Imágenes de páginas
PDF
EPUB

leur par fon nom propre, de même que le Roi qui appelle.

VII. Celui qui a dit, paffe, ne peut plus être reçû à jouer, à moins qu'il ne jouë for cé, parce qu'il a Espadille.

VIII. Celui qui a demandé à joüer, est obligé de jouer.

IX. Celui qui a demandé à jouer, ne peut jouer fans prendre, à moins qu'on ne le force.

X. Celui qui a demandé à jouer, peut jouer fans prendre, par préference à celui qui le force.

XI. Celui qui a les quatre Rois, peut appeller la Dame d'un de fes Rois.

XII. L'on ne peut appeller le Roi ni la Dame de la couleur qui eft triomphe.

XIII. Celui qui a un ou plufieurs Rois, peut appeller un des Rois qu'il a ; il eft pour lors obligé de faire fix mains feul pour ga; il gagne fans partager avec perfonne, & perd feul.

gner;

XIV. L'on ne peut point demander Gano à fon ami, ni le faire appuyer.

XV. L'on ne doit jouer qu'à fon rang; mais l'on ne fait pas la bête pour cela.

XVI. Celui cependant qui n'étant pas premier à jouer, & ayant le Roi appellé, joueroit à-tout d'Efpadille, Manille ou Bafte, ou même joueroit le Roi appellé pour faire connoître qu'il eft l'ami, ne fçauroit entreprendre la vole, il feroit même condamné à

faire la bête, fi l'on connoiffoit de la mau vaife foi dans fon procedé.

XVII. Celui qui a tiré de fon jeu une carte, & l'a prefentée à découvert pour la jouer, eft obligé de le faire, fi elle peut, étant confervée, préjudicier au jeu, ou en donner connoiffance à l'ami, principalement fi c'eft un Matador; celui qui jouë fans-prendre n'eft pas fujet à cette loi, non plus que celui qui joue feul s'étant appellé.

XVIII. Celui qui n'a pas de la couleur dont on jouë, n'est pas obligé de couper, ni de mettre au-deffus de la carte jouée quoiqu'il le puiffe.

[ocr errors]

XIX. Il eft libre de tourner les levées faites par les autres pour voir ce qui a été joué.

XX. L'on ne doit tourner les levées faites, ni compter tout haut ce qui eft paflé, que lorfque l'on eft à jouer, devant laiffer compter fon jeu à chacun.

XXI. Celui qui au lieu de tourner les levées qui font devant un des Joueurs, tourne & voit fon Jeu, fait la bête de moitié. avec celui à qui font les cartes retournées.

XXII. Celui qui renonce fait la bête autant de fois qu'il renonce, fi l'on l'en fait appercevoir à chaque differente fois qu'il a renoncé; fi les cartes font pliées, il ne fait qu'une bête, quand il auroit renoncé pluheurs fois.

XXIII. Il faut, pour que la renonce foit faite, que la levée foit pliée, ou que celui qui a renoncé ait joué fa carte pour le coup fuivant pouvant autrement la reprendre fans avoir fait faute.

XXIV. Si la renonce préjudicie au Jeu, & que le coup ne foit pas achevé, on peut reprendre le Jeu, & le commencer à la levée où la renonce a été faite ; mais fi le coup eft. achevé de jouer, on ne reprend plus le Jeu.

XXV. Celui qui ayant demandé en quoi eft la triomphe, couperoit de la couleur qu'on lui auroit dit, quoiqu'effectivement ce ne fût pas la triomphe, il ne feroit pas la bête.

XXVI. Celui qui fans avoir demandé la triomphe, couperoit d'une couleur qui ne la feroit pas, & auroit plié la levée, feroit la bête.

XXVII. Celui qui montre fon Jeu avant que le coup foit gagné, fait la bête, excepté celui qui jouë fans - prendre, ou feul.

XXVIII. Plufieurs bêtes faites fur un même coup, vont ensemble, à moins qu'il ne foit convenu autrement.

XXIX. Les plus fortes bêtes se jouent toujours les premieres.

XXX. Les trois Matadors ne peuvent être forcez par une triomphe inferieure. XXXI. Le Matador fuperieur force l'in

ferieur, lorfqu'il eft joué par le premier qur jouë.

XXXII. Le Matador fuperieur ne force pas l'inferieur, s'il eft joué fur une triomphe inferieure premierement jouée.

XXXIII. Les Matadors & le Sans-prendre ne peuvent plus fe demander, quand on a coupé & mêlé pour le coup fuivant, à moins que par affectation l'on ne mêlât & coupât fi vîte qu'on ne lui en donnât pas le temps; auquel cas, s'il n'a rien reçû pour le jeu, & la Confolation d'aucun des Joücurs, il eft en droit de demander le Sang-prendre & les Matadors avec le Jeu qui lui eft encore dû; si c'étoit lui qui eût occupé ou donné les cartes, il ne pourroit plus en revenir.

XXXIV. Si celui qui joue fans prendre avec des Matadors, demande l'un fans demander l'autre, il ne lui eft dû que ce qu'il a demandé.

XXXV. Celui qui demande des Matadors n'en ayant pas, au lieu de demander le Sans-prendre; de même que celui qui demande le Sans-prendre au lieu des Matadors, ne peut point exiger qu'on lui paye ce qui lui eft veritablement dû, ce Jeu demandant une explication formelle; celui qui joue en appellant n'eft pas reçû à cette diftinction.

XXXVI. Si l'un des deux Joueurs a été payé des Matadors, l'autre eft en droit de s'en faire payer, encore qu'ils n'ayent pas été demandez. XXXVII.

[ocr errors]

XXXVII. Les Matadors ne fe payent que lorfqu'ils font dans la main de ceux qui font jouer ensemble ou féparément.

XXXVIII. Celui qui joue fans prendre eft obligé de nommer fa couleur, quoiqu'il ait jeu für.

XXXIX. Le Jeu, le Devant, la Confola tion & la Bête ne fe prefcrivent pas; on peut les demander plufieurs coups après.

XL. On ne peut pas revenir des méprises qui peuvent avoir été faites en comptant les Bêtes, paffé le coup d'après qu'elles ont été tirées.

XLI. Celui ou ceux qui faifant jouer font toutes les mains, gagnent ce qu'on eft convenu pour la vole.

XLII. La vole ne tire point les Betes qui ne vont pas au Jeu.

XLIII. Celui qui ne fait pas la vole l'ayant entreprise, paye ce qu'on lui auroit payé s'il l'avoit faite.

XLIV. La vole eft entreprise, lorf qu'après avoir fait les fix premieres mains, foit qu'on foit feul, ou avec le Roi appellé, on a joué la carte pour la feptiéme main.

XLV. Quand la vole eft entreprise, on ne peut plus s'en dédire.

XLVI. Celui qui parleroit fur le Jeu pour encourager fon ami, ne pourroit pré

tendre à la vole.

C

« AnteriorContinuar »