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res de la messe. Le 28. explique comment elle eft utile aux morts. Le 29. dit qu'elle ne doit point être accompagnée de toutes ces pompes faftueuses qu'on voit aux enterremens. Le 30o. qu'on n'y doit point appeller ce grand nombre de prêtres & de religieux, qui ne fervent qu'à augmenter la confufion, & à faire faire les obfeques avec moins de pieté & de modeftie; c'eft pourquoi ajoûte le concile, ceux qui veulent multiplier les prieres pour les défunts, feroient mieux de laiffer les religieux dans leurs monafteres, & les prêtres dans leurs églifes prier Dieu, & dire des meffes, que de les faire venir au convoi. Dans le 31e. on parle des par ties du facrement de pénitence. Le 32. explique la premiere, qui eft la contrition. Le 33. répond à ces pecheurs qui difent qu'ils ne fe convertiffent point, parce que Dieu ne les attire point à lui. Le concile dit, que Dieu eft à tous les momens à la porte de leur cœur à laquelle il frappe par une voix interieure & exterieure. Dans le 34e. il explique les differentes fortes de confeflions, & les qualitez du confefleur, & veut qu'il foit d'une vie irréprochable, qu'il foit fçavant & d'un fecret inviolable, qu'il ait de la douceur pour attirer les pecheurs, qu'il foit confolant, qu'il ait de la fermeté pour les reprendre, & de la prudence pour appliquer les remedes fuivant les maux, & raflurer ces confciences inquiétes, lesquelles croïent toûjours ne s'être pas affez bien expliquées en confeffion, avoir omis quelques circonftances, & avoir befoin de recommencer perpetuellement leurs confeffions à quelque autre confeffeur; en les affurant que Dieu demande de nous dans la confeffion la fincerité du cœur beaucoup plus qu'une trop fcrupuleufe recherche. Dans le 35°. & fuivant, le concile dit, Tome XXVIII.

C

que

AN.IS 36,

que le confeffeur fera prudent pour diftinguer AN.15 36. la lépre, d'avec la lépre; qu'il appliquera les remedes felon la qualité du mal, qu'il emploïera fa prudence pour tranquillifer les confciences timorées. Le 37. donne pouvoir aux curez d'abfoudre des cas réservez qui font fe crets; & la raifon que le concile en rend est, que ceux qui font tombez dans quelque cas refervé, étant obligez d'aller chercher les grands vicaires ou ceux qui ont pouvoir d'absoudre, deviennent plus négligens à se relever de leurs chûtes, ou méprifent d'y aller. De plus, parce que les jeunes perfonnes & les femmes font retenuës par la honte, & ne pouvant aller trouver les pénitenciers fans qu'on le fçache, demeurent fans découvrir ces fautes, de peur d'être deshonorées. Dans le 38. le concile paroît défirer qu'on rétabliffe l'ufage de la penitence publique dans l'églife. Le 39. preferit ce que le curé doit faire après que le pénitent s'eft confeffé. Dans le 40o. il est parlé de l'institution du facrement de mariage. Dans le 41o. des avis que l'on doit donner à ceux qui fe marient. Le concile dit, qu'il feroit à fouhaiter que picule coûtume de jeûner & de communier avant que de fe marier, pût le rétablir. Le 42. parle de la fidelité qu'on fe doit mutuel lement dans le mariage. Le 43. enjoint aux curez de ne point marier les fils de famille fans le confentement des parens, fur quoi le concile cite un canon du pape Evarifte. Le 44°. dit, que le mariage doit être célebré en face de l'églife après la publication des trois bancs, dont on ne doit accorder la difpense que pour des raifons importantes. 45. On ne doit ma rier aucuns étrangers & inconnus fans certificats des lieux de leur demeure, qui rendent témoignage qu'ils ne font point mariez, & fans

la

unc

B

une permiffion de leurs curez, pour pouvoir AN.1536.
être mariez par un autre. 46°. Le curé exami
nera fi entre les perfonnes qui contractent ma-
riage, il y a quelque dégré de parenté, fi elles
en ont obtenu difpenfe ou du pape, ou de
l'évêque; & en cas qu'il trouve que l'expofé
ne foit pas felon la verité, il leur declarera que
leur difpenfe eft nulle. 47. Il défendra ces
jeux qui le font dans l'églife après la celebra-
tion du mariage. Le 48. parle du facrement
de l'ordre, pour lequel on renvoie à ce qui a
été dit des fonctions de l'évêque dans la pre-
miere partie. Le 49°. traite de l'extrême-onction.
Le soe. dit, que le curé en l'adminiftrant, ex-
pliquera le paffage de faint Jacques, & qu'il
aura foin de préparer le malade à la mort. Le
51. ordonne d'accorder la fepulture à tous ceux
qui meurent dans la communion de l'églife,
quand même ils feroient morts fubitement, étant
jufte, que puifqu'on a été en communion avec
eux pendant leur vie, on y foit encore après
leur decès. 52. Il eft défendu de donner la
fepulture aux heretiques, aux excommuniez,
aux voleurs publics, à ceux qui se sont tuez
eux-mêmes, & à ceux qui font morts en pe-
ché mortel, fans donner aucune marque de
pénitence.

stance des

curez.

La huitième partie qui traite de l'entretien XLVI.
& de la fubfiftance des curez, eft divifée en fept De la fubfi-
articles. 1°. On les exhorte à donner gratuite-
ment ce qu'ils ont reçû gratuitement: c'eft Collect. conc.
pourquoi il eft défendu de prendre quelque tom. 14. p.
chofe pour Padminiftration des facremens, 543.& feq.
baptême, mariage, & même pour la fepulture.
20. Qu'on leur affignera un petit fonds pour
vivre, & pour leur entretien. 3°. On fera la
même chofe à l'égard des vicaires. 4°. Les
églifes cathedrales ou collegiales, ou les mo-
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nafteres

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nafteres qui ont des églifes paroiffiales, affigneAN.1536. ront la portion congrue à ceux qui les deffervent. 5. On fera jouir les curez des dixmes que les laïques ont ufurpées, & l'on unira plufieurs églifes, s'il eft befoin, afin que les curez aïent de quoi fubfifter. 60. On leur païera deux deniers aux fêtes de Noël, de Pâques, de la Pentecôte & de l'Affomption de la Vierge, lefquels feront mis entre les mains d'un econome, pour éviter les difputes que pourroient avoir les curez, & éloigner tout foupçon d'interêt. 7°. On maintient les coûtumes établies dans le diocefe de Cologne pour la fubfiftance des curez, jufqu'à ce qu'on y ait pourvû, s'il eft neceflaire."

XLVII.

La neuvième partie qui regarde les conftitu Des confti-tions ecclefiaftiques & les ufages des églifes, tutions & contient vingt & un articles. 1°. Il eft dit qu'on des ufages doit faire connoître au peuple, que les divers des églifes. Collect. conc. ufages qui s'obfervent dans differentes églises, tom. 14. p. n'aïant rien de contraire à la foi, doivent y $45.&feq. être pratiquez, ou comme aïant été reçûs des

apôtres, ou comme aïant été introduits par des conciles. 2°. Puifque l'églife a commandé les jeûnes, ils doivent être obfervez, aïant été ordonnez pour parvenir au grand & veritable jeûne, qui confifte à s'abftenir de tout peché. 30. L'églife n'a rien ordonné de contraire à faint Paul, lorfqu'elle a défendu l'ufage de certaines viandes en certains jours; puisqu'elle ne les a pas regardées comme immondes, mais qu'elle a feulement confideré que l'abftinence de ces viandes pouvoit contribuer à mortifier la chair. C'eft pourquoi, dit le 4o. article, l'églife en ordonnant de s'abstenir de ces viandes en certains jours, n'a pas pour cela tendu des pieges aux fidéles, puifqu'elle les en difpenfe quand la neceffité ou la charité le demandent.

se.

AN.1536.

So. Ce n'eft point fuivre l'efprit de l'églife que de faire dans les jours de jeûne des repas en poiffon auffi fomptueux, qu'on les feroit dans les jours gras, puifque l'intemperance que l'é glife a deffein de reprimer, n'eft pas moins excitée par l'abondance des mets de poiffon que par la viande. 6°. Il eft défendu de manger de la viande dans le faint tems de carême pour cause d'infirmité, fans en avoir obtenu la permiffion du curé. 7°. On donne pour raison du jeûne, & des prieres appellées rogations qu'on fait dans l'églife avant l'afcenfion, que cette fête arrivant dans le printems, qui eft la faifon dans laquelle pour l'ordinaire on fait la guerre, & que les fruits de la terre étant encore en fleur courent beaucoup de dangers; on tâche d'appaifer la colere de Dieu par cette penitence & ces prieres, & d'attirer fa benediction fur les biens de la terre. 8°. On a établi ces proceffions dans les campagnes pour cette raifon mais parce que ce qui a été faintement inftitué, devient fouvent une occafion de peché par la malice des hommes, on juge plus à propos d'ordonner ces proceffions feulement autour de l'églife. 9o. On ordonne la sanctification du dimanche, en s'affemblant dans l'églife pour affifter à la meffe & y communier, pour entendre le prône & la parole de Dieu, chanter des pleaumes & des hymnes. 10°. C'est pourquoi on défend ces jours-là de tenir des foires, de frequenter les cabarêts, & de danfer, de plaider, de s'entretenir d'une maniere fcandaleufe, & de chanter des airs prophanes, quoique ces deux dernieres chofes foient dé fendues en tout tems. 11°. On ordonne de celebrer la fête de la Dedicace des églifes particulieres du diocese, le même jour qu'on en fait la folemnité dans l'église cathedrale. 12o. On

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