des curez, année fut compofé de fes fuffragans & de plufieurs AN.1536 autres perfonnes habiles, & l'on y traita bien des matieres importantes, comme des devoirs des évêques, outre la prédication de la parole; des clercs majeurs, de leurs fonctions, de leurs mœurs, & des vices qu'ils doivent éviter ; des églifes metropolitaines, cathedrales, & collegiales, & des obligations de ceux qui les deffervent ; de leurs vicaires, & des autres miniftres de la parole de Dieu, comme des religieux mendians qu'on doit admettre aux faintes fonctions, de la vie & des mœurs des curez ; des vices qu'ils doivent éviter, & des vertus qui leur font propres ; de la predication de la parole de Dieu; des qualiteż du prédicateur, & de la maniere dont il doit remplir cette fonction; de l'administration des facremens en particulier, & des fepultures; de la fubfiftance des curez & de leurs vicaires; des conftitutions ecclefiaftiques; des ufages des églifes; des jeûnes, des litanies, des proceffions, de la benediction des cloches & des confrairies; de la vie & de l'état monafti. que, des religieufes, des chanoineffes & des freres Teutoniques, des hôpitaux, maladreries, & autres; des écoles, des imprimeurs, des libraires, & du befoin qu'il y ait dans chaque églife un homme habile qui inftruise les clercs de la jurisdiction contentieuse ecclefiaftique, de l'excommunication, des teftamens & des fermens; enfin de la vifite des archevêques, & évêques, & de leurs fynodes, des archidiacres, de l'inftru ction des jeunes gens, du foin des hôpitaux, &c. XXXIX. Le concile fait confifter le devoir des évêques Des de-en deux chofes, fçavoir l'impofition des mains voirs des qui eft la collation des ordres ecclefiaftiques pour établir des miniftres, & la vifite des dio. cefes: ce qui eft prouvé par l'autorité de l'a493.& feq. pôtre faint Paul. Et tous ces devoirs font con evêques. Coll. conc. som. 14. P. tenus tenus en trente fix chapitres, dans le premier B 6 que AN.1536. 1. Tim. c. 5. 16. il s'agit des grands vicaires des évêques, AN.1536. & de leurs qualitez. Dans le 17. du foin que les évêques doivent apporter dans le choix de leurs grands vicaires, qui partagent avec eux les fonctions épifcopales. Dans le 18. on traite de l'âge neceffaire pour recevoir les ordres faerez. Dans le 19. des atteftations qu'ils doivent donner de leurs moeurs & leur doctrine. Dans le 20°. de l'examen qu'on en doit faire par rapport à leur fcience. Dans le 21. des motifs qui les engagent à fe prefenter pour les ordres. Dans le 22. des interftices qu'on doit garder avant la reception des ordres majeurs. Dans le 23. quel témoignage ils doivent apporter. Dans le 24. du jour auquel on doit les examiner avant que de recevoir les ordres. Dans le 25. qu'on ne doit difpenfer perfonne de cet examen, à moins que celui qui fe prefente n'ait été reçû docteur publiquement, & d'une maniere qui ne laiffe aucun doute fur fa capacité. Dans le 26. des avis qu'on doit donner avant l'ordination. Le 27. regarde les ordres mineurs. Dans le 28. il eft marqué que les lettres d'ordre doivent s'accorder gratuitement même pour le fceau, & qu'on ne donnera qu'un blanc c'est-à-dire une piece d'environ douze deniers au fecretaire pour les peines. Dans le 29. on défend d'accorder témérairement & fans raifon des dimiffoires à quelqu'un. Dans le 30°. on ordonne d'examiner foigneufement les titres neceffaires pour recevoir les ordres facrez. Dans le 31e. on expose comment on doit admettre les clercs étrangers ou d'un autre diocefe. Dans le 32. on traite de pratique odieuse la pluralité des benefices poffedez par une même perfonne. Dans le 33. on donne un avis à ceux qui poffedent plufieurs benefices, fur tout à charge d'ames, de ne point se flatter d'avoir obte obtenu une difpenfe du pape pour cela, & on XL.. de leurs de Le titre qui regarde les clercs majeurs, leurs fonctions, leurs mœurs, & la vie qu'ils doivent Des clercs mener, comprend trente-deux articles 1°. On majeurs & renvoie à faint Jerôme & aux autres peres voirs. pour apprendre qu'elle doit être la fainteté de Collect.. vie d'un clerc pour exercer dignément les fon- conc. tom. tions.-2%. On explique le terme de clerc dans 14. p. 5oz. le fentiment de faint Jerôme, c'est-à-dire, ce& feq.. lui qui appartient à Dieu d'une maniere plus particuliere que les autres fidéles, parce qu'ils ont pris le Seigneur pour la portion de leur heritage. 3. On les exhorte à s'appliquer à leur devoir, & à bannir de leur cœur toute forte de cupidité, en fuivant l'avis de faint Paul à Timothée, veillez, travaillez, faites l'œu- 2.Tim. c. 40 vre d'un évangelifte & rempliffez votre miniftere. 4°. Le miniftere des prêtres eft diftingué en deux fonctions principales, celle de prier & celle d'enfeigner; parce qu'ils font les me diateurs du peuple auprès de Dieu, & qu'ils font les maîtres de la religion. 5°. On les avertit d'avoir toûjours l'écriture fainte entre les mains. 6°. De dire tous les jours leur breviaire, & le concile exhorte les évêques à re former AN.1536. former ceux dont on fe fert chez eux, & å les purger de plufieurs hiftoires de faints, fauffes ou douteufes mifes à la place de l'écriture fainte qu'on lifoit feule autrefois dans l'églife. 70. On blâme le zéle de certains ecclefiaftiques qui, à l'occafion de quelque teftament où de quelque fondation introduisent dans l'églife de nouveaux offices & de nouvelles folem nitez. 8°. On parle de l'attention & mode. ftie avec laquelle on doit reciter le breviaire. 90. On traite de la devotion qui doit accompagner la celebration du facrifice de la meffe. 10°. On févit contre ceux qui s'approchent de l'autel avec un cœur corrompu & esclave du peché. 11°. On condamme les sujets particuliers de quelques meffes nouvellement in ventées, parce qu'il ne faut pas appliquer ce myftere fuivant la fantaisie d'un chacun. On y condamne auffi les profes mal faites, qui font inferées dans les miffels fans aucun difcernement, & on y ordonne la reforme des miffels & des breviaires 12°. On expofe ce qu'on doit omettre ou abreger, quand il y a des orgues ou des chantres. 130. On parle de la maniere dont on doit reciter les paroles de la messe. 14°. Il est défendu de chanter aucun motet à la meffe après l'élevation, foit pour la paix, foit contre la pefte, parce que c'eft alors un tems où chacun doit être dans un profond filence, profterné en terre & l'efprit élevé vers le ciel, pour rendre graces à JESUS-CHRIST d'avoir bien voulu répandre fon fang pour nous laver de nos pechez. 15°. On preferit l'ufage des orgues, qui doivent plûtôt exciter la devotion qu'une joie route profane. 16o. On condamne la coûtume qui s'étoit introduite de dire une meffe de la Trinité ou du faint-Esprit les dimanches, au lieu de celles que l'église ordon ne |