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Années du monde. 4033.

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Les principaux Seigneurs Juifs accufent Archélaüs devant Augufte qui le relégue à Vienne dans les Gaules. La Judée devient Province des Romains, & eft attribuée à la Syrie.

Augufte meurt le vingt-trois Septembre. Tibère lui fuccéde.

L'Ifle Thia l'une des Cyclades fort de la mèr, & fe forme.

Saint Jean-Baptifte commence à prêcher. JE'SUS-CHRIST eft baptifé par faint Jean le fixiême Janvier felon la Tradition au commencement de fa trentiême année, qui couroit depuis le vingt-cinquiême Décembre précédent, c'est-à-dire depuis treize jours. Jéfus chaffe les vendeurs du Temple, & célébre fa prémière Pâque à Jérufalem.

Velleius Paterculus publie cette année fon hiftoire, & en tire fes dates.

JE'SUS-CHRIST célébre fa feconde Pâque à Jérufalem.

Troifiême Pâque de Jéfus-Chrift. Miracle de la multiplication des cinq pains.

JESUS-CHRIST reffufcite le Lazare. Il célébre fa quatriême & dèrnière Pâque à Jérufalem. Il y eft erucifié entre deux larrons dans la quatriême année de la foixante-dixiême femaine de Daniel.

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Mort de Tibère. Prémière année de
Caius Céfar.

-Caius meurt. L'Empereur Claude prend
le Gouvernement,

L'Empereur Claude célébre les Jeux Sé-
culaires l'année 800. de la Fondation de
Rome.

Claude meurt le quinziême d'Octobre,
Néron fuccéde.

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Années du monde.

4089.

4090.

Néron meurt le douziême de Juin. Gal-
ba commande pendant huit mois.
Othon Empereur pendant trois mois,
c'est-à-dire, jufqu'à la mi-Avril.

Vitellius pendant huit mois. Il est tué
fur la fin de l'année.

Vefpafien prend les rênes de l'Empire
le prémier jour de Juillet,

Jérufalem prife par Vefpafien & par
Tite. Accompliffement des Prophéties
de Daniel & de Jéfus-Chrift fur cette
Ville, & fur le Peuple Juif.

Années de

J. C 69.

DISSERTATIONS

70.

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La nouvelle édition de l'Hiftoire de l'ancien Teftament, compofée en Anglois par M. Prideaux, paroît enfin depuis

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quelque tems. M. le Comte Landi m'a fait la grace de
m'envoyer le dernier tome. Je n'en ai lû que la valeur d'une
page; mais j'en ai affez lû pour comprendre qu'il eût été à
fouhaiter que cette traduction eût été bien revûë. Dès les
prémières lignes j'ai trouvé qu'en parlant d'Augufte, on
dit qu'à fon dixiême Confulat, outre qu'on fit en fa faveur
un Decret du Sénat, qui le difpenfoit de toutes les loix de
l'Etat, on lui décréta auffi plusieurs autres honneurs que, &c.

Cette expreffion m'a paru fort nouvelle. Je favois bien
que l'on décréta une prife de corps, un ajournement, un
partage, une tèrre, une maison, un héritage: j'avois en-
tendu fouvent on l'a décreté de prife de corps. Je n'aurois
pas même été furpris d'entendre. Il a été décreté de prife
de corps contre un tel; & quoi que l'Académie ne l'ait point
mis dans fon Dictionnaire, je n'ignorois pas qu'on le dit au
Palais. J'avois fouvent lû, fouvent entendu décèrner des hon-
neurs, on lui décèrna les honneurs divins; mais on lui dé-
créta des honneurs, cela, je vous l'avoue, M. me paroît fort
extraordinaire & tout à fait nouveau.

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&

Sans doute que c'eft une faute du Traducteur de Hollande,
& ce n'eft pas merveille qu'il y foit tombé. Il n'eft point fur-
prenant que ces fortes d'Auteurs ne fachent point nôtre lan-
gue, qu'ils en confondent les expreffions & les termes
qu'ils en ignorent l'ufage. Ce qui furprend c'est que devant
être convaincus de leur infuffifance en ce point, non feu-
lement ils écrivent tant en François, & qu'ils s'imaginent
bien écrire, mais encore qu'ils compofent des Dictionnai-
res, & qu'ils prétendent nous enfeigner nôtre langue. Il
a pourtant quelque chofe de plus furprenant encore, c'eft
que leurs livres étant pleins de fautes fi groffiéres, il y ait des
gens en France qui fe faffent un plaifir de les lire, & qui
femblent les eftimer. Certainement pour peu qu'il y ait dans
celui dont je parle de ces fortes de fleurs & de ces élegan-
ees Bataviques, je mets en fait qu'avant qu'il foit long-
tems on doutera fi jamais cette édition fut faite à Paris,

y

Quoiqu'il en foit au refte; car ce n'eft point de cela, M. que je veux vous entretenir aujourd'hui; l'on a imprimé à la fin de cet ouvrage un Abregé de Chronologie qu'on attribue à M. Newton, & l'on a ajoûté des obfervations

d'un

?

d'un habile Académicien fur la Chronologie de M. Nevton. Dans ces obfervations on annonce au public de la maniere du monde la plus obligeante & la plus polieles Remarques que je fis fur ce nouveau Systême de Chronologie, prèfqu'auffi-tôt après qu'il eût paffé la mèr, comme vous vous en fouvenez, M. & avant que qui que ce foit l'eût traduit ou l'eût vû; on l'infinuë, l'on avoue qu'on a vû mon écrit, & l'on tâche même de prévenir le foupçon qui pourroit naître qu'on s'en eft fervi. Mais quand on l'eût fait, qui pourroit s'en plaindre Le P. Sirmond l'a dit en un fujet pareil, & il eft vrai. Les Mufes font Sours; elles vivent en bonne intelligence, & tous leurs biens font communs.

Pour moi, quoique j'euffe fait mes Remarques il y a six ans, ou même plus, comme vous le fçavez, Monfieur; vous m'êtes témoin de l'exactitude avec laquelle j'ai tenu la parole que je vous avois donnée, & avec quel fcrupule j'ai obfervé jufqu'au bout la religion du fecret, & ee qui fe doit à l'illuftre Auteur, dont cet Abregé Chronologique porte le nom. Mais puifque l'Ouvrage eft maintenant public, & mes Remarques annoncées fans ma participation, & fans même que j'aye l'honneur de connoître, ni d'avoir jamais vû l'Auteur qui les

.

confidération jugent que annonce, que des perfonnes de

je puis, & que je dois même les laiffer paroître, je me rends à leurs inftances: & je vais vous les tracer ici en quatre Differtations.

La prémière contiendra les Preuves Aftronomiques, qui détruifent ce nouveau Systême.

La feconde, expofera les Preuves Hiftoriques.

Celles que j'ai tirées des mêdailles, feront la matière de la troifiême.

Et la quatriême, réfutera les changemens que M. Newton fait à la durée de la Génération, des Regnes & des Succeffions, & juftifiera les Anciens fur ce point.

J'ai l'honneur de vous les adreffer, Monfieur, non feulement pour profiter de la prémière occafion que j'aye de vous témoigner ma jufte reconnoiffance de toutes les bontés dont vous voulez bien m'honorer; mais bien plus encore pour les foumettre à vos lumières. Il eft peu de gens de condition à qui j'ofafse présenter un Livre où il entre

G

des citations Grecques & quelques calculs Aftronomiques. Mais en vous l'offrant, Monfieur, je n'ai point de précautions à prendre de ce côté-là, & j'aurois bien plus à crain dre que les chofes, que je prends la liberté de vous préfenter, ne fuffent trop communes & trop peu fingulières pour vous, que d'appréhender qu'elles ne fuffent trop abftrufes & trop épineufes. Tout ce qu'il y a de plus fecret & de plus difficile dans les Sciences vous eft familier. Tout ce que la Philofophie ancienne & nouvelle, la Geometrie l'Algébre, l'Aftronomie & toutes les parties des Mathématiques, tout ce que la Critique la plus fine & la plus perçante, tout ce que l'Hiftoire, la Chronologie, tout ce que l'Antiquité la plus ténébreufe ont de plus profond & de plus fublime, ou de plus mystérieux & de plus caché un génie fupérieur vous l'a fait pénétrer ; & rien n'a échappé à vos recherches & à vos connoiffances.

*

Mais ce qu'il y a de plus furprenant, c'eft que par un accord auffi beau qu'il eft râre, tout cela fe trouve joint en vous à un goût exquis pour tout ce que dans la bonne Antiquité, Rome & Athènes ont produit de plus poli, de plus élégant & de plus ingénieux; de forte que vous fçavez non feulement en faire un discernement juste & judicieux; mais encore en imiter & en égaler toutes les beautez, fans que les abftractions & la féchereffe des Sciences fublimes que vous cultivez, diminuent rien des graces & de la délicateffe, ou du feu, de l'élévation & de la nobleffe que demandent les beaux Arts dans les différens genres d'écrire qui leur font propres, & dans lefquels vous excellez. Soyez donc, Monfieur, au moins à mon êgard, l'arbitre d'un différend qui ne peut être que très-utile à la Chronologie & à l'Hiftoire. Quelque jugement que vous en portiez, il n'y a qu'à profiter pour moi. Si vous approuyez mes fentimens, je me confirmerai dans la verité que je crois deffendre. Si vous les condamnez, je dépoferai mon erreur; & je ferai l'un ou l'autre avec une égale promptitude, & une égale docilité.

Avant que vous m'euffiez donné connoiffance, Monfieur, de la Chronologie de M. Newton, je ne regardois. cet Auteur célébre que comme le prémier Géométre de

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