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Ta-mo, frere d'Y-tai-to. Sous fon regne les Tibétans perdent beaucoup de leur puiffance. Kie-li-hou. Tout ce Royaume fut dans le trouble. Toutes les Hordes fe diviferent, & les Chinois reprirent les pays que les Tibétans leur avoient enlevés.

On ne connut plus pendant quelque tems les Rois du Tibet.

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Ko-fu-lou, qui defcendoit des anciens Ghiam-pou, 63
devint puiffant; l'an 1015 il demeuroit à Tçung-
ko-tching, & fit des courfes fur les frontieres
de la Chine.

Tong-tchen, fils de Ko-fu-lou.

O-li-ko, fils adoptif de Tong-tchen.
Hia-tching, fils d'O-li-ko. Les troubles dont ce
Royaume eft agité, obligent ce Prince de fe
faire Lama, plufieurs de fes fujets fe difpute-
rent l'Empire, & l'an 1125 les Tibétans fe fou-
mirent aux Empereurs de la Chine.

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Dans la fuite l'Empereur Mangou-khan, de la nation des Mogols, établit des Gouverneurs fur les frontieres occidentales de la Chine, pour veiller fur les Tibétans; & Kublaikhan divifa ce pays en plufieurs provinces; celle d'Ou-ffetçang, où eft Laffa, fut la principale ; il donna au Lama Pa-fle-pa le titre de Prince ou de Roi. Sous le regne de Hong-you, Nan-kia-pa, defcendu de Pa-ffe-pa, fut auffi

reconnu Roi. Vers l'an 1373 Yong-lo, Empereur de la LE TIBET. Chine, de la Dynaftie des Mim, donna à huit Lamas le titre de Roi; vers l'an 1426 ils prirent tous le titre de grand Lama, & le premier de ces Lamas porta celui de Dalailama. C'eft-là l'origine du Dalai-lama, ou grand Lama du Tibet, comme elle eft rapportée dans un Manuscrit du Pere Gaubil qui m'a été communi

Yen-hientum-kao.

Su.

Kam-mo.

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Les grands Lamas.

Thong-ke-pa, fut revêtu vers l'an 1425 du titre de grand Lama. Il réfidoit à Laffa, & étoit le Chef de tous les Lamas. Il fit fleurir la doctrine des Lamas à chapeau jaune qui font différens des Lamas à chapeau rouge.

Keng-tun fuccéda à Tfong-ke-pa. Il est le prenier qui nomma un Typa pour gouverner le Royaume.

So-no.

Yun-tan.

Hou-tou-lou-pou-tçang vivoit en 1624.

Le Typa, ou Roi du Tibet, étoit alors appelle Tfongpa-han, & fes Etats s'étendoient jusqu'aux fources du Gange. Vers l'an 1705 l'Empereur Cam-hi nomma un Dalailama, qui étoit le fixieme de ce titre.

X V.

Royaume des SI-HIA, ou HIA d'Occident, ou KHANS du Tang Les Si-hia font originaires des nations Tibétanes appelLie-tai-ki- lées Tang-hiang. La Tribu particuliere dont étoient defcendus les Princes de cette Dynaftie, étoit nommée To-pa, qu'il ne faut pas confondre avec les Tartares To-pa. Ce no de To-pa dans le Tibet eft apparemment ce que l'on ap pelle Typa, c'eft-à-dire, le Gouverneur de l'Etat. Les premiers Princes de cette Dynaftie n'ont été que des Gouver neurs du pays de Ning-hia pour les Empereurs de la Chine. Ce fut Hi-tçong, de la Dynaftie des Tam, qui donna cette dignité à Su-kung l'an 881 de J. C. Dans la fuite ces Prin ces prirent le titre de Rois de Hia, & pour nom de famille celui de Li. Ils devinrent maîtres abfolus, & pofféderent le Chen-fi, les pays d'Ortous, de Cha-tcheou, le Cokonor & quelques autres cantons de la Chine, les pays de la Ta tarie voifins du lac de Lop. La ville d'Etzina étoit une de

Les fujets.

Li-y-tchao, fils de Li-gin-fo, regne 2 ans.

principales villes de ce Royaume, qui eft ce que nous appellons proprement le pays des Tangouts.

Topa-fu-kung.

Su-kien, frere de Su-kung.

Li-y-tchang, petit-fils de Su-kung. Il fut tué

Li-gin-fo, parent de Li-y-tchang.

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LE TIBET

par

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Li-y-hing, frere de Li-y-tchao, regna 32 ans.
Li-ke-joui, fils de Li-y-hing, regna 11 ans.
Li-ki-kiun, fils de Li-ke-joui, regna I an.

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Li-ki-pang, autrement, Tchao-pao-tchong, frere de Li-ki-kiun, dépouillé.

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Hoei-tçung-PIM-TCHANG, fils de Leang-tçu- 64

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Gengiz-khan ne fut pas plutôt devenu puiffant dans la Tartarie, qu'il entra l'an 1205 dans les terres que les Princes de Hia poffédoient. Quelque tems après, c'est-à-dire,

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me,

l'an 1209, ce Prince qui entra pour la premiere fois dans LE TIBET. la Chine, réfolut de prendre Ning-hia capitale de ce Royaumais Li-gan-tçiuen confentit à lui payer un tribut, & lui donna une de fes filles en mariage. En conféquence de cette paix, le Roi de Hia déclara la guerre aux Tartares Kin, qui étoient les ennemis des Mogols, & leur prit quelques places. Mais dans la fuite Gengiz-khan recommença la guerre contre les Princes de Hia; la ville d'Etfina fut prife; enfuite Kia-yu-koan, Kan-tcheou, So tcheou & plufieurs autres places. Le Roi de Hia mourut de chagrin l'an 1226. Li-hien qui lui fuccéda, affiégé dans la capitale de Ning-hia, fe rendit à difcrétion. En fortant de cette ville pour aller trouver Gengiz-khan, il fut maffacré ; la plus grande partie de fes fujets furent égorgés: & cet Empire, qui avoit fubfifté pendant 346 ans, fut détruit par la faute de Li-hien qui avoit fourni des fecours aux ennemis de Gengiz-khan.

L'INDE.

Ven-hien

L'IN D E.

L'Hiftoire de l'Inde nous a été jufqu'à préfent entiere ment inconnue. Il y avoit lieu d'efpérer que les Chinois nous fourniroient fur ce pays quelques lumieres, mais ils ne nous laiffent entrevoir que des foibles lueurs; trop remplis de mépris pour toutes les nations étrangeres en général, ils n'en font mention que pour fatisfaire leur orgueil, c'est-à-dire, pour indiquer que ces nations venoient apporter leur tribut. Je divife l'Inde en trois parties principales. La premiere qui confine à la Perfe & s'étend jufqu'au Ganges. Toute cette partie qui forme les Etats du Mogol, paroît avoir fait quelquefois un Empire confidérable, qui a été réuni sous un feul Prince, & dans d'autres tems, divisé en cinq Royaumes différens. La feconde partie contient les pays voifins du Ganges & ce qui eft au Midi de la Chine. La troifieme, les ifles des Indes.

L'Inde proprement dite felon les Chinois, qu'ils appeltum-kao. lent Chin to, ou Sind, ou In-to, ou Tien-tço, a été encore nommée Po-lo-muen-koue, ou le Royaume des Brahmes, ou Mo-kia-to. Elle eft fituée au Midi des montagnes Tçong

ling qui font vers Khoten. On la divife en cinq parties. La premiere, Tchong-tien-tço, ou Tien-tço du milieu; la fe- L'INDE. conde, Tong-tien-tço, ou Tien-tço d'Orient, qui comprend la côte de Coromandel; la troisieme, Nan-tien-tço, le Tien tço du Midi ou les environs du cap Comorin; la quatrieme, Si-tien-tço, ou le Tien-tço d'Occident, la côte de Malabar & le pays voifin de l'Indus. Et enfin Pe-tien-tço, ou le Tien-tço du Nord, qui confine aux montagnes de neige ou du Tibet. La capitale de ce pays étoit fituée sur le bord d'une riviere appellée Heng-ho, autrement Kia-pi-li.

On fçait qu'Alexandre étendit fes conquêtes jusques dans cette contrée. Après fa mort fes fucceffeurs regnerent dans la Bactriane & fur les pays qui font le long de l'Indus. Ils ont été détruits l'an 134 avant J. C. par des peuples Tartares, venus des environs de la Chine, & nommés Yue-chi. Ces Scythes porterent enfuite la guerre dans l'Inde, tuerent le Prince qui y regnoit, & qui étoit apparemment un Grec, & s'y établirent. Ce font eux que l'on appelle les Indo-fcythes. On ignore combien de tems ils y regnerent. Vers l'an 428 le Roi de Kia-pi-li étoit appellé Yue-gnai, & il envoya des Ambaffadeurs à la Chine. Kiu-to, Roi du Tientço du milieu, en envoya l'an 503. Ces peuples étoient en commerce avec les Romains, les Perfes & les Chinois. Il est fait mention de quelques autres Rois de l'Inde, mais on ne peut en faire aucune fuite. Après l'établissement du Mahométisme, les Arabes firent quelques conquêtes dans ce pays. Les Princes de la Dynastie des Ghaznevides penetrerent encore plus loin. Après eux regnerent les Sultans Gaurides, quelques Princes Mogols, & enfin les defcendans de Tamerlan, qui font appellés les grands Mogols. On verra ces Princes dans l'article de la Tartarie.

Le Kafchmir eft auffi compris dans les pays de l'Inde. Il avoit fes Rois particuliers qui ne nous font pas connus, de même que ceux de Necbal & de Pourout.

X V I.

Lie-tai-ki

Royaume de K1A0-TCHI, ou de TUM-KIM. A l'Orient du Ganges on trouve plufieurs Royaumes fu. confidérables: mais les Hiftoriens Chinois ne parlent que Ven-hienIntrod. Tome I. Part. I.

Y

tum-kao.

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