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A 20.

AN. 432. c'eft à dire du quinziéme de Mars 4 3 2. La 15. a. premiere eft adreffée au concile d'Ephefe, To. 3. Conc. c'est à dire aux évêques qui y avoient affifté Iph. p. car il y avoit fix mois que le concile étoit 1069.3. féparé. Le pape y félicite les peres de leur victoire fur l'hérefie, de la dépofition de Neftorius, & de l'ordination de Maximien, dont il fait l'éloge. Il dit qu'il le regarde comme fucceffeur immédiat de Sifinnius, tenant le fiége pour vacant pendant le pontificat de Neftorius; & qu'il a affifté en efprit, comme tous les évéques catholiques, à l'ordination de Maximien. Il fe plaint que Neftorius foir retourné à Antioche, dont il a attiré l'évêque à fon parti; & exhorte les peres à faire en forte qu'il foit éloigné tout-à-fait, & envoyé dans quelque folitude. Il vient enfuite aux complices de Neftorius, & dit qu'il faut agir en ces occafions avec grande circonf pection. S'ils fe convertiffent, ils ont la liberté de revenir, que n'ont pas ceux qui ont été condamnez avec les auteurs de l'hérefie. Ceux-ci cependant doivent demeurer excomuniez & chaffez de leurs fiéges, jufqu'à ce qu'ils fe déclarent catholiques: quand même par furprise l'empereur les y auroit rétablis Pour l'évêque d'Antioche, s'il y a efperance de correction nous défirons , que vous lui écriviez ; que s'il ne condamne par écrit la nouvelle h'refie, l'églife ordonera de lui fuivant qu'elle y eft obligée par l'interêt de la

id. c. 21.

foi.

,

La feconde lettre eft adreffée à l'empereur Theodofe : elle loue fon zele pour la foi, aprouve l'ordination de Maximien que le pape reconoît pour membre de l'églife Romaine; mais il infifte principalement fur la

,

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néceffité d'éloigner Neftorius, pour couper AN. 43** la racine de l'hérefie. A la fin de la lettre il 15. Maxs, recomande à l'empereur une affaire particuliere favoir, de maintenir la difpofition de l'illuftre dame Proba, qui avoit laiflé à quelqu'un des terres qu'elle avoit en Affe, à la charge d'emplover la plus grande partie du revenu à la fubfiftance des pauvres clercs & des monafteres ce qui étoit mal executé. La troifiéme lettre eft à Maximien, pour l'exhorter à réparer les défordres de l'églife de Conftantinople, & à imiter la prédication de Jean, la vigilance d'Atticus contre les hé retiques, la fainte fimplicité de Sifinniu. Il Pexhorte en particulier à s'opofer à l'erreur de Celeftius, c'eft à dire de Pelage: dont les fectateurs faifoient toûjours de nouveaux efforts pour fe relever. La quatrième lettre eft adreffée au clergé & au peuple de Conftantinople. Le pape y marque toute la fuite de l'affaire le péril où ils ont été, l'inquiétude qu'il en a reflentie, le zefe de S. Cyrille, & fes efforts pour ramener Neftorius, les dé marches qu'il a faites lui-même: le concile demandé par Neftorius, & auquel toutefois il n'a ofe fe préfenter : le fecours qu'il a recherché dans les Pelagiens. Enfuite le pape exhorte l'églife de Conftantinople à écouter Maximien, qui ne leur préchera que l'anciene doctrine, qu'il a prife dans l'églife Romaine, & à demeurer fermes dans la foi. Ces quatre lettres furent envoyées par le prêtre Jean, & le diacre Epictet, qui avoient aporté à Rome celles de Conftantinople; & comme ils p. 1071. étoient arrivez à Rome à Noël, ils devoient arriver à Conftantinople vers pâques, qui ette année 432. étoit le troifiéme d'Avril.

Le

AN. 432.

XV.
Mort de

S. Celeftin
Sixte III.

pape. Sup. liv. XXIV.

.32.

6. 11.

Le pape S. Celeftin ne furvêcut que trois femaines à la date de ces lettres, & mourut le fixiéme d'Avril de la même année: aprés avoir tenu le S. fiége neuf ans & dix mois. On dit qu'il inftitua de chanter les pleaumes avant le facrifice de la Meffe, au lieu qu'auparavant on fe contentoit de lire les épîtres de S. Paul & l'évangile : ce qui figni11. Retra fie aparemment qu'il inftitua le pfeaume de l'introite, comme S. Auguftin témoigne, que de fon tems on avoit comencé à Carthage de chanter des pfeaumes à l'offertoire & à la comunion. S. Celeftin dédia la bafilique de Julie & Y offrit plufieurs vafes d'argent, & plafieurs à S. Pierre, le tout du poids de 1136. liv. Romaines, c'eft à dire 1704. marcs, valant 1120. liv. S. Celestin fit trois ordinations au mois de Decembre, où il ordona trente-deux prêtres, douze diacres quarante-fix évêques. Il fut enterré au cimetiere de Prifcilla; & le S. fiége vaqua vinge jours. Son fucceffeur fut Sixte troifiéme de nom, natif de Rome, qui fut ordoné le vingtChr. Profp. fixiéme d'Avril 32 & tint le S. fiége enMarcell, viron huit ans. Il étoit prêtre de l'églife RoSup liv.

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Balux.

,

maine, & c'eft à lui que S. Auguftin avoir écrit cette lettre celebre touchant la grace.

L'ordination de S. Sixte fe fit d'un commun confentement de tout le monde, & en préfence de deux évêques Orientaux, Hermoge ne de Rinocorure en Egypte, & Lampetius Coll p 65. de Caffium, envoyez par les évêques, qui avoient affifté au concile d'Ephefe, avec des lettres de recommandation de S. Cyrille. S. Sixte les chargea de fes réponses à S. Cyrille & aux autres évêques : quoiqu'il eûr déja fufifamment déclaré fon fentiment, par les

let

Jettres, dont il avoit chargé les clercs de l'é- AN.
glife de Conftantinople, & un diacre de S.
Cyrille. Nous avons les deux lettres dont il
shargea les évêques Hermogene & Lampe-
tius la premiere à S. Cyrille en particulier
la feconde circulaire à tous les évéques, qui
les avoient députez. Elle fert à deux fins:
premierement à leur faire part de fon ordi
nation, fuivant la coûtume: en fecond lien
à procurer la réunion des églifes d'Orient.
11 loue le zele de S. Cyrille, qui fans efprit
de vengeance, oubliant les injures qu'il avoir
foufertes ; ne fonge qu'à rétablir la paix des
églifes. Le pape déclare qu'il eft du même a-
15: que l'on reçoive tous ceux qui voudrout
revenir au bon chemin; mais que l'on
pour-
voye aux églifes de ceux qui ne voudront pas
le réunir. Il déclare à l'égard de Jean d'An-
tioche en particulier, que s'il veut être reco-
au pour évêque catholique, il faut qu'il con
damne tout ce que l'églife a condamné.

XVI.

Syiod. Ba

En effet, la divifion étoit grande en Orient. Jean d'Antioche retournant chez lui Divifion en Orient. aprés le concile d'Ephefe, écrivit d'Ancyre à Antiochus préfet du précoire, que ni lui, ni luz. 6. 38% ceux de fon parti ne tenoient point pour évêques Maximien de Conftantinople, ni fes ordinateurs, ni ceux qu'ils avoient ordonez en d'autres églifes; le priant de le déclarer à l'empereur & à fon confiftoire. A Tarfe, Jean & ceux de fon parti s'affemblerent en concile, & dépoferent de nouveau S. Cyrille & les fept évêques qui avoient été à Conftantinople pour l'ordination de Maximien; fçavoir, Arcade légat du pape, Juvenal de Jerufalem, Flavien de Philippes, Firmus de Cefarée en Cappadoce, Theodore d'Ancyre,

Aca

C.

66. 1412

174.

SULP

C. 6.

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AN. 431. Acace de Melitine, & Evoptius de Ptole maïde. Jean étant retourné à Antioche, af 3iat. fembla encore un concile, où les Orientaux confirmerent de nouveau la dépofition de S. Cyrille, & tout ce qu'ils avoient fait, & écrivirent à l'empereur, pour lui déclarer, qu'ils déteftoient les articles de S. Cyrille, & fe prier de ne point fouffrir, qu'ils fuffent enfeignez dans aucune églife.

Baluz. Synod. c.39.

Sup. liu.

XXV.n.27.

Jean d'Antioche, & fon concile fufpendi rent auffi de leur comunion Rabbula évêque d'Edeffe, dont nous avons marqué la conver fion. Il avoit affifté au concile d'Ephefe, où d'abord il avoit fuivi le parti des Orientaux. nod. Depuis il avoit reconu la doctrine de S. Cyrille, comme feule véritable, & avoit anathématifé Theodore de Mopfuefte & ceux qui lifoient les écrits: il avoit auffi condamné les écrits d'André de Samofate & de Theodo◄ rer contre S. Cyrille. Sur la plainte d'An dré, le concile d'Antioche ordona aux évêques d'Oroëne de ne point comuniquer avec Rabbula, jufqu'à ce qu'il eût été apellé & examiné juridiquement. Vers le même - tems, Theodoret toûjours plein de fes préjugez, écrivit cinq livres de l'incarnation, pour combattre la doctrine de S. Cyrille & du concile d'Ephefe. Il n'en refte que des extraits. Il écrivit auffi des lettres de confolation an peuple de Conftantinople, dont une grande partie étoit toûjours attachée à Neftorius.

44.

Mere. Garn. p.

265. Auct.

Theod.

Baluz Synod. c. 49.47.

4.45.

Les catholiques de leur côté agiffoient vigoureufement contre les fchifmatiques, étant foûtenus par l'autorité de l'empereur. Firmus, évêque de Cefarée en Cappadoce vint à Thyane, pour y ordoner un évêque à la place d'Eutherius; mais le comte Longras

en

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