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AFRIQUE.

An de An de

'Heg. J. C..

Aboul haffan aly, fils d'Othman. L'an 740 de l'Hegire,
de J. C. 1339, après qu'il eut pris Tremeçen aux Be-
ni zian, il paffa en Espagne. Il donna un grand com-
bat aux Efpagnols, un famedi 6 de Schoual, & il af-
fiégea la ville de Tharif dans le mois Mouharram. Il
s'empara en Afrique de Bugie, de Constantina, de 752 1351
Tunis. Mort le 23 de Rabi elakher.

Abou anan pharès, fils d'Aly, mort le 24 de Dzoulhed- 759 1358
gé. Après fa mort fes enfans fe difputerent le trône.
Aboubekr effaid, fils d'Abou anan, dépofé.

Manfour, fils de Soliman, dépofé.

Aboufalem, commença à regner l'an_760 de l'Hegire, 762 1360
de J. C. 1359, le 15 de Schaban. Dépofé.

Abou omar tajchefin, frere d'Aboufalem. Dépofé.
Ahou mohammed abdolhakim abou aly omar, fils d'Ibra-
him; installé l'an 763 de l'Hegire, de J. C. 1361.

Elkhathib elcorthoubi, autrement Abou abdallah mohammed, natif de Cordoue, & que l'on appelle encore Alkhathib el telmefani, c'eft-à-dire, le Prédicateur de Tremeçen, a écrit une histoire abbrégée de ces Arabes d'Espagne & d'Afrique; & comme il vivoit fous ce dernier Prince, il ne nous apprend plus rien de ces Mérinites, Rois de Fez & de Maroc. XXXII.

Les SCHERIFS.

Après la deftruction des Mérinites, on prétend que les Oatazes regnerent dans l'Afrique ; mais les Manufcrits que j'ai confultés, ne defcendant point jufqu'à ces tems voilins du nôtre, ne m'inftruisent d'aucun de ces événemens, & je fuis obligé d'avoir recours à nos Hiftoriens. C'est aùx Oatazes que les Schérifs ont fuccédé, vers l'an 1500. Le premier étoit appellé Haffan, & il étoit originaire de Numidie. A l'ombre de la Religion il parvint au trône, & comme tous les autres Schérifs, fondateurs de Dynasties, il prétendoit être defcendu de Mahomet; par-là il gagna un grand nombre de peuples; les Oatazes furent chaffés; les Schérifs devinrent plus puissans, & Maroc fut leur capitale; ils y regnent encore à préfent.

Haffan.

Ahmed, fils d'Haffan. Il fut déclaré Roi de Maroc en 1529.

Dépofé.

'Mohammed, fils d'Haffan, tué.

Abdallah, fils de Mohammed.

Moula mohammed.

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Moula yacob almanfor.

Moula alouhaffan.

Moula aboufars.

Ces trois Princes, fils de Mohammed, fe font difputé le

trône, & n'ont regné que pendant fix femaines à Maroc. Moulan zeidan.

Moula abdolmalik, fils de Zeïdan regna 3 ou 4 ans.

Moula el oualid, fils de Zeïdah; regna 12 ans.

Moula ahmed fcheikh, fils de Zeïdan.

Crommelhaich, ufurpateur, regne pendant quelques années.

Moula fcherif, Roi de Tafilet, fuccede à l'ufurpateur.
Moula archy, lui fuccede à Tafilet.

Moula ifmail.

Moula ahmed dhahebi, fils d'Ifmaïl; dépofé & mort en 1731.
Moula abdolmalik, fils d'Ifmail.

Moula abdallah, fils d'Ifmail.

Ces Schérifs font encore maîtres de ce Royaume.

1630

1646

1672

1727

1728

1731

Voilà les principales Dynafties Arabes qui ont regné dans l'Afrique & dans l'Efpagne. Je ne doute point que plufieurs autres peu confidérables ne fe foient établies dans quelques cantons de l'Afrique ; mais je n'ai trouvé aucun Hiftorien qui m'en inftruife.

Je regrette de n'avoir pas eu un plus grand nombre de Manufcrits, pour déterminer plufieurs époques qui manquent aux Tables que je donne. Ces Tables cependant ne laiffent pas de faire voir quelle a été la puiflance des Arabes dans cette partie du monde, & combien il eft nécelfaire, pour perfectionner l'Hiftoire d'Elpagne, celle des provinces de France, voifines des Pyrénées, & celle des Illes de la Méditerranée, de confulter davantage ces Hiftoriens Orientaux. Les Hiftoires des Peuples les plus éloi

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AFRIQUE.

gnés, & qui paroiffent n'avoir entre eux aucune relation, Te rapprochent, & font étroitement liées par les grandes migrations que ces peuples ont entreprises. Pour fuivre une route qui eft frayée depuis long-tems, ceux qui écrivent 'I'Hiftoire, ne font point ces réflexions, puifent toujours dans les mêmes fources, & ne nous apprennent rien de

nouveau.

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TABLES

CHRONOLOGIQUES

DES PRINCES

QUI ONT REGNÉ DANS L'ASIE.

LIVRE SEPTIEME.

LES

PERSANS,

ET LES AUTRES NATIONS VOISINES.

L'H

'HISTOIRE des anciens Perfans nous feroit prefque entierement inconnue, fi les Ecrivains Grecs ne nous l'avoient confervée. Ce n'eft pas cependant que les Perfans aient négligé de l'écrire, mais ils y ont ajouté tant de fables, & ils ont mis une fi grande confufion dans les liftes de leurs Princes, qu'il eft impoffible de concilier ce qu'ils rapportent des anciens Rois de Perfe avec ce que les Grecs qui étoient contemporains de cet Empire, en ont écrit. Il eft vifible que les Perfans ont confondu les Rois des Chaldéens, des Affyriens, des Medes; des Babyloniens avec ceux de Perfe; qu'ils en ont dreflé une life peu exacte & tronquée. Les détails hiftoriques font incertains, & ne nous ont été tranfmis que par des Ecrivains qui ont vécu depuis

LA PERSE.

LA PERSE

Hadgikhalfa.

le Mahométifme. Il devoit cependant refter d'anciens monumens, mais l'ignorance des premiers Mufulmans & leur zele indifcret les ont fait détruire, & après l'établissement du Mahométifme il s'eft trouvé peu de Sçavans qui entendiffent & fçuffent lire l'ancienne langue des Perfans, qui avoit un caractère différent de celle d'aujourd'hui. Les Ghebres feuls en avoient confervé la connoiffance, mais ils ne communiquoient point avec les Mufulmans leurs perfécuteurs.

Un Ecrivain moderne prétend que l'inventeur des anciennes lettres Perfannes étoit Dzohak. D'autres les attribuent à Pheridoun, l'un & l'autre Rois de Perfe. Ben abadous remarque qu'avant le regne de Ghufchtafp, c'eft apparemment Darius, fils d'Hyftafpe, les anciens Perfans avoient peu de livres, parce qu'il ne leur étoit pas permis d'en compofer, & qu'ils ne commencerent à s'adonner aux Sciences que fous Zerdafcht, ou Zoroaftre, que quelques-uns regardent comme le fondateur de la religion des Mages ou des Adorateurs du Feu ; & d'autres, comme le reftaurateur ou le réformateur.

Les anciens Perfans avoient plufieurs langues qui avoient cours dans leur Empire. La premiere étoit le Pehlevi, ainsi nommée du mot Pehla, par lequel on défignoit anciennement cinq villes capitales, fçavoir, Ifpahan, Reï, Hamadan, Nehavend, & Adherbidgiane. On la parloit dans ces villes. La feconde étoit le Deri, c'est-à-dire, la langue de la Cour. On la parloit à Madain, dans le Khorafan & à Balkh. La troifieme étoit le Farfi, ufitée dans la province de Perfe appellée Fars. Elle étoit encore la langue des Sçavans & des Maubed ou Prêtres. La quatrieme étoit le Khouzi, dont les Rois & les Grands fe fervoient dans leur particulier, avec les Officiers de leur maifon. Enfin la cinquieme étoit le Souriani, c'eft-à-dire, le Syrien. Elle étoit en ufage parmi les habitans de la Chaldée; les lettres miffives étoient écrites dans une langue compofée de Syriaque & de Perfan. On prétend que les anciens Perfans ont été fort adonnés à la Médecine & à l'Aftronomie; qu'ils avoient fait des obfervations, & compofé des fyftêmes fur les révolutions céleftes; mais il y a beaucoup d'apparence que ces connoif

fances

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