les fommes des morts devroit être le même que celui des naiffances. M. Wargentin a prévu l'objection, & dit que cela vient des guerres qui confomment un très-grand nombre d'hommes, qui ne font pas compris dans les Registres des Paroiffes, lorfqu'ils font tués à l'armée ou hors du Royaume: il faut espérer que nous connoîtrons quelque jour les mêmes chofes pour ce pays-ci. M. Dupré de SaintMaur, de l'Académie Françoise, a fait de très-grandes recherches sur ce sujet, qu'il se propofe de publier un jour; les fexes y feront diftingués comme en Suede. Tout le monde peut voir ce que M. de Buffon en a mis à la fin du fecond volume de fon Hiftoire Naturelle.

M qui

Du 6 Février 1760.

Effieurs CLAIRAUT & l'Abbé DE LA CAILLE, qui avoient été nommés pour examiner un Ecrit de M. DEPARCIEUX, intitulé, Addition à l'Effai fur les probabilités de la durée de la vie humaine, en ayant fait leur rapport, l'Académie a jugé cet Ouvrage digne de l'impreffion. En foi de quoi, j'ai figné le préfent Certificat. A Paris, le 6 Février 1760. Signé, GRANDJEAN DE FOUCHY, Secr. perpétuel de l'Académie Royale des Sciences.

De l'augmentation que devroit recevoir annuellement une Rente viagere de 6 liv. 8 f. 6 d. provenant d'un fonds de 100 liv. conftitué fur un Enfant de trois ans, fi à la fin de chaque année le Rentier ne recevoit point la Rente qui lui feroit due, mais qu'il la conftituat en viager comme un nouveau fonds, eu égard à l'âge où il arrive d'année en année en partant des Rentes perpétuelles au denier 20.

*

La même Table montre ce que les Perfonnes de chaque âge devroient payer pour acquérir le droit d'un Enfant de 3 ans, fur la tête duquel on auroit conftitué 100 liv. de fonds & qui n'auroit rien reçu jusqu'à l'âge de l'Acquéreur.

* C'est-à-dire que la cherté de l'Emprunt eft la même par ces Rentes viageres, que fi on payoit 5 pour cent d'intérêt par an d'un Emprunt dont il faudroit rendre un jour le fonds.

De l'augmentation que devroit recevoir une Rente viagere de 6 liv. 19f. 4 d. provenant d'un fonds de 100 liv. conftitué, en partant du denier 18 en perpétuelle fur un Enfant de trois ans, fi à la fin de chaque année le Rentier ne recevoit point la Rente qui lui feroit dûe, mais qu'il la conftituat en viager comme un nouveau fonds, eu égard à l'âge où il arrive d'année en année. La même Table montre ce que les Perfonnes de chaque âge devroient payer pour acquérir le droit d'un Enfant de trois ans, fur la tête duquel on auroit conftitué 100 liv. de fonds, & qui n'auroit rien reçu jusqu'à l'âge de l'Acquéreur.

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De l'augmentation que devroit recevoir une Rente viagere de 7 liv. 13 f. 6 d. conftituée sur un Enfant de trois ans, fi à la fin de chaque année le Rentier ne recevoit point la Rente qui lui feroii due, mais qu'il la conftituât en viager, comme un nouveau fonds, & felon l'âge où il arrive d'année en année, les Rentes perpétuelles étant payées fur le pied du denier 16.

La même Table montre ce que les perfonnes de chaque âge devroient payer pour acquérir le droit d'un Enfant de trois ans, fur la tête duquel on auroit conftitué 100 liv. de fonds, & qui n'auroit rien reçu jusqu'à l'âge de l'Acquéreur.

AVERTISSEMENT.

SI AUX AUX ORDRES de Mortalité ci-après que j'ai déduits du Mémoire que m'a envoyé M. Wargentin, on ajoute les nombres des hommes & des femmes morts à chaque âge en particulier, la fomme ne donnera pas toujours exactement le nombre des morts de la colonne des hommes & des femmes pris ensemble: on y trouvera quelquefois une unité de plus ou de moins. Les Lecteurs qui font au fait des calculs fentiront aisément qu'en retranchant le dernier chiffre des nombres qui m'ont été envoyés par M. Wargentin, j'ai dû prendre une unité de plus, lorfque le chiffre retranché étoit un 5 ou au-deffus, & négliger tout-à-fait ce même chiffre lorfqu'il étoit moindre. En jettant les yeux fur la Table de la page 25, on verra que ces fractions négligées, ou prifes pour l'unité, font prefque toujours en moins dans une colonne, lorfquelles font en plus dans une autre, au même âge. On n'ignore pas qu'en pareille matiere, une unité de plus ou de moins ne change rien au rapport, pour l'ufage qu'on en peut faire; mais je dois le faire remarquer, de crainte que les perfonnes peu au fait des calculs ne regardaffent ces différences comme des fautes de ma part.

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