ou dix fois 506 liv. pourroit en faire faire huit ou dix Contrats; il laifferoit croître toutes ces parties ;, de rente jufqu'à ce que fes forces ne lui permettant plus un travail affidu, & ayant toujours les mêmes befoins, ou davantage, il arrêteroit alors une ou deux parties de fes rentes, & laifferoit croître les autres. Cinq ou fix ans

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