MECANIQUE OV STATIQUE, ONNE EN M. DC. LXXXVII. Ouvrage posthume de M. VARIGNON, des Académies Royales des Sciences de France , d'Angleterre & de Prusse, TOME PREMIER. A P.A' RIS; des Mathurins, à l'Image Notre-Daine. M. DCC. XXV. D Es que M. Varignon eut découvert que les mouvemens composez expliquoient avec une grande facilité l'emploi des forces dans les Machines ; qu'ils donnoient exactement les rapports de ces forces, selon quelque direction qu'on les y supposât placées, avantage qui manquoit aux méthodes que l'on avoit suivies avant lui : il s'attacha à en faire l'application aux Machines simples ; & en 1685. dans l'Histoire de la République des Lettres , il donna un Memoire sur les Poulies à moufles, dans lequel il se servoit des mouvemens composez pour déterminer tout ce que l'on peut desirer sur cette espece de Machine. En 1687. il publia son Projet d'une Nouvelle Mécanique. Cet ouvrage entierement fondé sur la Composition des mouvemens , ne contenoit de principes que ce qu'il en falloit à ceux, qui possedoient déja cette Science. Aussi ne le rendoit-il public que pour sçavoir le sentiment des Géométres sur ce nouveau Systême. Le jugement qu'ils en ont porté , l'a engagé à en faire un Traité complet de Mécanique, qui servît à apprendre cette Science à fonds. Il y travailloit encore lorsqu'il eft mort. Il ne lui restoit qu'à mettre dans l'ordre qui convenoit à tout l'ouvrage, les Problèmes qui en devoient être la derniere partie. M. de Fontenelle à qui M. Varigron a légué ses papiers , a remis ce Traité à M. de Beaufort de l'Acas 1 |