12 AVERTISSEMENT. démie Royale des Sciences, qui s'est chargé dwi soin de l'Edition avec M. l'Abbé Camus. Tout est ici tel que l'Auteur l'a laissé. Il n'y a que les Pro-blêmes , qui étant demeurez sans ordre , ont été arrangez comme on a.pû juger qu'ils l'eussent été par M. Varignon lui-même. On a ajoûté deux petits Traitez qui dépendent de la Mécanique,& qui étoient dignes d'être conservez. Le premier regarde la Machine sans frotte-mens , dont parle M. Perrault dans son Commentaire fur Vitruve. L'analyse que M. Varignon en fait , indi-.. quera la maniere dont on doit juger des autres : Machines , en y appliquant la méthode des mouvemens composezs Le second Traité est l'Examen de l'opinion de: M. Borelli sur les Poids suspendus à des cordes;on le : donne comme M. Varignon l'avoit mis à la suite deson Projet de Mécanique ; à cela prés que quelques-unes des propositions de cet Examen se trouvant déja dans le corps de l'Ouvrage, on s'est contenté. de les citer: Ona crû devoir conserver l'Epitre Dedicatoire à Messieurs de l'Académie Royale des Sciences, & la Préface qui étoient à la tête du Projet de cette Mécanique, l'Auteur n'en ayant point composé d'autres : enfin on y. a joint l'Eloge de ce grand Géo“. métre par le Secretaire de l'Académie. Dans la suite on donnera au Public tout ce que l'on trouvera de M. Varignon en état de lui être don-né. On commencera parfon commerce de Lettres avec les plus fameux Mathématiciens de l'Europe. 1 Je n'ai pas crû devoir expofer au jugement du Public ce. Projet d'une Nouvelle Mécanique , sans m’appayer: d'une aussi grande autorité que la vôtre , moi qui n'di fi obtinée à se cacher, n'a pit se défendre contre la pénétration de votre esprit , & contre la fubtilité de vos recherches : Vous en avez plus découvert en vingt ans , qu'on n'avoit fait en plusieurs siecles. Vos Observations Astronomiques ont dévoilé ( pour ainsi dire) des Planettes qui se déroboient à nos yeux ; vos mesures fi précises sur la terre, par rapport à celles que vous preniez en même tems dans le Ciel , ont rectifié mille erreurs de nos anciens Géographes. La Physique vous doit ce qu'elle a de plus curieux , soit dans la dissection du Corps humain & des Animaux , soit dans la description dans l'analyse des Plantes , des Eaux & des. Mineraux. Que ne vous doivent point aussi les. Ma-thématiques en général pour tant d'Ouvrages célebres que vous avez mis au jour ? Enfin il n'y a point deScience que vous n'ayez perfectionnée , e que vous n'enrichissiez. de tems en tems. par vos travaux. Que n'attend-t’on pas encore de vous , animez comme vous: êtes par les bienfaits d'un Grand Roy , qui veut rendre son Regne auffi glorieux par les. Sciences de par les Arts , qu'il l'est déja par ses prodigieuses. Conquêtes ; ses héroïques actions ? A quoi ne devez-vous pas aspirer: vous-mêmes aujourd'hui sous la protection d'un Ministre si sage & fi vigilant , qui excite tout le monde par ses. ordres. Son par son- exemple d illustrera di célebrex: un Regne si plein de merveilles ? Souffrez donc , MESSIEUR S , s'il vous plaît, vous qui êtes.corameà la source de toutes les Sciences humaines., à qui rien ne manque pour continuer vos recherches , e pour augmenter vas connoisances , que j'ose vous offrir com mettre au jour ce que j'ai puisé dans cette source ; eo qu'en essayant de vous suivre e de vous imiter , je puise quelquefois profiter de vos lumieres , do vous afürer que je suis avec une parfaite vénération, |