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allerent à la cathedrale un dimanche, pen- AN. 430 l'on celebroit l'ofice, où tout le cler

dant que

gé étoit préfent, & prefque tous ceux qui por

née

:

[erm. 12.

toient le titre d'illuftres. Ce dimanche étoit conc. Epb. le trentiéme de Novembre de la même an- A. 1. p. 470. Ils rendirent à Neftorius les lettres 503. B. de S. Cyrille & de S. Celeftin: Neftorius les prit, leur dit de venir le lendemain le trouver en particulier mais quand ils vinrent, il leur ferma les portes, & ne leur fit point de réponfe. Six jours aprés le huitiéme des ides de Ap. Merà Decembre, c'eft à dire, le fixième du mois qui cat. Garn. étoit un Samedi, il fit dans l'églife un fer-v.not Bamon, qui eft comme l'abregé de toute fa do- lux p. 41. arine. Il s'emporte contre S. Cyrille fans le nomer mais il le défigne affés par le nom d'Egyptien il le défie au combat, & l'accufe de l'attaquer avec des fleches d'or, c'est à dire, en diftribuant de l'argent, qui étoit un des reproches que l'on faifoit à Neftorius même. marque l'opofition des évêqtes d'Alexan- libell_B drie contre ceux d'Antioche, contre Melece 1.4. & Flavien, & contre S. Chryfoftome, tiré de la même églife: pour faire croire que la difpute préfente n'eft qu'une fuite de la jaloufie de ces deux fiéges. Il fe plaint qu'on lui fait un procés fur un feul mot de Theotocos qu'il feint d'accorder, mais avec des explications malignes. Il fe défend des erreurs de Paul de Samofate, & de Photin, qu'il raporte & diftingue foigneufement: il propofe le mot de Chriftotocos; comme le remede à toutes les

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erreurs.

cat.

13

Il fit encore un antre fermon, le lende- Ap. Mermain dimanche feptiéme de Decembre, où ct form. il dit nettement que la Vierge eft mere de Dicu, & mere de l'homme : mais expliquant

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AN. 430. toûjours le mot de Theotocos. comme dangereux. Par ces fermons, il prétendoit répondre aux lettres des deux conciles de Rome & d'Alexandrie, que les députez d'Egypte avoient fans doute publiées mais comme les douze anathêmes de S. Cyrille étoient ce qu'il y avoit de plus fort contre Neftorius, il entreprit de les combattre par douze anathêmes qu'il propofa de fon côté.

Liberat.

Frev. c. 4 Cyrill praf.

ton. 4. P. 7:6.

XXX.

Theodoret.

loch. c. 3.

Jean d'Antioche ayant eu copie de la derniere lettre de S. Cyrille à Neftorius, fut auffi choqué de fes douze anathêmes, & crut qu'en voulant s'opofer à Neftorius, il avoit excedé lui-même, & étoit tombé dans l'erreur d'Apollinaire. Il dona donc ordre aux deux plus favans évêques de fa province, André de Samofate & Theodoret de Cyr, d'y répondre par écrit, comme ils firent. André compofa cet écrit au nom des Orientaux, qui l'aprouverent en un concile. Theodoret mit fon nom à fon écrit, qui étoit plus aigre que celui d'André. Il le répandit en Phenicie & dans les pays voifins, & l'envoya à C. P. d'où Evoptius évêque de Ptolemaïde dans la Pentapole, l'envoya à S Cyrille. André & Theodoret écrivirent tous deux avant le concile d'Ephefe.

Theodoret qui fe rendit fi fameux en cette Comence difpute, étoit né à Antioche vers l'an 387. mens de fes parens étoient nobles, riches & pieux, Theod Phi Particulierement fa mere, qui, aprés treize ans de fterilité, obtint ce fils par les prieres du fameux folitaire Macedonius le Critophage. C'eft pourquoi il fut nomé Theodoret, c'eft à dire Dieu-doné. Il reçut fouvent dans fon enfance la bénediction de S. Pierre de Galatie, & de S. Aphraate, & fut confacré à

Sup. liv. XVII. 7. Philoth. c.

8. c. 9.

P. 993. A.

Dieu dés le berceau, fuivant la promeffe de AN. 430.
fes parens. If
fut élevé dans un monaftere
qui étoit à trois milles d'Apamée, & à foi- Epift. 8:.
xante-quinze milles d'Antioche, où il venoit p. 954. A.
quelquefois, & y reçut l'ordre de lecteur étant Epift. 19.
encore jeune. Il contracta une amitié par-
ticuliere avec Neftorius, & Jean depuis évê-
que d'Antioche, & devint lui-même fort cé- c.
lebre pour fa doctrine & fon éloquence. En-
fin il fut élevé malgré lui à l'épifcopat vers
l'an 423. ayant pallé jufques-là tout le tems
de fa vie dans, le monaftere, dont il confer-
va toûjours les pratiques.

12. p. 832.

ci

Philoth. ca
17. fin.

11.

Ep. 113.

fin:

Epift. 81.

La ville de Cyr, dont il fut évêque, étoit dans la partie de Syrie nomée Euphratefiene. Procop. lib. On difoit que les Juifs l'avoient fondée en 11 de adif. Phoneur de Cyrus, au retour de la captivité. jußt. c Elle étoit peut confiderable elle-même, par mais elle avoit huit - cent paroiffes dans fa dépendance. Theodoret diftribua fon patrimoine aufi-tôt aprés la mort de fes parens & ne fit aucune acquifition, ni de maifon, ni de terre, ni même d'un fépulcre. Ni lui, ni les fiens ne reçurent jamais rien de perfone: pas un habit, pas un pain. Il ne poffedoit que les haillons dont il étoit vétu. Toutefois il bâtit des revenus de l'églife, des galeries publiques, & deux grands ponts, & fit réparer les bains. Il fit une aqueduc pour diftribuer abondament de l'eau dans la ville, qui n'en avoit point d'autre auparavant que de la riviere. Il follicita l'imperatrice Pulquerie, pour foulager le pays, tellement accablé d'impofitions, qae plufieurs terres étoient Epift. 45. entierement abandonées.

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Epift. i Quant au fpirituel, il convertit & baptifa Leoni p. 3. plus de dix mille Marcionites en huit bour- 986. D.

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C

Epift. 145.

P. 1822.

AN. 430. gardes, il convertit une autre bourgade d'Eu nomiens, & une d'Ariens enfin il ne refta Epiß 145 1026. C. point d'héretiques dans fon diocefe, où il en avoit trouvé un grand nombre. Mais ce ne fut pas fans peine il répandit fouvent fon fang, il fut fouvent pourfuivi à coups de Philoth, pierre, & en péril de mort. Il reconnoiffoit 21. p. 861. avoir été beaucoup aidé dans fes converfions par les prieres du folitaire Jacques, dont il a écrit la vie, & des faints dont il avoit des reliques. Il combattit par fes difcours & par fes écrits tous les ennemis de la religion : les payens, les Juifs, les Marcionites, les AEpift 8 riens, les Eunomiens, les Apollinarittes. Il 83. 97. D. prêchoit fouvent à Antioche, où il dit qu'il a enfeigné fix ans fous l'évêque Theodote, treize ans fous Jean, qui fouvent battoit des mains, & fe levoit de joye en l'écoutant ; enfuite fous Domnus, toujours avec de grands aplaudiflemens des auditeurs. Tel étoit Theodoret, qui prévenu d'une haute eftime de Diodore de Tarfe, &. de Theodore de Mopfuefte, crut trouver dans les anathenes de S. Cyrille des expreffions qui, favorifoient l'er-reur d'Apollinaire, contre laquelle il etoit:

Epift. ad

Joan.
Germ.

tom 4. p.
703, C.

XXXI.

Ecrits con

re: Nefto

.116.

extrêmement zelé.

D'autre part Marius Mercator, qui étoit à C. P. pulia une réponse aux douze anathêmes de Neftorius, qui fert de défenfe à ceux de S. Cyrille. Le titre de fa réponse eft: Les Edit. Garn, douze articles des blafphemes de Neftorius, par lefquels il contredit les lettres qui lui ont été envoyées par les faints Celeftin évêque des Rome, & Cyrille d'Alexandrie, & s'éforce par des réponses trés-courtes de réfuter les: douze articles de foi, qui lui avoient été e voyez. Nous avons mis les premiers ceux de

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l'évêque Cyrille,que l'églife Romaine a aprou- AN. 430. vez par un jugement véritable, & ensuite ceux de Neftorius, les uns & les autres traduits du gerc en latin. Cette verfion de Mercator a confervé les anathemes de Neftorius, dont le texte grec ne fe trouve plus. Mercator daus cette réponse fe cache fous le nom géneral de Catholique, & raporte plufieurs paffages des fermons de Neftorius, dont il avoit fait un recueil contenant les cinq principaux.

at.

S. Cyrille de fon côté fit trois ouvrages pour la défenfe de fa doctrine, qui étoit celle de l'églife catholique. Il écrivit une apologie de fes douze articles, pour réponse au traité qu'avoit fait André de Samofate, fous le nom des orientaux. Comme il ne s'étoit point nomé, Cyr.tem.6. S. Cyrille ne nome point fes adverfaires; & p. 157 il répond fur chaque article: mettant d'abord "Ap. Merle fien, puis l'objection des orientaux, puis Garn. 7. fa défenfe. Le fecond ouvrage de S. Cyrille 33. fut fon apologie contre Theodoret. Elle porte y tom. en tête la lettre à l'évéque Evoptius, qui lui 200. avoit envoyé ces objections : & comme Theo- at Mercat.. P 178: doret s'étoit déclaré, S. Cyrille le combat ouvertement, & l'épargne moins qu'André de: Samofate: auffi ces objections contenoient des erreurs, qui furent depuis condamnées au cinquième concile géneral. S. Cyrille fuit la coll. 5 tom. meme méthode en cet ouvrage : il met d'à- 5 Conc. p. bord fon article, puis la réfutation de Theo- so 58, doret, puis fa défenfe. Ces deux ouvrages de S. Cyrille furent traduits en latin par ma rius Mercator. Le troifiéme fut fa réponse en cing livres aux blafphemes de Neftorius; c'est à dire à fes fermons contre Proclus. S. Cyrille y raporte les paroles de Neftorius qu'il nit. réfute à mefure & y établit principalement

E.

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